Salam Info a été créé sans que les autorités de la dictature ne daignent savoir qui est réellement le propriétaire. Comme à son habitude, le gouvernement Pahimi a mis en prison le DP (directeur de publication) de ce journal. Martin Inoua Doulguet

 

Deux jours après la création du journal « Salam info », son directeur de publication a été arrêté le jeudi 22 février à N’Djamena et détenu à la police judiciaire. Il serait accusé pour « faux et usage de faux », a selon la police. Il lui est reproché d’avoir lancé son journal, « Salam info », à N’Djamena alors que l’autorisation de parution avait été délivrée à Bongor, dans le sud du Tchad, a indiqué le porte-parole de la police, Paul Manga. M. Inoua Doulguet a été entendu jeudi à la police judiciaire de N’Djamena. On lui reproche le grief de « faux et usage de faux ». L’Union des journalistes du Tchad (UJT) et Le Bureau exécutif du Mouvement citoyen pour la Préservation des Libertés (MCPL) ont dénoncé les « agressions que subissent les journalistes au Tchad ». Le Coordonnateur du MCPL Sosthène MBERNODJ dénonce le caractère injuste de la garde à vue, et affirme qu’assez souvent la plupart d’entre eux sont libérés assez rapidement et comparaissent libres, mais quelques-uns ont subi de mauvais traitements en prison », rapporte l’ONG Reporters sans frontières (RSF) sur son site internet.

Dans les travées de cet évènement, des rumeurs envahissent la capitale tchadienne indiquant avec force que le journal (Salam Info) serait les faits du groupe très influent composé des G5. Il est dit que pendant les manifestations de la population le G5 profiterait pour propulser Moussa Faki comme candidat à la place d’Idriss Déby. D’ailleurs, le froid indiqué ces derniers temps par les réseaux sociaux et certains médias entre Déby et Faki émanerait de cela, et que le journal en question serait la voix de ce groupe. Une enquête en cours confiée à Taher Erda devrait faire la lumière sur ce qui se dit et déterminer exactement la nature et la véracité des rumeurs. Info ou intox, les N’Djamenois sont habitués aux informations fallacieuses et fantaisistes véhiculées assez souvent par des gens du régime pour incriminer des potentiels rivaux. Toutefois, ce qui est sûr, ce que la répression sur les journalistes sont quotidiennes et plusieurs infondées. Tous les observateurs avisent en attendant des jours meilleurs.

Tchadanthropus-tribune

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