Le Mouvement patriotique du salut, le parti du défunt d’Idriss Déby, commence à réfléchir à son avenir pendant et après la transition politique diton.

Par une décision signée il y a quelques jours, le secrétaire général de l’ancien parti au pouvoir a mis en place un comité à des fins de prospectives sur l’avenir de la formation.

Le MPS a commencé à réfléchir à l’avenir depuis la fin des obsèques du maréchal Idriss Déby Itno, assure un haut cadre du parti. Mais observe un cadre tchadien avisé, le MPS est mort avec son président fondateur.

Notre confrère Madjiasra Nako affirme que si en plus d’une commission à laquelle sont associés des partis alliés, qui se prépare à aller à la rencontre des militants dans les provinces, une autre est mise en place pour « élaborer une feuille de route sur la marche du Mouvement patriotique du salut pendant et après la transition ». Mais d’autres manœuvres se trament en coulisses selon deux de nos correspondants.

Il faut noter que le parti de Bamina n’était pas d’accord sur la nomination du 1er ministre actuel Pahimi Padacké, que plusieurs cadres du MPS font tout pour saboter le travail quitte à le mettre en touche pour les échéances à venir.

Mais plus grave est le sabotage tous azimuts du cadre de la prochaine table ronde inclusive. Ce domaine complexe et sensible qu’hérite Mr Acheikh Ibn Oumar est semé d’embûches par les objectifs complexes qui lui sont attribués. Il se rapporte que plusieurs pontes du MPS sont frileux à l’idée du retour des politico-militaires, de la diaspora et des Tchadiens cadres en exil, qui exigeraient de mettre à plat les 30 années de gouvernance du pouvoir MPS, gangrenés par autant d’injustice.

De l’avis de nos correspondants, plusieurs comportements suspects sont observés ça et là, parmi lesquels, le sabotage du travail initial du nouveau ministre de la Réconciliation nationale, que Mr Acheikh ne pourra pas mener à bout cette mission, qu’il serait illégitime que quelqu’un comme lui qui n’a rien réussi en politique (selon les gens du MPS), puisse réussir à atteindre les objectifs de cette mission.

En vérité, le parti de Bamina craint beaucoup, et il a beaucoup à perdre avec une réconciliation véritablement nationale.

Qui mieux que Mr Acheikh Ibn Oumar pourra mieux mener ce dialogue ? Qui encore mieux que lui ne connait les arcanes de l’opposition politique, des politico-militaires, de la diaspora et la société civile ? Qui encore jouit d’une intégrité honorable sur l’homme durant tout son passage dans l’administration et en politique ? Même si beaucoup l’accable des erreurs et fautes graves lors de son passage comme exécutif du CDR.

Le constat fait par nos correspondants est profond car disent-ils, les cadres du MPS mettent en mal les actions du 1er ministre Pahimi Padacké en lui tirant le tapis sous les pieds, tout comme son ministre du dialogue.

Déjà illégale sous le règne du feu Idriss Deby, la majorité MPS à l’Assemblée nationale a déposé un mémorandum au Président du CMT pour solliciter 44 places dont Kabadi pour siéger dans la prochaine équipe du CNT.

Si cette information se révèle vérifiée, elle justifie la lutte des positionnements au sommet de l’État de recherche des postes à responsabilités dans l’administration publique tchadienne minée par intérêts personnels que généraux.

Plusieurs observateurs analysent la situation qui est très tendue, et affirment que le MPS ne se trouve pas dans les conduites des affaires avec le CMT, et cherche coûte que coûte une prédominance.

L’exécutif actuel doit faire attention aux comportements de l’ancien parti/État qui a l’habitude de se mêler de tout pendant les 3 décennies passées à légiférer la vie politique et économique nationale.

Pahimi Padacké et Acheikh Ibn Oumar sont avertis.

Tchadanthropus-tribune

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