Pourquoi veut-on prendre les Tchadiens pour des cons ? N’ont-ils pas été trop abusés de la confiance citoyenne ?

L’interview du sieur Daoussa Deby Itno sonne comme une insulte à leur intelligence, et à leur humilité.

Daoussa Deby Itno a manqué l’occasion de se taire et d’attendre son heure à venir. Si un tribunal du genre Nuremberg devait avoir lieu au Tchad, cet homme serait à la première loge.

Où était-il pendant les 31 ans de dictature macabre qu’imposait son petit frère (Idriss Deby) ?

N’est-ce pas en 31 ans de dictature il jouait un rôle de 1er plan en tant qu’opérateur économique, cordonnant et acceptant la corruption qu’il dénonce aujourd’hui ? S’il se rappelle tant qu’avant il y avait des hommes qu’il n’ose pas nommer (Hissein Habré) mais qui géraient le pays avec 15 milliards de FCFA et tout allait économiquement et administrativement bien, aujourd’hui les 1000 milliards de FCFA ne permettent plus de gérer le Tchad, c’est par la faute de son petit frère, de lui-même qui n’a jamais su dire à son petit frère que le système mis en place est mauvais. 

Tout ce qu’il a débité maintenant, il aurait dû le dire du vivant de son petit frère Idriss Deby Itno. Mais il a fermé sa bouche parce qu’il bouffait à la louche. Nous ne l’avions pas surnommé à l’époque « Bouffe tout » pour rien, c’est justement par référence de ses attributs et son goût immodéré à s’enrichir, comme le déni qu’il ergote aujourd’hui.

De la direction de l’OFNAR où il fut nommé dans les années 80, grâce à un certain Hissein Habré à qui il refuse son enterrement au Tchad, jusqu’au SNER qu’il a obtenu à 1 franc symbolique grâce à son petit frère (Idriss Deby Itno), Daoussa n’a rien fait pour le Tchad, qui lui permet aujourd’hui de faire l’objet de dénonce. Les marchés publics qu’il a obtenus, l’a-t-il eu en compétition avec les autres chefs d’entreprises tchadiens de la place ? Il l’a obtenu parce qu’il était dans la cour, au sein du système dont il est responsable.

Combien de fois, du haut de son titre d’ingénieur il a construit des routes goudronnées qui s’effritent en 2 mois parce que les matériaux sont pris aux rabais ? Son propre petit frère se moquait de ses réalisations quand il empruntait des routes dont il fut l’architecte et que ces routes sont trouées de partout après quelques mois de réalisations.

D’où viennent toutes ses richesses, un appartement à Paris, un autre à Naples si ce n’est grâce aux détournements de l’argent public sous forme de marchés publics toujours obtenus par favoritisme et sans complaisance ? Il dénonce les mauvaises pratiques et pourtant il était en plein dedans.

Qu’il le veuille ou pas, les Tchadiens retiendront de lui un homme politique médiocre, et un homme d’affaires cupide, pingre et égoïste. Le peu de reconnaissance technique ne peut pas lui être accordé, rien qu’à voir sur les routes qu’il a réalisé, toute médiocre à la hauteur de ce qu’il prétend être techniquement.

Grâce à Idriss Deby Itno, le clientélisme, le népotisme et le communautarisme ont fonctionné à plein régime, c’est grâce à ce système qu’il fut ambassadeur en Libye, une responsabilité qui n’est pas anodine de par la proximité de feu Ghadafi avec le régime Deby, puis il était ministre des Postes, de nouvelles technologies de l’information et de la communication, un poste ou il est passé transparent, aucune empreinte. Pire, il a voulu privatiser la SOTEL Tchad pour son propre compte, avec l’indice principal de gagner de l’argent sans rien investir. Le parallèle fait sur la mosaïque d’opérateurs Airtel et TÎGO n’est pas approprié. SOTEL-Tchad pourrait se développer s’il n’y avait pas des vautours autour de cette boîte. Il raille le Tchad d’aujourd’hui ne sachant point qu’en politique on regarde toujours le passé proche, et le passé proche est celui du MPS et le système dans lequel il a servi, et s’est enrichi au détriment des autres tchadiens méritants.

Il a évoqué le manque de justice, lui qui envoie des sbires s’attaquer aux autres au simple principe de son humeur et sa frustration. La justice à deux vitesses il a participé de fond en comble.

En vérité, le problème de Daoussa se trouve au sein du système CMT et la tête de proue se nomme Mahamat Idriss Deby, qu’aucun ne gobe, et ne veut adopter.

Daoussa Déby Itno se veut être le parrain de tous les Itno en dehors du PCMT actuel. Si son observation s’arrête au patriarcat des Deby Itno, personne ne lui lèvera l’index, car c’est sa famille et il en a les pleins droits. Mais les Deby Itno ne peuvent prétendre de manière monarchique décider du sort du peuple tchadien.

Selon nos sources, pour comprendre le manège, Daoussa avait demandé à la fameuse réunion de famille à Amdjaress lors du levé de corps de feu Idriss Deby que le trésor public lui paye tous ses avoirs, que le PCMT avant de nommer une personne à un poste stratégique consulte le clan Itno, et que magistralement Mahamat Idriss Deby doit gouverner avec les Deby Itno et le clan. C’est cet homme-là qui se rue sur un micro pour soi-disant dénoncer ce qui se passe actuellement. Où était-il quand Idriss Deby nomme des analphabètes notoires au-dessus des diplômés et hommes d’expériences ? Où était-il quand encore tous les postes de régies financières sont dévolus à la nomination des siens ?

Il a le cran de prédire le pessimisme au moment où les Tchadiens parlent de dialogue national inclusif, et il fait état de catastrophe qui court le pays. On comprend la frustration d’un individu habitué à la louche et que maintenant la petite cuillère ne lui est pas permise.

17 appartements à Dubaï, 5 villas sur l’avenue Kleber à Paris, géré par un ami gabonais sans oublier les biens sous prête-nom ci et là. Les cadastres français ont la langue pendue quand on leur parle des biens mal acquis, et Transparency international a son cahier d’investigation à jour. Tous ces biens portent les noms des certains Deby Itno parmi lesquels un certain Daoussa a son nom bien pointé.

Les Tchadiens ont compris le manège, et personne ne s’y méprendra encore deux fois. On comprend à juste titre qu’il a d’autres préférences en dehors de Mahamat Idriss Deby, mais le pouvoir c’est Dieu le maître, et l’octroi à qui il veut.

Nos confrères de Tchadinfos ont bien effectué leur travail. Un travail de journalisme qui permet de débusquer les individus de mauvaise foi. Il a fallu juste un micro pour que Daoussa Deby se rue en donneurs de leçons. De tout ce qu’il a dit, aucun de nos compatriotes n’a été convaincu, ni par ses états d’âmes, moins encore de ses conseils. Tout est hypocrisie, la mauvaise foi et le début d’un Alzheimer sélectif. Qu’il se taise à jamais, en attendant la justice divine.

Tchadanthropus-tribune

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