Plus de 2000  jeunes diplômés sans-emplois ont passé une belle fête des fins d’années. Tout simplement en voyant leurs noms figurés sur la liste des personnes intégrées à la fonction publique. Les uns par remplacement numérique et d’autres par des recrutements. Mais le contenu, sinon la liste de ces nouveaux fonctionnaires de l’État Tchadiens suscite déjà des mouvements d’humeur non négligeable tant dans la classe politique et en milieu jeunes.

Le collectif des personnes handicapées visuels, auditifs et moteurs du Tchad informe que les diplômés handicapés toutes catégories confondues sont exclus de ces arrêtés. Dans la matinée de ce 03 janvier 2022,  un groupe des enseignants vacataire du supérieur a pris d’assaut la devanture du ministère de la fonction publique réclamant son intégration à la fonction publique en brandissant des affiches devant le ministère. La toile n’est pas du reste. Pour exprimer son mécontentement face aux actes d’intégration qui ont surgit en cette fin d’année remplis d’irrégularités, un jeune diplômé décide d’un cœur meurtri de mettre en vente ses diplômes selon ses propres termes. L’on apprend également qu’un groupe des diplômés de l’Université de Ndjamena s’apprête à se réunir sous une plateforme et réclamer son intégration à la fonction publique par des grandes actions.

En tout état de cause, les autorités de transition ne doivent pas négliger les effets que ces arrêtés d’intégration rempli d’irrégularités est entrain de produire. Même s’il serait difficile, rectifier les erreurs d’âge requis,  les erreurs de manque de mérite ou encore de remplacement numérique familial pourrait calmer la tension des jeunes diplômés toujours en attente d’intégration à la fonction publique.

Les autorités de transition doivent également se rappeler que plus de la moitié de la population Tchadienne est jeune et en majorité sans emploi d’où la nécessité d’instaurer une vraie politique de réinsertion socio professionnelle de ces jeunes s’impose. Cette politique doit être remise sur la table et  figurer en bonne place sur l’agenda politique du gouvernement de l’année 2023 pour ne pas revenir dans des mouvements sombres de contestation et de soulèvement vécu en 2022

 

Le Tchadanthropus-tribune

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