L’ancien ministre, Abdoulaye Sabre Fadoul, s’adressant au ministère de l’éducation nationale, estime que la décision de rétablir ou d’augmenter les frais d’inscription est illégale, injuste et antisocial.

Pour Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, rien ne justifie ce matraquage des plus pauvres déjà durement frappés par l’enchérissement du coût de la vie résultant notamment de l’augmentation du prix du carburant. « Pour vous et pour moi, un 5000F peut paraître dérisoire, pas pour une grande partie de pères/mères de famille tchadiens dont l’école publique est l’unique choix accessible », rappelle-t-il. Abdoulaye Sabre Fadoul conseille à Moissa Kadam de faire un sondage autour de lui pour se faire « une idée de l’angoisse et de la révolte que suscite votre décision dont vous reconnaissez l’irrégularité du point de vue de la loi fondamentale».

Selon Abdoulaye Sabre Fadoul, «pas plus tard que ce matin, un père de 7 enfants, salarié de surcroît, m’avouait son incapacité à faire face aux coûts de scolarité de sa progéniture entre les tenues, les fournitures et maintenant le doublement des frais d’inscription. Le nombre d’enfants exclus du système éducatif explosera si vous maintenez cette décision que votre jeu de mots ne permet pas d’en adoucir les conséquences ». Abdoulaye Sabre Fadoul estime que les élèves et leurs parents n’ont pas vocation à combler les coupes budgétaires que le Gouvernement a opérées sur les crédits de l’éducation. « Le Pmt et le Pt ne doivent pas demeurer indifférents face à cette initiative indéfendable à tous points de vue ».

Tchadanthropus-tribune avec lepays

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