L’histoire retiendra que c’est en catimini, au cours d’un conseil de ministre illégal, que l’ancien ministre de l’Administration du territoire Mahamat Ismaïl Chaïbo propose à l’ex-président tchadien Idriss Déby Itno a façonné un dépeçage géographique usurpateur de l’Ennedi-Ouest Fada pour l’Ennedi-Est Amdjaress nouvellement organisé et le décret fut signé.

Un conseil de ministre N°017/PR/2020 consulté à domicile le 03 décembre 2020 entre 3 responsables, décide de la réorganisation des régions, provinces et chef-lieu.

Cette décision devrait être portée à l’attention de l’Assemblée nationale, mais celle-ci n’est jamais arrivée à bon port pour que les députés puissent la valider.

Qu’elles soient les raisons essentielles qui ont retardé cela, notre enquête n’a pas permis d’en savoir plus. Mais ce qui retient notre attention, est que comment peut-on prendre des décisions engendrant la vie des milliers de Tchadiens à domicile entre 3 responsables et vouloir valider par l’Assemblée nationale ? Cette question doit interroger chacun d’entre nous, car c’est de cette façon-là que pendant presque 31 ans le Tchad a été géré avec une légèreté extrême.

Depuis l’indépendance du Tchad, la Guelta d’Archeï a toujours été dans l’Ennedi tout court, cet Ennedi dans le grand BET (Borkou-Ennedi-Tibesti). Au-delà de cette décision qui ne porte pas le sceau de l’Assemblée nationale, les nouvelles autorités doivent absolument considérer la Guelta d’Archeï à sa place originale, sans aucune démagogie et extrapolation.

Ce n’est pas en lésant toute une région et ses habitants qu’on advienne à considérer la région d’Amdjaress comme une zone touristique. Amdjaress doit créer et entretenir les atouts de sa région et les porter aux yeux de nos compatriotes comme une attraction nationale, mais pas faire les choses par l’injustice.

 

Tchadanthropus-tribune

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