Si nous nous mettons à répertorier tout les désagréments subis par nos compatriotes du fait de la gouvernance calamiteuse de Deby, nous  aboutirons au bout du compte à un résultat stupéfiant : aucun peuple digne de ce nom ne peut supporter une seule seconde une seule  des multiples mesures arbitraires prises par Deby et ses obligés. Ce constat est d’autant plus vérifié que toutes ces mesures sont prises gratuitement et l’ objet  contre lequel ces interdictions sont prises ne causent manifestement aucun tort à l’Etat.
En dehors de l’accaparement de toutes les richesses nationales par ses proches, du contrôle exclusif, du commerce, des régies des recettes d’état, des transport interurbain urbain, du pétrole , de l’appareil sécuritaire ,de l’armée de toute l’administration, il n’est un secret pour personne que ce pays appartient à présent à Deby et à ses proches.
Logique avec lui même il a atteint au delà de ses espérances son objectif : celui de faire de ses parents les maîtres des autres tchadiens  devenus serviables et corvéables à merci;  encouragé par la docilité d’un peuple qu’il a toujours considéré comme hostile à son régime politique, Déby commence l’exécution d’une expédition punitives contre ce peuple; expédition qui se poursuit jusqu’à présent. Cette politique avait commencé avec avec les décisions suivantes: Le lavage du linge au bord du fleuve Chari avait été gratuitement interdit privant les blanchisseurs de l’exercice d’un métier vieux d’une soixantaine d’années et qui nourrit plusieurs familles .
Le ramassage du bois mort et celui de la production du charbon de bois sans impacte sur l’environnement et dont la seule motivation est d’obliger tous les ménages à acheter le gaz domestique propriété de ses parents.
Les contrôles intenpestifs des engins et des personnes suivis de racket des citoyens : l’objectif étant de dépouiller les autres tchadiens des armes de poingt acquises  régulièrement et même de leurs simples armes blanches et de les laisser à la merçi de leurs parents qui sont eux détenteurs de plusieurs armes de guerre.
Le reste des tchadiens pour 88% d’entre eux font à peine un repas par jour pendant que les parents et proches de Deby se pavanent dans des grands palaces à l’étranger et investissent allègrement l’argent volé au peuple tchadien dans les circuits mafieux du négoce international et dans les paradis fiscaux à l’étranger.
Il est difficile de croire que la majorité de ce peuple n’ait pas pu faire le lien entre son extreme misère et l’enrichissement de cette minorité qui continue à le narguer en exhibant son insolente richesses et en menant une vie opulente.
Il est évident qu’aucun gouvernement au monde ne se serait permis d’opérer ces coupes drastiques sur le salaire de ses travailleurs en invoquant une crise économique  dans le pays alors que le président et ses proches en sont les vrais responsables par les détournent massifs des fonds publics qu’ils continuent d’opérer etc.
Face à tout cela, le peuple assiste sans réagir a cette mort lente programee pour l’asservir. Déby lui, poursuit la consolidation de son emprise sur le peuple tchadien en légitimant ses exes par son fameux référendum géniteur de cette constitution à nulle autre pareille, suivie de cette cascade d’ordonnances plus liberticides les unes que les autres.
Mais devant toutes ces dérives extrêmement graves les tchadiens opposent une apatie difficilement explicable.
Pourtant on ne peut pas dire que les seules menaces des autorités de tirer sur tout manifestant  expliquent cette attitude; les manifestations spontanées enregistrées lors de l’affaire Zouhoura démentent cette cause évoquée par certains. La peur n’en est donc pas la raison principale.
D’aucun avaient invoqué l’absence de sensibilisation de la population, or aujourd’hui, personne ne  peut contester le fait que le raz le bol est perceptible partout absence d’encadrement de la population ? Nous de la Société civile nous sommes attelés à cet encadrement dont la preuve s’était matérialisée par l’éclatant succès de notre journée ville de 2016
Absence de Leaderchip? Les manifestations lors de l’affaire Zouhoura n’avaient été guidées ni encadrées par personne. 
Alors où est le problème ? Il est connu que les manifestations ayant emporté les régimes politiques dictatoriaux étaient pour la plupart des manifestations spontanées.
Il est également vrai qu’il est possible d’organiser des manifestations capables d’apporter l’alternance dans un pays; l’exemple burkinabè en est l’éclatante illustration ; seulement,le peuple tchadien est différent du peuple burkinabè.
Les quelques marches que nous avions pu mener en dépit de l’interdiction de la dictature, avait pour but d’initier notre population à la culture de la contestation, étant conscient de l’état d’esprit de nos populations, nous avions pensé que nos rangs allaient s’agrandir au fur et à mesure que nous avancions. Les résultats obtenus étaient en deçà de nos attentes . La nécessité donc de repenser notre stratégie future s’impose plus que jamais. L’important ici c’est de ne jamais abandonner et quelque part dans notre for intérieur, nous croyons toujours et nous oeuvrerons à la survenance d’une alternance par la rue.

Mahamat Nour Ibedou 

Sécretaire Général de la CTDDH

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