18 février 2019 #TCHAD #MPS : Les occasions ratées pour faire la paix de braves. (Voir Vidéo & image)
Selon des informations rapportées, vendredi dernier lors de la convocation au meeting pour soutenir Idriss Déby au stade, la Police aurait contraint des commerçants à fermer boutique et se rendre dare-dare au stade. L’incident s’est passé au quartier 100 fils. Ceux qui auraient résisté auraient été menacés par la police jonchée sur leurs Pickups. Voilà un autre pan cruel de la liberté de vivre avec le régime MPS.
Idriss Déby au stade, sur l’estrade.
Un président de la République doit prendre la hauteur et réagir selon les lois que lui confère la constitution. Idriss Déby avait sur ce cas l’occasion rêvée de prodiguer les paroles d’apaisement. Il pouvait pendant son intervention, loin des courtisans maléfiques comme Mht Zène Bada & consorts, de pouvoir dire que la lutte armée n’était pas la solution, et qu’entre frères tchadiens le sang a longtemps été versé. Idriss Déby devrait surfer sur l’attitude raisonnable de vouloir tirer les gens vers lui. Mais là-dessus comme à son habitude, Déby a raté l’essentiel d’être au-dessus du lot, ne serait-ce que par la prestance du rôle d’un président de la république.
Tout le fond de son discours était des invectives, des insultes et des diatribes adressées à des Tchadiens qui ne partagent plus sa politique.
Cela fait presque 30 ans qu’Idriss Déby gouverne notre pays avec ses corollaires de sous-développement, de manque de démocratie et de liberté. Presque 30 ans de mauvaise gouvernance, où presque la quasi-totalité des Tchadiens tire le diable par la queue. Mais pourtant, la France qui est un allié du peuple tchadien, certifie l’inconditionnel soutien à cette dictature nauséabonde, sans retour d’équilibre de gouvernance, sans alternance quelconque.
Même les partis politiques démocratiques s’en trouvent dans l’index de la dictature pour la simple raison que ces partis politiques légaux aient à dire et dénoncer des faits qui se sont passés dans les périmètres du territoire national.
La démocratie exige de ceux qui la prônent une entité de conception et de retenue. On ne peut pas exiger aux autres de suivre absolument ses choix par l’imposture.
Est-il normal de menacer les partis politiques à cause de leurs voix ?
Ceux qui soutiennent cette forfaiture doivent se rendre à l’évidence. La France doit choisir d’aider les Tchadiens à parfaire cette pseudo démocratie en permettant aux Tchadiens de se réconcilier entre eux. L’attitude qui amène les autorités françaises à faire le choix de s’allier à un seul homme au détriment de l’aspiration légitime du peuple tchadien est suicidaire pour son avenir au Tchad.
En presque 30 ans, si Idriss Déby est un prophète, cela se saurait. Il faut vite, très vite changer son fusil d’épaule.