14 novembre 2020 #TCHAD #Opinion Libre : Idriss Déby le menteur sur Afrique Média – Mahamat Nour Ibedou le dénonciateur sur le net. Nul n’est prophète chez soi – Analyse. (Mahamat Nour Ibedou)
Les tchadiens sont habitués aux contre-vérité et autres promesses non tenues souvent débitées par le dictateur Idriss Deby depuis le commencement de son règne de 1990 jusqu’aujourd’hui ; le peuple tout entier y compris ses partisans n’y font plus attention depuis longtemps.
Ces mensonges qui ne se comptent plus de par leur régularité et leurs fréquences avaient dans le passé été relevés par plusieurs observateurs et naturellement ils en disent long sur la moralité de ce personnage.
Nous n’allons évidemment pas nous mettre à énumérer toutes les contre-vérités dont il a toujours été l’auteur depuis 30 ans parce que ce poste ne les contiendra pas.
Nous allons simplement évoquer les énormités qu’il s’est mis sans vergogne à débiter sur la Station Télé Africa Media il y’a deux jours et ces mensonges étaient tellement grotesques que nous avons jugé utile de réagir.
Quand Mr Deby affirme sans sourciller qu’il ne possède aucune fortune personnelle et qu’il ne possède aucun compte bancaire à l’étranger, il se moque tout simplement du malheur et de la misère du peuple tchadien dont il est le principal auteur.
En effet, outre le fait qu’il s’arrange toujours à utiliser des prête-noms dans tout ce qui concerne sa richesse personnelle, tant au Tchad qu’à l’étranger, tous les tchadiens avertis savent qu’il a toujours été derrière toutes les opérations fumeuses du genre du contrat de concession concédé à son neveux DG de SOGECT TCHAD en 2013 et qui avait consisté à l’époque à lui confier la confection des documents biométriques qui étaient gérées entre-temps en régie par le trésor public (passeports, carte d’identité, licences cartes grise et autres).
Ce contrat concédait 90% des redevances perçues sur les usagers à la SOGECT TCHAD et n’attribuait que 10% à l’état alors que le neveu de Deby utilisait pour cela, l’électricité payée par l’état, le personnel de l’état, les locaux de l’état etc.
Ce contrat était une escroquerie tellement ignoble que notre plate-forme de la société civile de l’époque, la coalition « Trop c’est trop » avait combattu ce contrat pervers avec l’aide des chancelleries étrangères jusqu’à en obtenir l’annulation et son retour à la gestion par le trésor public; mais malgré tout, Mr Deby a intimer l’ordre aux ministres des mines et de l’intérieur de rompre unilatéralement le contrat tout en sachant que l’état tchadien sera astreint à cet effet à une condamnation à payer plusieurs milliards à la SOGECT TCHAD pour rupture abusive du contrat; cette société s’en est mise ainsi pleins les poches au détriment du peuple tchadien.
De même, il est difficile de penser qu’Idriss Deby qui a octroyé à la SNER plus de 70% des marchés de construction et d’entretien des routes à une entreprises publique devenue indûment propriété familiale n’aie pas sa part dans ce que cette entreprise a engrangé et continue d’engranger comme revenus.
Il existe beaucoup d’entreprises et d’institutions publiques qui avaient été charcutées et transformées en sociétés écrans grassement subventionnées par le trésor public à plusieurs milliards et d’où sortaient les fonds qui vont garnir les comptes bancaires de certains de ses parents qui lui servent de prête-nom. C’est le cas avec ADAC à l’époque, RAHAT Délégation de l’Asecna etc.
La fondation Grand cœur entre également dans cette logique ; au vu des moyens colossaux dont elle bénéficie de la part de l’état, il est difficile de dire que le président ne soit pas partie prenante de cette vaste escroquerie.
Nous n’avons évidemment pas parlé des régies financières à l’exemple de la douane dont les revenus (70% des recettes avant l’avènement du pétrole) sont depuis longtemps sa propriété privée.
Il existe beaucoup d’autres institutions qu’il a fait façonner de manière à lui permettre de rafler de l’argent, toujours de l’argent. Nous n’avons a cet effet, énuméré que quelques-unes peut être le 1/10e de ce qui existe réellement.
A cela nous ajoutons les sommes colossales que doivent décaisser au profit de la présidence des responsables des autres composantes ethniques du pays placés à dessein dans des institutions génératrices de recettes au profit de la présidence et dont ils doivent assumer la responsabilité.
Nous ne pouvons pas ne pas parler des décaissements effectués sans ordonnancement préalables du trésor public obtenus sur un simple post It. sur lequel est mentionné » sur instruction du président de la république, veuillez décaisser tel nombre de milliards » etc…
Ce décaissement anarchique avait atteint le seuil fatidique de 300 Milliards en 2010 et avaient à l’époque inquiété les bailleurs.
Malgré le fait que les crédits alloués à la présidence seule est l’un des plus importants postes budgétaires, il continue piocher sur les crédits comme ceux des dépenses communes interministérielles etc.
.Il convient de faire remarquer que le désordre économique et financier institué par I. Deby n’avait pas d’autre dessein que de lui permettre de détourner massivement les fonds publics.
Il est trop malin pour s’afficher et possède la fâcheuse habitude de le faire endosser à d’autres.
C’est ainsi qu’Il convient de faire remarquer que seuls les grands détourneurs connus des fonds publics sont placés à des endroits générateurs d’importants fonds publics.
La fortune personnelle de Mr Deby au regard des montants colossaux qu’il encaisse plus ou moins indûment et régulièrement est difficilement imaginable ; au point où les tchadiens se demandent ce qu’il va faire de tout cet argent.
Pour ce qui est du compte bancaire à l’étranger, nous ne citerons que l’équivalent des 5 milles milliards de F.CFA placés au Panama qui est un paradis fiscal reconnu par le monde entier, et dont l’existence avait été révélée dans le cadre d’un gigantesque scandale financier mondial : le « Panama papers ».
En effet, pour ce qui concerne le Tchad, 12 sociétés offshores sont créées et administrés par un certain Mossack Fonseca de 2001 à 2013.
Ces structures destinées à accueillir des fonds des vastes détournements et d’évasion fiscale ont comme bénéficiaires finaux deux tchadiens dont les noms sont restés secrets. Il serait difficile naturellement pour Deby de faire marquer son nom comme bénéficiaire ; cependant, du fait que cet argent provient des fonds publics détournés et que les montants en question sont de l’ordre de plusieurs milliers de milliards, il est difficile de penser que le premier responsable du Tchad puisse être étranger à une machination d’une telle envergure. Ceci est d’autant plus évident qu’Idriss Deby n’a jamais diligenté une enquête à ce sujet puisque le scandale a été rendu publique dans le monde entier en 2016 par des enquêteurs internationaux et repris par la très sérieuse ONG helvétique Swissair.
Il est évident que des comptes bancaires sont ouverts en Afrique du Sud, au Canada, dans les pays du Golf à son profit et à celui de sa famille toujours avec des prête-noms.
Ajouté à cela, l’investissement massifs de l’argent du pétrole tchadien dans des circuits mafieux du négoce international opéré depuis 16 ans par ses proches pendant que le peuple croupis dans la misère.
Quand Mr Idriss Deby prétend lutter contre la corruption, cela fait sourire et nous ne fournirons pas meilleur exemple que cette affirmation d’un homme d’état américain qui disait il n’y’a pas très longtemps que le nom de Mr Deby est cité dans une obscure affaire de corruption impliquant un haut responsable Africain et le chef d’une entreprise chinoise connue.
Nous ne parlerons pas de son implication dans des affaires de faux monnayage etc…
Bref il ne sert à rien de nous fatiguer à essayer de nous faire avaler un mensonge de plus ; de toute façon, personne n’y croit.
Cela nous permet de dire que s’il doit exister un tchadien qui doit aller en prison parce qu’il a détourné de l’argent public, c’est bel et bien Idriss Deby en premier.