La CENI a rendu public le chronogramme des élections présidentielles (11 mars et 23 mai 2021), législatives et communales (24 octobre 2020 et 03 avril 2022).

Ce chronogramme est diversement apprécié par la classe politique tchadienne, surtout celle de l’opposition.

Jean Bernard Padaré, Secrétaire général Adjoint, Chargé de la Communication, Porte-parole du MPS, Parti au pouvoir indique que le MPS attendait l’organisation de ces élections depuis fort longtemps. Le même Padaré feu de brousse précise que le MPS est prêt à affronter ces élections et le moment serait venu pour que le MPS prouvera sur le terrain sa capacité à faire face à l’opposition.

Le député FAR de l’opposition N’Garléji Yorongar qui est muet depuis longtemps monte sur l’arène et fustige le nouveau chronogramme en la qualifiant en des termes sans équivoque. “ Ceci est tout sauf un chronogramme sérieux et viable. Ceci explique clairement que le parti au pouvoir s’apprête à truquer les élections comme il a coutume de faire “.

Le député Angobona, Président du Parti USND, Union pour le Sursaut national Démocratique, un parti de la majorité présidentielle trouve réaliste ce chronogramme. “ Il demande à cet effet à la CENI d’être à la hauteur de sa tâche “. Comme tous les râteliers du système honni du MPS, Angobona ne peut dire le contraire. Comme tous les partis fantômes dits de la majorité, Angobona ne pourra que chanter la même litanie, en pensant plus à sa panse qu’a la forme usuelle de la démocratie.

Il faut aussi citer la sortie du parti PLD à travers son secrétaire exécutif Mahamat Ahamat Al-Habo et l’UNDR de Saleh Kebzabo, qui voient en ce chronogramme plusieurs zones d’ombres profitables au parti au pouvoir MPS, un parti honni par la majorité des Tchadiens.

Poddi Djimet Bichara, président national de la Convention des sociaux-démocrates tchadiens, un parti de l’opposition démocratique, s’interroge quant à lui sur la nature de ces élections en préparation. Pour lui, les Tchadiens ne doivent pas attendre grand-chose de ces élections dont les résultats sont dits et connus d’avance.

Au Tchad, les partis d’opposition peinent à convaincre la population même si chacun de ces partis de l’opposition a un bastion d’électeurs. Les leaders de l’opposition sont à bout d’arguments pour recréer une dynamique capable de battre le parti au pouvoir.

Il faut aussi, les tracasseries qu’arbore le MPS parti au pouvoir envers l’opposition afin que cette dernière soit sabotée à tous les niveaux. Non-accès à la télévision d’état, des campagnes de dénigrement constant, et la corruption pour déstabiliser les partis de l’opposition en débauchant leurs cadres.

Tchadanthropus-tribune

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