1 novembre 2013 TCHAD: N’Djamena accuse Baba Laddé de vouloir reprendre la lutte armée. Ecouter les mensonges sublimes du médiateur Abderaman Moussa.
Baba Laddé avait rallié le gouvernement tchadien en septembre 2012 et c’est à la suite de ce ralliement qu’il avait obtenu le poste de conseiller à la Primature, dont il vient d’être démis. Plusieurs éléments de réponse peuvent expliquer cette démission.
Il y a quelques mois, Baba Laddé demande à son employeur – la Primature – l’autorisation de se faire soigner au Nigéria. Autorisation accordée en septembre. Ce dernier affirme que le médecin là-bas n’étant pas capable de le soigner, il aurait demandé à être pris en charge par le gouvernement tchadien pour faire des examens supplémentaires en France. Pas de réponse. Baba Laddé décide alors de se rendre au Niger, en attendant.
A Niamey – où il se trouve toujours – en l’espace de quelques jours, il perd la direction de son parti politique, le Front populaire pour le redressement (FPR) – qui n’est toujours pas reconnu – puis son poste de conseiller à la Primature. Ses anciens collègues expliquent ne pas vouloir poser de questions. Tout cela est politique, se contente de dire l’un d’eux.
Baba Laddé a-t-il agacé par ses exigences de prise en charge ? Toujours est-il que l’un de ses proches avait été interrogé sur l’éventualité d’un retour à la rébellion du chef du FPR et sur notamment ses connexions au Nigéria et au Cameroun.
Baba Laddé affirme, quant à lui, n’avoir aucune intention de reprendre le maquis mais vouloir se faire soigner et obtenir la pleine application de l’accord qui lie le FPR à Ndjamena.
Pour le Tchad, il n’y a pas de doute, le départ de Baba Laddé pour des soins était bien préparé. Selon le médiateur de la République, Abderahman Moussa, joint par RFI, « Baba Laddé est parti pour ne plus revenir ». Il se dit « déçu » par l’attitude de l’ancien rebelle.
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