Tchad, du 11 Août 1960 au 11 Août 2020 ou Tchad (30/60) ans sous le même règne ! Cette soixantième fête d’indépendance dédiée au chef de l’Etat ‘’Providentiel’’, le Maréchal en devenir ou déjà Maréchal avant de recevoir son bâton de baston.

Maréchal pourquoi pas, tant qu’à faire gratifions le aussi de la reconnaissance d’Admiral vu que l’exploit qui a catalysé tout ce cirque s’est fait dans les eaux des iles du lac Tchad.

Mais cependant, c’est quoi le projet après tout / au fond ?

Et le peuple ?

Où est son intérêt dans tout ça ?

Le Maréchal d’un jour / de court séjour ou le PEUPLE, SOUVERAIN PREMIER de tous les jours et pour toujours ?

Sur les soixantes ans d’indépendance, les trentes sous le soleil, la lune de la même Debynastocratie ! Règne sans partage sous lequel le seul choix possible pour le peuple est le bâton ou la carotte au seuil du siège pour ne pas dire sous le trône de fer du Maréchal ‘’émérite ‘’, Sultan de sa communauté, Président Omniscient, Omniprésent, Omnipotent et comptable de rien ! Règne sous lequel, tous sans exception aucune, avons passé et continuons à subir l’injustice, les humiliations de toutes sortes, assujettis, affamés, assoiffés, chicotés, bastonnés, bâillonnés, trainés dans la boue, muselés par-dessus tout par la terreur, par la lâcheté de vouloir survivre même dans cet abime. Règne sous lequel la seule petite lueur d’espoir ou de lumière à la portée de ce peuple meurtri est de voir à travers le même prisme, dans la même direction que celle de son ‘’dieu vivant’’, craint, idolâtré pour espérer le salut de son âme ou avoir la permission de vivoter sous son soleil suffoquant.

Malgré ses conditions qui ne sont secret pour personne, qu’est ce qui nous retient nous le PEUPLE ?

Qu’attendons-nous pour nous unir et d’en finir avec ce règne du chaos, de la terreur, de l’injustice généralisée et à toutes les échelles ?

Le syndrome de Stockholm ou par pire lâcheté qu’on tergiverse encore, qu’on n’arrive pas à nous UNIR pour en découdre avec ? A quand la désobéissance civile ?

A quand la prise en main de nos destins ?

A quand la rupture avec cette mafia qui nous maintient dans cet enfer à ciel ouvert ?

A quand l’unité et cesser de s’en prendre les aux autres par manque de courage au lieu de prendre notre courage à deux mains, main dans la main pour s’en prendre plutôt à la source de nos malheurs ?

C’est quand qu’on arrêta de vouloir soustraire nos malheurs à la souffrance collective au lieu de les additionner pour imploser la source de cette dernière ?

C’est quand on arrêta de croire que le fédéralisme n’est pas la solution miracle et que notre diversité une richesse et non un frein à l’épanouissement de tous dans un pays décidé et dessiné par tous ?

Elle est ou la bravoure tchadienne tant chantée ?

Pour une fois, dans nos misérables existences que proposerions-nous comme coup de grâce pour barrer la route à ce fléau du 1er décembre 1990 lors des échéances électorales prochaines ?

Même-si au-demeurant, une action / une solution miracle immédiate, décisive d’achèvement ne serait pas de refus ! En tout cas, j’ose espérer que ce moment viendrait plutôt que tard pour mettre un terme à cette tragédie sous laquelle le peuple tchadien vit depuis ces trentes dernières. 

Abakar Moussa-Haroun Guissinnamy

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