L’administration publique tchadienne est-elle au service du public si l’on s’en tient aux entraves multidimensionnelles rencontrées par les usagers ?

À l’origine, c’est une vérité de la palisse et donc d’évidence que l’administration publique est au service du public. Hélas ! On constate en revanche que ce n’est pas en réalité l’impression que le tchadien lambda a à la vérité. Un slogan ancré dans la conscience collective postule la chimère selon laquelle l’usager du service public est roi. Or, nous savons d’emblée qu’il n’en est rien. Le roi c’est bel et bien, l’agent public. L’on assiste à cet effet à un renversement des paradigmes et à une inversion de l’échelle des valeurs. Pour le commun des citoyens, l’administration publique est synonyme de lenteur, de frustration, de tracasseries et d’inefficacité. Cela se vérifie notamment aux heures où ces hommes en cravates et roulant carrosse viennent au travail, regagnent leur domicile et vous traitent lorsque vous frappez aux portes de leur bureau 5 étoiles. Comment peut-on se développer dans de telles circonstances ? Dans une administration paresseuse, dormante et nonchalante où un Directeur d’école, un Directeur général voire même un ministre pour ne citer que ceux-là, viennent au travail dans l’après-midi et retournent chez eux vingt minutes après ?

Comment peut-on développer ce TCHAD où les paresseux et les incompétents occupent de hautes fonctions, parce que, derrière soi, se trouve un parent ayant de longs bras ? Ces bureaucrates tchadiens vous accueillent selon leur humeur, quand ils veulent, comme ils veulent et en fonction des affinités.

L’exemple le plus parlant est sans conteste, le démantèlement d’un dit-on, réseaux de hors-la-loi prompts à faire usage de tous les moyens pour recruter à la fonction publique, toutes personnes qui a les poches pleines de billets. Nous avons de braves hommes, de courageuses femmes, une jeunesse talentueuse et des ressources naturelles variées que nous manque-t-il ? À cette question-là, le tchadien averti dira  » qu’il manque d’un leader, sérieux, sagace, perspicace à la tête du bateau (République) que les juristes publicistes passent au scanner, l’historicité de la fonction publique tchadienne afin que nous puissions dégager, l’éthique et la responsabilité des agents publics à l’ère de la modernité.

Richard La Baie Vitrée

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