Une prochaine allocution du président de l’UFR Mr Timan Erdimi a fuité et parvenue à notre rédaction.

Voilà l’intitulé du discours qui va être lu devant les journalistes qui seraient déjà convoqués pour la circonstance…

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Mesdames, Messieurs les représentants de la presse nationale et internationale,

Camarades membres des organisations politico-militaires signataires des accords de Doha,

Mesdames, Messieurs

Je voudrais avant tout propos vous remercier d’avoir bien voulu honorer de votre présence à cette rencontre.

Nous prenons la parole pour la première fois ce jour depuis notre retour au pays à la suite des accords de Doha signés le 08/08/2022.

En effet, L’union des forces de la résistance (UFR) en signant ces accords a bien voulu respecter un document parrainé par le Qatar pays ayant accueillis les organisations politico-militaires pendant plus de 6 mois et soutenu par les organisations internationales. Nous nous sommes engagés à Doha, guidés par une volonté inébranlable de croire à une fin définitive des conflits meurtriers qu’a connu notre pays pendant plusieurs décennies afin de songer enfin à la paix tant recherchée par les Tchadiens.

En participant donc au dialogue national inclusif comme prévu par Les accords de Doha, nous avons montré notre disponibilité et surtout la sincérité qui nous anime en voulant apporter notre part de contribution à ce cheminement qui mènera notre pays à sa renaissance.

Quand bien même ! que le gouvernement formé à l’issue du dialogue national inclusif est à l’œuvre dans ses fonctions régaliennes, force est de constater que l’UFR et plusieurs camarades des organisations politico-militaires ayant signé les accords de Doha ont déchanté quant à la volonté politique du président de la transition de respecter ces accords. Plusieurs faits illustrent bien le changement de trajectoire notamment entrepris par le président de la transition seul responsable d’un éventuel et probable échec non seulement des accords de Doha mais aussi de la transition elle-même.

Mesdames, Messieurs

Comme vous le savez au sortir du dialogue national inclusif, une période de deux ans avait été accordé au président Mahamat Idriss Deby pour conduire une nouvelle équipe de la transition nonobstant la mise en garde de l’Union Africaine et plusieurs autres acteurs majeurs impliqués au Tchad sur le respect de la période transitoire initiale. Pendant une année, nous avons assisté médusés à des pérégrinations, répressions des manifestations, arrestation des responsables des associations de la société civile et de la presse.

Pour ce qui concerne les accords de Doha, aucune avancée majeure n’a été constatée. Le point emblématique de cet accord qui est le désengagement, désarmement et réinsertion (DDR) n’a jamais été évoqué même dans les différentes réunions des décideurs politiques. Pire, les derniers actes du président de la transition concernant l’armée ont été la mise à la retraite d’une centaine des officiers généraux et la promotion d’une autre centaine des officiers généraux en même temps tout cela sans évoquer la réintégration des forces des mouvements politico-militaire signataires des accords de Doha pour aboutir à une véritable réorganisation de l’armée nationale Tchadienne.

Quand on observe toute cette cacophonie au sein de l’armée, ajouté à cela les recrutements anarchiques au sein de l’administration publique et des corps paramilitaires nous pouvons aisément comprendre ce mépris de respect des règles déontologiques et la volonté manifeste de saper le peu d’espoir suscité par la mise en place d’une transition pour donner un nouveau souffle à notre jeune démocratie. Nous nous interrogeons également comme tous nos compatriotes sur les promesses de réalisation faites par le président de la transition pendant ses différentes tournées dans les régions.

Le rôle du président de la transition n’est pas de promettre aux populations de réalisations des infrastructures mais de respecter les engagements pris avant, pendant et après le dialogue national inclusif devant tous les Tchadiens et les représentants des organisations internationales.

De ce qui précède ; l’UFR prend à témoin l’opinion nationale et la communauté internationale sur le non-respect des accords de Doha et décide de prendre sa liberté par rapport à ses engagements aux accords de Doha foulés au pied par le président de la transition Mahamat Idriss Deby qui portera seul la responsabilité de l’éventuel échec et des engagements de Doha et de la transition.

Je vous remercie !

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Le président de l’UFR

Mr Timan Erdimi

Tchadanthropus-tribune

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