Objet : Droit de réponse

Monsieur,

Je viens par la présente auprès de vous, en tant que Gérant du site Tchadanthropus, pour exercer mon droit de réponse, et ce par rapport à un article publié dans votre site en date du 16 décembre 2019. En effet, l’article en question est intitulé : « Le sultan de Yao sème les désordres dans le département du Fitri », lequel a été partagé dans Facebook par certains de vos lecteurs.

Dans un souci d’éviter la diffamation et la désinformation de vos lecteurs sur ce sujet, objet de votre article ci-haut cité, je me permets d’apporter les éléments d’information suivants :

Le sultan du Fitri, et non le sultan de Yao comme votre article l’intitule, n’a jamais refusé de collaborer avec les cinq chefs de canton nommés sur proposition du Gouverneur du Batha, sans l’avis du sultan du Fitri. Au contraire, ce sont eux qui refusent de reconnaitre l’autorité du sultan, du sous-préfet, moins encore du préfet ; ils ne répondent qu’au Gouverneur Alio Adoum Abdoulaye. Or, le problème de la hiérarchie entre le sultan et les cinq chefs de cantons a été de façon claire tranché par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat lors de sa visite de travail au cours d’une réunion qui a regroupé le Ministre de l’administration du territoire de l’époque, l’actuel Gouverneur du Batha, le sultan et les cinq chefs de canton en question en date du 17 septembre 2018 à Ati. Mais, le Gouverneur Alio, pour des intérêts inavoués, fait tout pour que le courant ne passe pas entre le sultan et ces chefs de canton. Pire encore, il rejette les actes du Chef de l’Etat nommant deux chefs de canton. En effet, depuis plus d’un an, le Gouverneur empêche le sous-préfet de Yao d’installer les deux chefs de canton de Zy-soro et Tché-mané nommés, après avis du sultan, par décret le 16 octobre 2018.

Revenons maintenant sur le récent conflit entre agriculteurs, survenu dans la journée du mardi 10 décembre 2019 au village Zégué situé à 17 Km d’Amdjaména Bilala.

Sincèrement, ce conflit est parti par suite de non-respect d’un procès-verbal antérieurement établi par le sous-préfet d’Amdjaména Bilala en date de 23 Octobre 2019 tranchant le différend qui opposait deux « groupes frères » habitants du village si haut mentionné autours de la gestion des espaces cultivables. Normalement, ce conflit ne devait pas se passer, car les choses sont claires dans nos us et coutume. Conformément à l’organisation sociétale de notre communauté, le Kaïdallah est le chef du clan, responsable en chef par délégation du sultan, chargé de la gestion de la terre du clan. Véritablement, ce conflit est provoqué par méditation par le chef de canton Moussa Abdoulaye HISSEINE et le chef de renseignement du sous groupement de la GNNT du département du Fitri, le sous-lieutenant Yaya Béchir ABAKAR, qui par ailleurs candidat malheureux au poste de chef de canton Tché-mané. A la veille de cet évènement, ils ont au préalable tenu une réunion à l’enceinte même du camp de la garde nationale et nomade d’Amdjaména Bilala, laquelle réunion a regroupé le chef de canton, le sous-lieutenant et leurs amis qui ont fait usage de l’arme de guerre ayant servi à la tuerie pendant la bataille opposant les deux parties. C’est ainsi qu’au petit matin du mardi 10 décembre 2019, le nommé Abdarmane MOUSSA et ses amis ont quitté la maison du chef de canton avec une arme d’assaut de type FAMAS à destination du village Zégué, quelques heures après, ils ont procédé à leur forfait macabre. Les rapports des autorités administratives et sécuritaires du département du Fitri le confirment. Le gouverneur Alio en connivence avec le chef de canton Moussa Abdoulaye HISSEINE et le sous-lieutenant Yaya Béchir ont gratuitement accusé l’un de mes goumiers d’avoir pris part à la bataille rangée et aurait utilisé son arme klachinkov causant la mort de deux personnes pendant la bagarre, alors que ce dernier se trouvant dans un autre village appelé Bilou, loin du village Zégué.

Votre correspondant particulier a juste fait une fuite à l’avance par rapport à ce conflit, mais, les autorités administratives et sécuritaires du département du Fitri ont bien suivi ce dossier depuis le début jusqu’à l’évènement regrettable et, sont en possession des pièces à conviction.

J’espère que ce droit de réponse éclairera vos lecteurs sur ce conflit malheureux dans le département Fitri, et demande par la même occasion sa publication dans votre site, dans les mêmes conditions que l’article.

N’Djamena, le 16 décembre 2019

Le porte-parole de la communauté Bilala à N’Djamena,

Abdelmoutalib Ngaré GONI.

Tel : 66 269184.

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