Deux heures après l’ouverture des bureaux, il n’y a pas foule ce dimanche 11 avril 2021 à N’Djamena, sauf quelques partisans du MPS et certains payés pour la circonstance pour faire du nombre.

Peu d’engouement à aller voter en plus l’hyper militarisation pour empêcher les boycotteurs de s’attaquer aux urnes. Ce scrutin ne draine pas foule.

À la mi-journée, le constat est amer pour le pouvoir en place. Plus personne n’est sorti pour voter dans les quartiers sud de la capitale, au nord de la ville quelques personnes sympathisantes du régime MPS, et les Gotabés (garçons de courses) de services sont venus voter pour se faire voir et prétendre à être haut fonctionnaire, la fameuse passerelle pour arriver à détourner et être riche.  

Alors que les bureaux de vote ont ouvert depuis 7 h, il n’y a pas d’affluence devant les bureaux de vote.

Au sein du lycée de Gassi dans le 7e arrondissement il y a 6 bureaux de vote. Dans certains, les responsables s’activent pour installer les isoloirs et disposer le matériel nécessaire au vote. D’autres cependant tournent les pouces en attendant l’arrivée des urnes et bulletins. Aucune file d’attente ne s’est formée que ça soit à l’école de Gassi ou au carré 18 à Atrone, un autre quartier du 7e arrondissement. 

À Habena, non loin de l’école officielle dudit quartier qui abrite des bureaux de vote, quelques jeunes ont tenté d’attaquer des centres de vote. Informée, la police les a dispersés à coup de gaz lacrymogènes.

À Zaraf dans le premier arrondissement, quelques citoyens exercent leur devoir. Dans ces bureaux de vote, l’on remarque l’absence des représentants des candidats de l’opposition. Quant aux observateurs, en dehors de ceux de la Casidho, la coordination des associations des droits de l’homme ; ils sont peu visibles.

À l’école pilote de Farcha où trois bureaux de vote sont installés, il y’a une faible affluence. Il n’y a que les représentants de deux candidats, Idriss Déby Itno et Pahimi Padacké Albert.

Dans plusieurs autres arrondissements de la ville, l’ambiance est la même, pas d’engouement. Plus remarquable, la forte présence des forces de l’ordre armées jusqu’aux dents qui sillonnent les quartiers faisant planer sur la ville la psychose.

Si on devait conclure une opinion à 14 h heure de N’Djamena, Idriss Déby ne devrait même pas prétendre à gagner quoi que ce soit. Mais tout le monde le sait, les résultats sont déjà prédisposés sur les ordinateurs depuis longtemps, afin de déclarer Idriss Déby vainqueur avec un taux à la soviet suprême. Cela a toujours été ainsi depuis 1992, et rien ne dérogera à la règle. 

Tchadanthropus-tribune

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