Personne n’a la tête à la fête y compris l’Épithète !

Rattrapé par la réalité, la kermesse écourtée car il n’y a rien à célébrer.

Plus de cri de tambour, plus même des cris de youyous tout autours.

Plus de chant chanté en chœur car le cœur est ailleurs.

N’est-ce pas les faits sont têtus ?!

 

Tout semble au ralenti, l’espoir non plus n’est pas au menu car des générations perdues, des promesses pas tenues, des alliances rompues.

Des familles endeuillées, des rêves brisés.

Des rancœurs affermies, des jeunes avec des mines vieillies, des vieux de plus en plus à l’agonie, des vies englouties …

 

Tels des vautours certains croient à leur tour.

Mais tout autours je n’entends que des pas très lourds.

Tout est austère à commencer par l’air dans l’atmosphère, la pluie tombant du ciel, la lourdeur du poids de la pesanteur sur des épaules frêles …

 

Rien ne semble avoir beaucoup d’importance pour une centaine de milliers des petites gens dont l’essentiel de l’essence de leur existence est déjà en partance.

Tout est devenu flou dès lors que le flousse a pris dessus sur tout.

 

Les fous, les fourbes on les voit partout, avec tous les atouts mais tout parait comme jamais assez.

Trente ans passés, mais la promesse initiale peine à être expliquée.

Le destin est-il scellé ? Nous allons encore errer sans rien espérer ?

L’espérance molle autour du projet de changement en gestation pourrait-elle assez vite arriver à maturité pour s’ériger en alternative ???

 

Alternative ou alternance qui fait peur à certains qui ne jurent que par l’actuel, le faire perdurer ad vitam aeternam !!!

 

Dans cette entropie, au loin je n’aperçois que la résonance du cri de cœur de la maman courage.

Cette maman qui a émue plus d’un il n’y pas si longtemps ; alors qu’elle et des milliers des familles étaient terrassées par l’inondation.

 

Que sa résonance reste à jamais dans nos mémoires. Comme aujourd’hui, nous rappeler notre manquement, notre accompagnement passif face à cette immanence douleur collective.

Le cerveau à tendance à nous faire défaut.

 

Il efface les mauvais souvenirs et il faudra nous rappeler que l’émoi national #tchadien dure très souvent que le temps d’un battement de cils. Après ça, nous oublions et tous vaquons à nos occupations.

Que ce cri ne soit pas vain et que partout, de tout temps, quand nous aurions besoin d’un rappel, qu’il retentit tel un torrent, nous réchauffe le cœur, nous comble du courage manqué, pour qu’enfin, pour une fois puissions faire face à notre destin, le dompter, le prendre en main, pour sauver cette maman, ma maman, nos mamans …. Notre pays en un mot !!!

 

MERCI MAMAN COURAGE de nous avoir mis face à notre lâcheté individuelle, collective …

Sur ce, joyeux trentième anniversaire de la kermesse aux promesses !!!

 

Promesses faites de beurre au soir de l’espoir sous les étoiles et qui ont fondu au soleil suffocant de ce règne sans pareil, unique en son genre, sans réel apport …

Mais cependant, s’entête à croire qu’il est le seul rempart !!!

Contre qui ? Contre quoi ? Et pour qui ???

Abakar Moussa Haroun Guissinnamy

Tchadanthropus-tribune

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