Les leaders de la société civile, organisateur de cette marche ont organisé une marche pacifique organisée le 14 mai 2022 à N’djaména en vue d’une prise en compte sérieuse des droits et libertés fondamentales ainsi que la préservation des identités et spécificité culturelle nationales. Cette marche était pacifique. Elle s’exerçait dans le respect du cadre légal et du droit de manifester une opinion politique.

Sans raisons valables, les organisateurs de cette marche ont été interpelés brutalement et placés en détention à la Prison de Moussoro. Ils n’ont pas eu droit à la garantie d’un procès équitable. Ils sont privés arbitrairement de libertés et croupissent dans des conditions de détention inhumaines.

Je lance un appel au PCMT depuis Doha au Qatar pour une remise en liberté et l’arrêt des poursuites pénales injustifiées et abusives à l’encontre de nos frères : Me Max Loalngar, Allamine Adoudou, Me Koude Mbainaissem, Gounou Gnanfaré Vaiman, Hissene Massar Hisseine, Youssouf Korom Hamid

J’en appelle à la conscience professionnelle des magistrats et aux hommes politiques qui savent pertinemment qu’il n’est pas normal de jeter un citoyen en prison impunément au mépris des droits de la défense et d’une garantie procédurale dans notre pays.

La sagesse et la préservation d’un cadre de dialogue politique doivent prendre le dessus afin de ne pas handicaper le socle de réconciliation politique en cours de réalisation. La privation de liberté continue de nos frères est de nature à fragiliser la confiance naissante entre les acteurs socio-politiques quant à leur véritable engagement pour l’avènement d’une société de démocratie, de paix et de stabilité.

Je ne suis pas du genre à faire la morale aux autres, mais au-delà d’une certaine limite cela n’est plus acceptable. Cette limite, au demeurant, est atteinte lorsqu’il s’agit de la dignité ou de l’intégrité de nos compatriotes qui est en jeu.

Abdelmanane Khatab

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