12 novembre 2020 #TCHAD #Politique : Entre Jean-Bernard Padaré et Djimet Arabi, le ministre de la Justice dit vrai ?
Dans une de ses tribunes, nos confrères de Tchadinfos titrent ainsi – Entre Jean-Bernard Padaré et Djimet Arabi, qui dit vrai ?
Une interrogation qui exaspère beaucoup de nos compatriotes. Il existe bel et bien une prison de l’ANS, et Djimet Arabi le ministre de la Justice, l’ancien ami de Padaré le sait très bien. Djimet Arabi donne des détails qu’il connait bien puisque certains prisonniers gardés par l’ANS sont là-bas à la demande du ministère de la Justice.
Interrogé il y a quelques jours par la Radio France internationale (RFI) à propos des prisons secrètes de l’Agence nationale de sécurité (ANS) détectées par une association des droits de l’homme, le ministre de la Justice, Djimet Arabi n’a pas nié formellement. À l’opposé du porte-parole du parti au pouvoir, Jean-Bernard Padaré dans une interview au même média.
Le 6 novembre dernier, la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) a affirmé, après des enquêtes, qu’il existe des prisons secrètes de l’Agence nationale de sécurité (ANS).
Interrogé sur cette question par nos confrères de la Radio France internationale (RFI), le ministre de la Justice, Djimet Arabi n’a pas nié l’existence de ces lieux et parle des impératifs sécuritaires. « Je vous dis que ces gens-là sont très bien gardés, très bien nourris, très bien soignés au niveau des cellules de l’Agence nationale de sécurité. Et le procureur va chaque semaine vérifier la situation de détention de ces gens », s’est défendu le ministre, Djimet Arabi. D’après nos sources, le ministre dit toute la vérité sur cette affaire, contrairement à Jean Bernard Padaré qui nie complètement la vérité.
À l’opposé, le porte-parole du parti au pouvoir, Jean-Bernard Padaré, a déclaré : « Je ne sais pas si le ministre de la Justice l’a justifié. Je l’ai été aussi. Je n’ai jamais eu connaissance de cachots au niveau de l’ANS ».
Il conclut en ces termes : « Je mets quiconque au défi de nous dire qu’il y a un cachot où les gens torturent au niveau de l’ANS. C’est, une fois encore, une manière de salir l’image du Tchad sur le plan international ».
