Depuis le 25 mai, Abakar Manany, Ministre d’État et Conseiller à la Présidence de la République du Tchad, est trempé dans la boue par des éboueurs du journalisme. Bien sûr, les vrais éboueurs, eux, ont tout notre respect.

Dans un premier « article » fondé sur absolument rien, le ministre était déguisé en proxénète et pervers sexuel. Dans un second « article » paru cinq jours plus tard, le 30 mai, c’est en « raciste » et « serpent » de la pire espèce que le ministre était présenté. Les enfants aiment à dire : « C’est celui qui le dit qui l’est. » Maquereaux qui prostituent l’information, haineux qui salissent l’inconnu, reptiles qui crachent leur venin : force est de constater qu’à défaut d’être des journalistes, c’est bien toutes ces facettes aussi cocasses que pathétiques de leur personnalité qu’exhibent ces justiciers-dont-le-monde-avait-besoin. Sans doute qu’un troisième « article », préparé avec les mêmes admirables sérieux, minutie, fiabilité et professionnalisme, nous dressera le portrait d’un Abakar Manany enceinte de dix-huit mois, tueur en série ou fondateur du nazisme.

Les Tchadiens ne sont pas des idiots ; on ne la leur fait pas. Ni sur le fond ni sur la forme. Ni sur les motivations, ni sur les ficelles, ni d’ailleurs sur ceux qui les tirent… Il suffit d’avoir ouvert un dictionnaire à la lettre « J comme journaliste » et de savoir toute la noblesse de ce métier pour ne prêter aucune once de crédit à une feuille de chou pourri qui, depuis ses débuts, n’a besoin de rien ni personne pour se déshonorer. Le ton est si malveillant qu’il en perd toute vraisemblance auprès de n’importe quel lecteur. D’ailleurs, appel à nos compatriotes qui veulent devenir journalistes : lisez ces « articles » (pas trop non plus), pour savoir ce qu’il faut éviter à tout prix : l’ignorance, la vulgarité, le racolage, l’absence de travail, le poison de la calomnie, la méchanceté, l’acharnement personnel, la lâcheté, le néant.

Abakar Manany est un entrepreneur et homme d’État tchadien. Il a du pouvoir et il a de l’argent : la machine à fantasmes, la proie facile pour les jaloux, les frustrés, les arrivistes et les financeurs de jaloux, de frustrés et d’arrivistes. On peut l’aimer, on peut le détester, on peut y être indifférent : c’est le jeu pour toute personnalité publique. Or, cas assez rare pour être souligné, au Tchad et partout dans le monde où il a su se construire une place, l’intégrité d’Abakar Manany, son élégance morale, son sens du devoir et sa totale abnégation pour son pays sont reconnus par tous, y compris par ses adversaires.

Il ne s’agit pas pour nous, ici, de tresser ses lauriers, alors même que beaucoup de Tchadiens le pourraient au vu de ses engagements et de ses actions : nous serions évidemment accusés d’avoir été grassement payés par le Monstre en chef… Il s’agit seulement de rappeler aux auteurs des « articles », à ces faussaires qui dans un premier temps ne méritaient certainement pas qu’on perde de temps à leur répondre, qu’Abakar Manany est avant tout un homme. Et qu’on ne peut pas impunément traîner un homme dans la boue, jusqu’à affabuler sur sa famille et sur sa vie privée, quel que ce soit son rang, son origine ou son statut. La justice aussi saura le leur rappeler.

Correspondance particulière

Adam Habib Adam

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