Sur cette tribune, je veux apporter mon témoignage sur le travail qu’a effectué Monsieur Brahim Mahamat Djamaladine Annaï, Rommel pour les intimes.

Cet Homme de l’ombre qui aujourd’hui observe de près la situation politique de son pays, est engagé en politique aux côtés de feu Idriss Déby en février 1991, bien leur connaissance physique date des années 1982.

Novice en politique, vierge de pensée, Djamaladine a été introduit par Mr BECHIR ASSAMAMI et le Général MAHAMAT ALI ABDALLAH. Le but l’amenant en ces lieux est le service qu’il voudrait rendre aux siens afin d’héberger les vagues de cadres arabes venant de Libye qui voudraient faire leur adhésion au MPS. (Dr Moctar Moussa, Dr Issakha, Bachir Assammani, les Généraux Bahar Danna et Ahmat Fadoul Makaye, Soumaïne Allamine Soumaïne, etc. La liste est exhaustive.

Ces premiers contacts l’ont mené à s’engager politiquement dans les batailles électorales, en contact direct avec les chefferies traditionnelles arabes, et les responsables religieux du Tchad, du Cameroun, du Nigéria, du Niger et du Soudan.

Pour beaucoup du cercle très fermé auprès d’Idriss Déby, Djamaladine était considéré comme un outsider, celui qui a pénétré ce cercle hermétique en ayant acquis néanmoins pour la circonstance la confiance des maîtres des lieux.

Il faut noter fort malheureusement que cette entrée soudaine lui a valu d’être prématurément sous les projecteurs croisés de l’axe « Hinda-Khoudar » qui ne voyaient pas d’un bon œil l’arrivée soudaine d’un cadre sur lequel ils n’avaient aucun contrôle.

Le tandem (Hinda/Khoudar) ô combien maléfique pour les Tchadiens a tout fait pour causer son départ du dernier Gouvernement en date du 25 février 2021 ! Ce sabotage de cancres a été plébiscité par certaines fratries du président défunt.

La Cabale des mécréants.

Porté disparu des écrans depuis la mort du MIDI, victime expiatoire d’un règlement de compte, une cabale de faciès de certains enfants et neveux d’Idriss Déby Itno, pour la seule et unique raison qu’il entérinait les instructions de sa hiérarchie. Il passait directement aux actes une fois instruits par le président, sans faire de distinction si les victimes étaient des Itno, des sous-fifres de l’axe Hinda-Khoudar et consorts, où des citoyens lambda, pourvu que cela soit au profit du Tchad.

Cette attitude antinomique lui a valu tellement de coups pris au nom du serment qui le liait aux principes et hiérarchie. Incompris, combattus et détesté par les plus proches des proches, qui ne pensaient qu’à se remplir les poches.

N’est-ce pas lui qui avait pu, en tant que ministre, convaincre les administrateurs de la Société tchadienne des Eaux de valider les bilans comptables depuis une dizaine d’années de gestion opaque des Itno ?

C’est sur son élan que la permission du président Idriss Déby a été obtenue pour croiser les dettes de la société avec celle de l’État, afin de lui donner un semblant de santé financière vis-à-vis des bailleurs.

N’est-ce pas encore lui qui avait diligenté ses conseils à l’actuel PCMT sur l’affaire du château d’eau de Massakory dont les travaux avaient été exécutés par son entreprise à l’époque ?

Directeur de cabinet adjoint, Djamaladine a également empêché les détournements des fausses factures à la Présidence de la République, avec les instructions du président Idriss Déby. C’est encore lui qui avait convaincu le Maréchal défunt de nommer Abdelkerim Idriss Déby au Cabinet civil suite à son départ pour le Gouvernement… et tant d’autres choses…

L’homme des missions confidentielles dans les pays arabes et ceux du BRICS, celui qui était appelé par le Maréchal pour les missions impossibles, est remercié par ceux d’hier qui le regardaient en chien de faïence, en monnaie de singe. Il est légué aux oubliettes de la manière la plus ingrate.

Il est clair que Djamaladine Brahim Anaï n’est pas un homme de complaisances, de compromissions. Sa singularité venant de la communauté arabe n’enchante pas ceux qui entourent l’actuel président de la transition.

Celui qui a tant œuvré pour le Tchad en aidant Idriss Déby d’un rapprochement avec une certaine communauté est tout simplement liquidé pour des laquais sans aucune épaule.

Très influent auprès des nomades au Batha il capitalise les acquis et la notoriété de son père et de celle de son Grand-père maternel qui comptent parmi les plus grandes références en ce milieu hermétique et complexe. Un milieu sans doute faiseur de Rois.

Membre du BPN du MPS, au titre du Département de Ouadi-Rima et Secrétaire national chargé des Nomades et des Personnes déplacées, malgré les cabales orchestrées pour le déboulonner. Brahim Mahamat Djamaladine est un homme qui compte pour les siens n’en déplaise à ceux qui rêvent de l’inexistence d’une entité autre que la leur.

Ce qui est sûr et certain, avec le CMT de Mahamat Idriss Déby, être un homme de parole constitue un crime de lèse-majesté.

Il est temps de savoir prendre son envol, et être au centre d’autre construction d’idées, car devoir se permettre d’être concis au milieu de voraces, vous brise les élans positifs. Il est l’heure peut-être de prendre un autre chemin. À lui de tracer sa route loin de ceux qui négligent l’intelligence qu’il met à disposition.

Correspondance particulière

À suivre.

Al-Rachid Hassan

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