La grève des agents des impôts continue sous un silence de plomb, et les belligérants se regardent en chiens de faïence. De sources dignes de foi, la crise actuelle serait provoquée par le TPG qui dès le départ n’a pas voulu appliquer les textes qui donnent l’avantage aux agents des impôts ayant requis un recouvrement à hauteur de 9 milliards de FCFA et dont les 40 % devraient revenir aux agents. Cet avantages est écrit noir et blanc et régit par un décret. Mais comme au Tchad toute larve qui grossit ne tient pas en place, tout proche d’Idriss Déby se permet de toiser les lois de la République, même si c’est Déby en personne qui les signe.

 

Au départ le TPG s’est opposé net contre ces avantages laissant son ministre Abdelmamout aborder le dialogue avec les agents des impôts avant de leur envoyer l’IGE aux trousses. Lui qui est un ancien de la maison (IGE) sait comment est la procédure. Plus tard les positions se sont ramollies sous prétexte de retenir 300 millions FCFA sur ce qui devrait revenir aux agents des impôts avant de les payer. Mais la manœuvre a été rejetée par lesdits agents. Depuis ce temps, la crise continue de plus belle, et les choses continuent par s’envenimer. Les agents des impôts continuent de plus belle la grève depuis plusieurs mois et ce sont les contribuables qui en pâtissent.

 

Au fort de sa position, le TPG tient mordicus et va jusqu’à affronter sa hiérarchie. Tout le monde au ministère de Finances et au gouvernement sait que le courant ne passe pas entre le TPG et son ministre. Le ministre des Finances affirme que le TPG ne suit pas ses instructions et va jusqu’à le défier sur son autorité. Les mêmes comportements ont valu le départ de l’ancien ministre Diguimbaye. Plus tard le ministron Djiddo Abdoulaye Sabre en fonction a fini par avaler les couleuvres sans lui tenir tête. Mais aujourd’hui entre l’actuel ministre des Finances Abdelmamout les choses se corsent de plus en plus. Aux dernières nouvelles, le ministre des Finances accuse son TPG Adam Souleyman d’imiter sa signature pour payer des tiers fournisseurs. Le cas prit en exemple est le décaissement CPA (Centrale pharmaceutique d’achat). Le TPG affirme tout de go que son ministre avait signé le document, ce que son ministre réfute. Dans l’élan des positions figées, le ministre des Finances a décidé de saisir la justice en déposant une plainte contre son TPG pour faux et usage de faux.

 

A la vue de toutes ces tensions, le syndicat des agents des impôts s’est réuni plusieurs fois en assemblée générale pour se tenir au courant des négociations sur la rétrocession des produits des amendes et pénalités (voir documents), mais aucun compromis n’a été trouvé. Ils ont décidé de communes mesures d’écrire une lettre à Mme Banata, la directrice de cabinet d’Idriss Déby, elle aussi ancienne secrétaire d’État aux finances, et qui connaît bien les blocages et les méthodes du TPG Adam Souleyman. La lettre envoyée fin juin 2018 n’a pas eu jusqu’à présent de suite. C’est ce qui conforte le TPG Adam Souleyman qui continue de narguer tout le monde, fort de son soutien qu’il obtient d’Idriss Déby.

Tchadanthropus-tribune

  

  

   

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