Le Dialogue National s’est terminé et nous reviendrons pour en faire un bilan sur plusieurs angles tranquillement. D’ores et déjà, les esprits sont tournés vers les prochaines étapes.

Demain à 10h, le discours de clôture du PCMT va-t-il répondre à la question que tout le monde attend ?
A savoir, s’il va renoncer à se présenter et obéir aux injonctions de l’Union Africaine? La meilleure posture serait pour lui de prendre son temps avant de répondre d’autant plus que, dès lundi 10 octobre, c’est la cérémonie d’investiture comme Président de la transition que Mahamat Idriss Deby a choisi de faire en grande pompe et ce, en présence de nombreux chefs d’Etats africains invités.

Qui sera le PM que se choisira le Président de la Transition ?

Une chose est quasi sûre, cela ne peut être Succes Masra, ni aucun profil perturbateur. Aucune personnalité qui aurait des ambitions personnelles. Autrement dit, Mahamat Idriss Deby va, pendant ces deux années, travailler à se faire élire, par conséquent, il a besoin de s’entendre parfaitement avec son PM pour travailler main dans la main. Il n’est pas là pour savonner la place à Succès Masra qui, après avoir craché sur le DNIS, veut se positionner pour tirer profit du scénario issu de ce DNIS. Une grosse incohérence. On a annoncé son voyage au Qatar et en France pour des deals ? Sans doute.

Il est donc évident sauf à ne plus rien comprendre en politique, que le PM va être un homme proche du Président de la transition. Peut-être une reconduite du PM sortant, ce serait une balise de sécurité et de stabilité pour avancer et éviter de faire une erreur de casting. D’autant plus que le duo PT-PM doit être soudé pour faire face à la tempête que prépare l’UA.

Le GUNT version 2022 va ouvrir ses portes aux politico-militaires qui, aux termes des accords de Doha, obtiendront des postes ministériels. Des noms circulent déjà mais attendons la liste du gouvernement pour analyser les profils choisis par les chefs des mouvements politico-militaires après discussion avec le PM et le Président de la transition.

Le DNIS aura aussi permis de mettre en lumière des compétences. Ainsi M LIMANE Mahamat, le rapporteur général a montré sa stature et sa capacité à prendre de la hauteur pour que le DNIS se déroule dans une ambiance de courtoisie. Il n’a eu de cesse d’expliquer, de temporiser avec force d’arguments. Il a été le véritable pivot du DNIS. On peut soutenir qu’un portefeuille ministériel important lui permettra de mieux travailler auprès du PT. Le cap des deux années sera important pour le Président de la transition à condition qu’il se sépare de certains ministres qui travaillent pour leur compte et non pour lui. Le critère de loyauté doit être intégré dans le choix des hommes car les temps vont être cailloux et les tentatives de déstabilisation très fréquentes.

LA REDACTION DE ZOOMTCHAD

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