Le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), constitué de 14 partis politiques, a fait une conférence de presse, ce jeudi, 06 avril, à la radio FM liberté, sur la situation sociopolitique et les enjeux actuels au Tchad. Ils envisagent des opérations de taille pour changer la donne.

Ce sont Avocksouma Djona, Siddikh Abdelkherim Haggar et Néatobeye Bidi Valentin, respectivement présidents des partis « Les Démocrates », « L’Union pour la Refondation du Tchad » et «  Parti Africain pour la paix et la Justice Sociale » qui ont donné le ton à cette conférence de presse, à travers leurs déclarations liminaires.

 

S’exprimant sur les contrastes sociopolitiques du pays, le professeur Avocksouma Djona Atchénémou a fait savoir que durant cinq mois de la deuxième phase de la transition, rien n’est fait pour le retour à l’ordre constitutionnel et à l’amélioration socioéconomique des vies des populations. « Au contraire, échec et médiocrité s’alignent, se rencontrent, s’embrassent sur le fond de népotisme virulent et de l’affairisme à haut niveau, le tout dans une logique de rente qui sape la marche de toute l’économie nationale », déclare-t-il.

 

Pour lui, tout porte à croire que ce gouvernement qui dirige cette phase de transition est un gouvernement de remerciement et pendant que « le pays vit les pires moments de sa vie institutionnelle, dans une gouvernance sociale, politique, économique et financière hasardeuse et mafieuse, la communauté internationale avec elle, les amis, dans une niaiserie béante, font semblant de s’en préoccuper », dit-il.

 

Siddikh  Abdelkerim Haggar, président de « l’Union pour la Refondation du Tchad », en prenant le micro a tenu à faire une précision : « les partis politiques de l’opposition et les populations ne sont pas les ennemis de cette transition comme le démontre ce gouvernement ».  « Leurs ennemis, ce sont l’exclusion, l’injustice, l’arbitraire, le népotisme, le chômage de masse ; l’insécurité mortelle et la gestion scabreuse entretenue par eux », ajoute-t-il.

 

« La volonté de ce système de transition n’a d’objectifs que de tout mettre en œuvre et rapidement pour profiter du financement des partenaires afin de sortir très rapidement du statut d’un pouvoir qui souffre de légitimité pour obtenir le statut d’autorité légitime à l’effet de faire ce qu’ils veulent… », lâche le président du Parti Africain pour la Paix et la Justice Sociale, Néatobeye Bidi Valentin.

 

Si le retour à l’ordre constitutionnel est un impératif, les membres du Groupe de concertation des acteurs politiques pensent que ce retour ne doit pas se faire à n’importe quel prix, notamment celui concourant uniquement à rasseoir un régime militaire à visage politique.

 

Les membres de ce groupe, pour « sauver » le processus de transition en cours, envisagent mettre en route des activités d’activisme politique, à savoir l’opération porte-à-porte et une pétition d’appel au rejet  global du processus tant électoral que politique.

Le Tchadanthropus-tribune avec Tchad info

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