La mission technique de contrôle lancé au Tchad ne cesse de faire parler d’elle. Sous la dénomination d’opération « cobra », la mission a pour objectif  l’assainissement des secteurs publics du pays. Les derniers résultats de l’opération viennent de statuer sur 25 services publics dans la région de l’est du Tchad. Sur les 25 services concernés, 10 sont touchés par des pratiques délictuelles. Les secteurs les plus touchés par ces pratiques sont la santé, l’éducation nationale, l’élevage et l’agriculture. Selon le rapport, de nombreux administrateurs civils et militaires se sont rendus coupables de mauvaise gestion, de détournement de fonds et de rackette sur leurs subalternes ou sur la population. Les cadres concernés ont été relevés de leurs fonctions et attendent des sanctions qui découleront des procédures judiciaires déjà lancées. Les pratiques les plus courantes concernent le non-respect des orientations pour les budgets alloués, l’obscurantisme de la comptabilité, le non respect de la réglementation ainsi que des impositions illégales sur la population. Pour le premier ministre l’opération est une réussite et sa poursuite permettra de remettre l’administration publique sur les rails. Les autorités du pays se félicitent de ces prises. En effet ces activités illégales bloquent généralement la machine de l’Etat.

Plusieurs reformes n’ont pas pu aboutir suite à des détournements et aujourd’hui encore, des chantiers demeurent inachevés pour les mêmes raisons. C’est le cas de huit centres de santé et une école dans la région de Wadi Fita. Le laxisme qui faisait loi jusque là a énormément terni l’image de l’administration publique au près de la population. A terme, les initiateurs de l’opération espèrent redorer son blason. 

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