29 juin 2020 #TCHAD #MPS #Déby Empereur : Kolotou Tchaïmi ou l’art de l’esquive collective. (Ecouter)
Le président du groupe parlementaire MPS à l’Assemblée nationale Kolotou Tchaïmi veut insulter l’intelligence collective des Tchadiens. Il oublie de facto que l’histoire est souvent têtue et se rappelle à nous dans certaines circonstances.
La semaine dernière, en marge de la réunie des présidents de groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, il a initié une concertation à son initiative, passant en revue tous les députés de l’opposition et les partis alliés au MPS. Cette rencontre avait un but précis. Il demande le soutien de tout le monde parce que le MPS voudrait faire une proposition afin d’élever son leader Idriss Déby au grade de Maréchal.
Si les présidents des groupes parlementaires de l’opposition ont tous marqué leur désapprobation, il n’y avait que celui de l’opposition factice (URD) qui a prêté le flanc afin que l’annonce sorte de la bouche de son vice-président (URD), le nabot Ibni Oumar Ahamat.
Le stratagème est clair. Faire faire l’annonce par un supposé parti de l’opposition pour que le MPS s’agrippe la perche et imposer l’action par un vote en jouant sur le nombre de député. Naturellement un vote à main levée ne sera que profitable à la majorité. Voilà comment, Kolotou, un apprenti politique, propulsé général de l’armée sans avoir même tué une poule, s’évertue à prendre les Tchadiens comme des cons.
Comme lui, le régime de Déby au pouvoir depuis 30 ans, fait de l’existence au pouvoir un cycle de vie sans aucun résultat probant sur le développement intellectuel et social des Tchadiens. Le seul programme politique est basé sur du griotisme et la faillite de gouvernance. Si Kolotou s’éprend à mentir sans une once de honte, c’est parce qu’au-dessus de lui tout le monde patauge dans le même marigot.
Idriss Déby empereur au Tchad changera quoi sur le quotidien sinistre des Tchadiens ?
Si en 30 ans de gouvernance, le Tchad se plaint encore des premières nécessités pour sa population, est-ce que la gloire dans le mensonge, perpétuée par ceux qui entourent Idriss Déby va changer les couleurs des saisons dans notre pays ?
Les Tchadiens ont besoin de l’eau, de l’électricité, de santé, d’un développement économique et social, mais pas d’empereur.
On aimerait poser cette question à Kolotou Tchaïmi, depuis qu’il est plébiscité général et député au nom de son cantonnât, qu’a-t-il fait de tangible pour la population qu’il est censé représenter dans le Bahr Ghazel ?
Kolotou doit assumer vertement la proposition de son groupe au lieu de chercher à vendre cette ignominie au peuple tchadien par la bouche d’un nabot.
À Idriss Déby de réfléchir par deux fois sur ce piège teinté de mégalomanie. Les précédents chefs d’État qui ont suivi cette voie de vouloir être Dieu sur terre ont mal fini le cycle de leur pouvoir.
Idi Amin Dada
Bokassa
Pour ne citer que ceux-là. Ils ont délaissé leur population dans une situation de vie sociale précaire, et ils ont fini comme des effigies délabrées. Ils se sont fait entourer par des partisans menteurs, mégalomanes, mythomanes, Voleurs de deniers publics, sans aucun projet viable pour leur peuple. C’est exactement ce qui se passe au Tchad.
Les régimes finissants empruntent toujours des sentiers tordus, et comme Icare ils vont fondre face à la chaleur véhémente des peuples réclamant leur droit.
Bohoma et sa stèle en mémoire des martyrs.
Que dire ? Si une bataille à Bohoma permet à une Assemblée nationale de voter la construction d’une stèle à Bohoma à la mémoire des martyrs, que dirons-nous des martyrs qui ont permis de gagner la guerre face à la Libye ?
Ouaddi-Doum, Fada, Koba Olanga, Ounianga-Kébir, Faya-Largeau, Bardai, Aouzou, Maaten Sara. Des hommes valeureux sont tombés pour la gloire de notre pays. Des hommes avec un grand H ont donné de leur vie afin que la souveraineté du Tchad soit réelle. Là ce n’était pas seulement des petites escarmouches comme dans le Lac-Tchad face à des terroristes en moto. Mais… Dans toutes ces localités citées, c’était la guerre menée contre un adversaire État armé jusqu’aux dents.
S’il faut ériger une stèle à Bohoma, alors faudrait construire un monument pour les martyrs de ces guerres imposées aux Tchadiens sur leur sol. Ne pas le faire équivaudrait à une insulte faite à la mémoire de tous ces glorieux martyrs.