Le RAJET tire la sonnette d’alarme à l’égard des tchadien(ne)s de l’intérieur, des politico-militaires, de la diaspora, aux pays amis et les partenaires internationaux du Tchad. Il n’existe pas un dialogue, comme nous souhaitons bon entendre et attendre. La famille au pouvoir, veut créer des situations dans l’intérêt de camper sur le fauteuil présidentiel.

Le RAJET alerte aux tchadien(ne)s de l’intérieur, des politico-militaires et de la diaspora, il n’y aura plus un dialogue comme nous voulons beau attendre. Selon plusieurs discrétions, ils ne font que nous traînasser jusqu’à notre allégeance à eux. Ne cédons plus jamais à cette dictature et n’acceptons pas la revitalisation d’une implacable dictature trentenaire. Nous demandons aux partenaires internationaux du Tchad de ne point épauler à s’articuler cette monarchie. Même l’actuel Président de la junte, prend des actes comme s’il est un Président élu, son comportement laisse à désirer qu’il n’aille jamais céder la présidence par voie des urnes.

Le vrai dialogue ne sera qu’une vaine attente pleine de singerie, avec la famille héréditaire de la monarchie étatique.

Le RAJET a appris avec consternation, une intrigue issue d’une restreinte discrétion. Est celle de la non-application intégrale du dialogue, par les fils et les proches de Déby. La dynastie détentrice du pouvoir illégal, ne fait que renforcer au tour d’une paix strictement fraternelle et familiale. Les fils de Déby, ont privilégié un dialogue dans leur propre fratrie, l’entente entre eux est leur souci majeur. Ils n’ont aucunement la volonté de faire un dialogue aboutissant à une paix pérenne. Ils pensent que, s’ils sont tombés d’accord, ils veulent diriger le pays comme a été toujours sous les mêmes auspices de leur père.

Les tchadien(ne)s de l’intérieur et de la diaspora, ont rivé, dès la mise en place de la junte, leurs yeux et leurs consciences sur le dialogue, malheureusement eux ne veulent pas vitaliser ce dialogue. Ils sont engagés à se conformer à leurs désirs, de gouverner avec force, soit nous soumettons à leurs diktats, soit nous désengageons dans ce processus fictif. Même, ils ont dit sans scrupule, ceux qui ne sont pas sous leur influence politique, s’ils en veulent, doivent prendre les armes, parce qu’ils nous considèrent comme des rebelles, si nous ne cautionnons pas leur politique de s’éterniser au pouvoir. Pour eux, s’ils sont tenus de converger, à nous les autres tchadiens, ils nous prennent comme des moutons suiveurs. Nous n’acceptons jamais de nous reconsidérer dans l’ancienne politique. Ils sont contre à ceux qui ont des divergences politiques avec leur défunt père, donc il est impossible d’asseoir une gouvernance politique avec la haine et la continuité de la dictature, nous ne sommes plus dans une république dans ce cas.

Nous les tchadien(ne)s, voulons sortir la tête dans cette période de ni paix et de ni guerre, mais jamais eux. Ils veulent nous imposer une attitude contre le bon sens afin de prolonger leur mandat jusqu’à aboutir à des mascarades électorales.

En principe le dialogue est un vecteur précieux de la paix et de la réconciliation, sans lequel la fébrilité de pouvoir politique d’un État, demeure indéterminément une chute. Cette valeur cardinale de la fraternité, doit normalement faire l’unanimité, afin que nous puissions sortir du chaos. Ce valeureux bijou, n’a pas eu la valeur qu’il mérite sous l’impulsion de la citoyenneté active. Pour les confiscateurs et les accapareurs de pouvoir politique et des institutions politiques, juste un refrain pour endormir et tergiverser les mentalités tchadiennes. Or, l’actuel dialogue, est un pur constat chimérique des sourds et des aveugles, qui profile à l’horizon, n’aura à grand jamais comme beaucoup attendent sérieusement. Depuis sa déclaration, la junte au trône, nous ne constatons aucune avancée significative dans le dialogue. Il n’y a aucune volonté pragmatique, visant à réellement cautionner un dialogue franc, sincère et transparent. La junte n’est qu’une balançoire emphatique, qui dans le fond, n’en nourrit aucune intention porteuse d’espoir, dans le sens du dialogue et de la paix.

Comme beaucoup de nous, en avons senti et éprouvé qu’il n’y a aucune preuve tangible de dialogue, traduisant une volonté pratique sur le terrain. Le dialogue qui est synonyme de la paix et de la fraternité, que nous voudrions bien flairer, reste dans l’abstraction. Plus de cent (100) jours, dans le pédalage et de rétropédalage sans aucune percée rassurante, juste un tapotement hypocrite pour les uns, à la limite de nous bercer et à nous berner. Avec cette malhonnêteté narcissique, nous serons d’avantage des victimes de glissement et de bisbille, contribuant à l’effondrement de l’État dans un profond ravin. C’est la dictature tacite qui est progressivement en marche, mais qu’avec celle-ci nous y arriverons dans peu, sur un point où elle manifeste fortement sa mise en pratique.

Naturellement, il est facile de faire la paix mais très dur de faire la guerre, donc si nous ne pouvons pas faire la paix, certainement ceux qui mettent le bâton dans la roue, peut-être, préparent-ils la guerre sans que nous sachions. Prônons-nous un dialogue aboutissant vers une sortie honorable par tous et pour tous, le contraire est un périssement pour nous tous.

Cette politique belligène et de ni paix, maintenue par la junte, constitue une violation flagrante de la valeur de dialogue. Elle nous lambine dans la visée, d’asseoir leur hégémonie sur nous. Soit, nous allons ensemble coudre la paix, soit nous allons ensemble découdre la politique de la junte, même si c’est par le recours de voie de violence. La création d’un ministère de Dialogue et de la Réconciliation Nationale, est beaucoup plus symbolique que pragmatique. Même si nous reconnaissons à la tête de ce ministère, un homme imbu de la paix, de dialogue et de la réconciliation. Peut-être, il serait entravé d’entreprendre des actions des grandes envergures à la faveur de dialogue, par la junte. La manifeste politique de Président de la junte et son entourage familiale, est celle de se maintenir au pouvoir, en faisant une table rase de bonne gouvernance. Ils ont la pire intention de boycott et de sabotage pour les intérêts taillés à leur propension, ils tournent comme des toupies.

Ordjei Abderahim Chaha, Président de RAJET.

Tchadanthropus-tribune

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