Un docteur prétendu en droit, prétendu administrateur model commet un tel acte. Un acte de défiance envers les cadres de l’État en les faisant éjecter de leurs postes sans aucune explication. Une manière manu militari, imposant et confirmant le clientélisme déjà observé au sein de l’État. C’est dans son bureau, et suivant des indications assez claires que le ministron Djiddo Abdoulaye Sabre propose les noms de ceux qu’il veut voir au ministère des Finances. La quasi-majorité des personnes choisies émanent de son fief et certains de sa famille. Prendre un arrêté sans respect de la procédure. Même s’il veut faire la promotion des siens, il aurait dû respecter les règles administratives.

 

Les fonctionnaires lésés sont de la Direction générale des impôts. Et comme c’est fait dans son bureau sans passer par le circuit normal de production des actes administratifs, il griffonne des noms comme quoi c’est des fonctionnaires de la direction générale du budget, alors qu’ils ne le sont pas. Et ces nominations illégales qui sont faites aux impôts et au budget ne peuvent pas être citées. Plusieurs observations sont faites par des cadres qui alertent sur ces faits totalement injustes. Quand Idriss Déby est mis au courant, il s’empresse pour aller déminer l’information et accable les autres d’être des manipulateurs. Combien de ces personnes nouvellement nommées n’ont pas le profil adéquat ni les diplômes requis. Pourtant des cadres en Finances le Tchad en a à tour de bras. Il suffit d’aller dans les cellules économiques où à la présidence ou encore dans certains ministères. Pourquoi nomme-t-on des bambins sans aucune expérience ni formation. Il ne suffit pas d’aller assister à certains séminaires et prétendre être la personne idoine occupant le poste. Le clientélisme tue la fonction publique, il tue la capacité de l’État à compter sur ses cadres compétents. Si chacun doit nommer son fils, son frère, son cousin et quoi encore, notre pays ira directement vers l’abime. Ce qui est choquant, ce sont souvent des gens ayant une formation de pointe qui jouent à ce jeu malsain. Pire, il faut aussi comprendre l’excès de zèle qui amène certains à caser leur progéniture dans certains services pour prendre un salaire. Des domestiques, des femmes au foyer, des enfants, qui émargent à la fonction publique rehaussant gravement les salaires et le budget de l’État. La rédaction reviendra très bientôt avec des noms, ceux qui touchent plusieurs salaires, ceux qui sont à N’Djamena, mais touchent un salaire à Abéché, Biltine, Sarh où Faya. Promis, nous reviendrons après l’investigation en cours, et beaucoup seront édifiés. À bientôt…

Tchadanthropus-tribune

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