La cérémonie d’installation des membres de la Commission provinciale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC), s’est tenue ce mardi 11 avril, à N’Djaména. Une cérémonie qui s’est déroulée  sous une haute tension en présence du Chef de mission de la CONOREC pour la ville NDjamena, le Ministre de la Communication, porte parole du Gouvernement Aziz Mahamat Saleh. Cause,  la non représentation de certains partis politiques dans ladite commission plus particulièrement les partis politiques d’obédience fédérale

 

“La composition des membres de démembrements ici présents ne s’est pas faite d’un seul coup de tête’’. Verticalement et horizontalement, la composition de cette structure a été précédée d’intenses et larges consultations à tous les niveaux. Il fallait tenir compte de l’inclusivité, instaurer la cohésion et la solidarité au sein des différentes corporations, mettre les hommes qu’il faut. Mais il fallait bien oser le faire en accord selon les principes et la vision multidimensionnelle des acteurs politiques”, tente de rassurer la déléguée du gouvernement auprès de la ville de N’Djaména, Amina Kodjiana qui a été porté à la tète de la commission a nos confrères de Tchad info

 

Malgré cette assurance, beaucoup de partis politiques se sont levés pour dénoncer la composition provinciale de la CONOREC de N’Djaména. Abakar Yerima, chargé des relations publiques du Parti pour la démocratie et l’indépendance intégrales (PDI), un parti politique d’obédience fédérale souligne que  les partis fédéraux n’ont jamais été pris en compte dans la CONOREC, que ce soit à N’Djaména ou dans les provinces du pays.

 

“Ce qui se passe dans ce pays est très grave. Nous sommes deux tendances dans ce pays : les uns pour l’Etat fédéral et les autres pour l’État unitaire. On doit faire le tout possible pour que les deux soient représentés dans la CONOREC. Malheureusement, partout dans les provinces ce n’est pas le cas et même ici à N’Djaména. Ce n’est pas possible ! On ne voit que les alliés du MPS et ce n’est pas normal !“, deplore  Abakar Yerima.

Mahamat Saleh Moussa, conseiller national de Transition   et leader de la société civile,  lui estime pour sa part que tout se déroule bien et se sent satisfait pour la place accordée à la société civile. “Nous sommes pas dans le halo des partis politiques. De tous les arrondissements, nous sommes représentés et nous estimons que c’est la meilleure des choses pour nous”, devait-il laissé enttendre

Il faut retenir que 24 partis politiques ont été retenus pour 43 places des représentants et 30 associations se sont aussi vues retenues pour occuper 33 places des représentants.

 

Mbailassem Emmanuel

Le Tchadanthropus-tribune

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