Il est clair que nous devons tendre à préparer de toutes nos forces le moment où, de l’assentiment général des nations, toute guerre pourra être absolument interdite. La construction courageuse de la paix exige très certainement que [les responsable politiques] ouvrent leur intelligence et leur cœur au-delà des frontières de leur propre pays, qu’ils renoncent à l’égoïsme national et au désir de dominer les autres nations, et qu’ils entretiennent un profond respect envers toute l’humanité, qui s’avance avec tant de difficultés vers une plus grande unité. Que tous prennent garde cependant de ne pas s’en remettre aux seuls efforts de quelques-uns, sans se soucier de notre état d’esprit personnel. Car les chefs d’État, qui sont les répondants du bien commun de leur propre nation et en même temps les promoteurs du bien universel, sont très dépendants des opinions et des sentiments de l’ensemble de la population. Il est inutile de chercher à faire la paix tant que les sentiments d’hostilité, de mépris et de défiance, tant que les haines raciales et les partis pris idéologiques divisent les hommes et les opposent. D’où l’urgence et l’extrême nécessité d’un renouveau dans la formation des mentalités et d’un changement de ton dans l’opinion publique. Que ceux qui se consacrent à une œuvre d’éducation, en particulier auprès des jeunes, ou qui forment l’opinion publique, considèrent comme leur plus grave devoir celui d’inculquer à tous les esprits de nouveaux sentiments générateurs de paix. Nous avons tous assurément à changer notre cœur et à ouvrir les yeux sur le monde, comme sur les tâches que nous pouvons entreprendre tous ensemble pour le progrès du genre humain.     

Vous les linguistes pouvez travailler avec les populations rurales et utilisez l’alphabétisation fonctionnelle pour la mobilisation et la formation citoyenne en langues maternelles dans les 23 régions du pays.

Nous faisons maintenant ce que la Société civile brésilienne avait entrepris il y a soixante ans, la « conscientisation des classes populaires et des populations rurales » ! Je propose que les juristes préparent trois ou cinq pages de texte en français sur les droits et devoirs du citoyen, ainsi que sa liberté de voter les candidats aux élections municipales, législatives, présidentielles, ou toutes autres élections (des délégués à la Conférence nationale souveraine par exemple) de son choix, de préférence, quelqu’un(e) qui a une maison et des biens fonciers dans sa communauté.

Il faut arrêter le système mafieux de parachutage dans une communauté des candidats qui disparaissent une fois élus ! Les textes des juristes en français seront traduits dans les principales langues nationales du Tchad. Les candidats en campagne dans une communauté doivent parler la langue de la communauté. Nous devons nous libérer du fardeau culturel colonial 61 ans après l’indépendance ! Nous occupons le 187ème rang sur 189 sur le plan de l’indice de développement humain ! Bientôt, nous occuperons le dernier rang ! Meilleures salutations.

DR B.R. MIARO-II

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