De source digne de foi, le départ de l’homme d’affaires Daoussa Déby Itno vers la France a été fait en rupture de ban avec l’exécutif de la junte au pouvoir. Dès le départ, Daoussa Déby s’est rabiboché avec d’autres intelligences pour barrer la route au conseil militaire, puis il s’en suit l’épisode au sein du MPS où il a fait corps avec certains baministes pour tirer le tapis sous les pieds de ceux qui voulaient déposer Zène Bada, mais n’avait-il pas d’autres projets ?

D’après nos informations, devant les démarches amorcées du nouveau pouvoir, il a été demandé à Mr Daoussa Déby de justifier rapidement les nombres de marchés publics obtenus, et qui n’ont pas été exécutés.

Plus d’une cinquantaine de marchés publics non amenés à terme ont été répertoriés, en plus des impôts non payés à l’État. Plusieurs milliards de FCFA seraient en jeu dans cette procédure. L’État doit recouvrer ce qui lui ai dû.

Mis devant les faits, les mêmes faits qui ont enrayé les tuyaux jadis entre feu Idriss Déby et le fonctionnaire/homme d’Affaires Daoussa Déby. Ce dernier a promis de régler les projets non exécutés en commençant par le plus facile. Ainsi, Daoussa aurait instruit ses techniciens de reprendre rapidement les aménagements de la route N’Djamena-Massaguet-Massakory.

Quelques Caterpillars ont commencé par joncher ces itinéraires, au moment où Daoussa Déby Itno, le patriarche de la famille Itno a pris la poudre d’escampette vers Paris.

Depuis lors, 3 semaines se sont écoulées, et les Caterpillars ont stoppé net ce qu’ils ont commencé.

Paris semble désormais être le lieu le mieux indiqué pour casser du sucre sur les tenants du pouvoir. Dans la capitale française sont aperçus hormis Daoussa Déby, le gouverneur de la BEAC Abbas Mahamat Tolli, familier de la capitale française, et d’autres caciques du régime MPS en contact direct avec d’autres cadres tchadiens à l’international, et qui ne seraient pas en odeur de sainteté avec le CMT. Paris semble être la capitale d’une fronde au sein du cercle au pouvoir, un genre d’antre des mécontents.

D’après nos mêmes sources, en catimini, tous ceux qui voyagent depuis N’Djamena, en mission, faisant leur escale par Paris, deviennent illico les messagers officieux vers certains officiers militaires dans le régime de transition.

Si les informations se confirment dans l’élan de vouloir rétablir une certaine justice économique, il faudrait que le CMT aille plus loin dans son élan, ne pas s’arrêter seulement à l’exemple Daoussa Déby, mais étendre aussi le recouvrement juste sur les autres entrepreneurs qui ne payent pas leurs impôts à l’État, et qui ont obtenus des marchés publics sans concrétiser les projets escomptés. Les Tchadiens ont soif de justice tant leur frustration immense.

Tchadanthropus-tribune

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