De sources dignes de foi, le président de la transition Mahamat Idriss Déby a appelé l’Émir du Qatar Son Altesse Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, le Qatar, pays hôte qui abrite les pourparlers entre les groupes politico-militaires et le gouvernement de la transition sous l’égide du conseil militaire de la transition (CMT).

Selon nos sources, l’entretien entre les deux personnalités s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse, souhaitant l’un à l’autre les vœux du mois sacré de Ramadan. La source indique qu’après plusieurs sujets, le président de la transition Mahamat Idriss Déby et Son Altesse l’émir du Qatar ont fait le point sur la situation des négociations en cours à Doha, et l’émir a rassuré le président de la transition de la certitude d’arriver à un accord avec les politico-militaires.

De son côté, le président de la transition a insisté sur sa volonté de voir participer tous les politico-militaires au dialogue inclusif «Notre pays a beaucoup souffert des affres de la guerre, et j’espère que cette transition et le dialogue proposé pourront nous permettre d’aller de l’avant», des paroles qui auraient encore plus convaincu l’émir à rassurer son homologue à peser sur le processus pour parvenir à un accord.

Les échanges ont permis aussi de lever l’équivoque et les rumeurs sur l’autre voie, qui consisterait à déplacer les négociations ailleurs sous l’égide des Émiratis. Le président de transition Mahamat Idriss Déby aurait à rassurer l’émir sur la parole donnée, et que les négociations se poursuivront au Qatar comme exprimé auparavant.

Cet échange au téléphone va booster le processus de négociation des groupes en question à Doha, et tout va s’accélérer dans les jours qui suivent, à partir de mardi 26 ou mercredi 27 avril 2022.

La date du 10 mai 2022 et son glissement évoqué

Ce n’est pas au président de la transition Mahamat Idriss Déby ni au CMT de décaler la date. Le PCMT avait promis que dans les 18 mois de la transition, il y aurait un dialogue national inclusif et souverain ouvert à tous les Tchadiens y compris les politico-militaires. Par deux fois que le PCMT avait à repousser les dates émises. Cette fois-ci, ce n’est plus du ressort du PCMT d’annuler cette date, car la promesse est faite au peuple tchadien de se retrouver à cette date pour discuter de leur avenir.

Si plusieurs voix s’élèvent pour exprimer une position contre-mesure, et que la date du 10 mai 2022 est trop proche, parce que la majorité des acteurs ne sont pas prêts, que les négociations à Doha continuent encore, alors, ce sera au CODNI de prendre ses responsabilités et de demander officiellement un glissement de date pour remettre ce dialogue national inclusif et souverain à plus tard un mois, ou un mois et demi. Mi-juin ou début juillet 2022.

Avec les politico-militaires, même si un accord est trouvé, il y a lieu de leur permettre de revenir vers leurs bases avant de s’organiser à venir au dialogue national inclusif. Les forces vives de la nation aussi ont besoin de s’organiser et affiner les contours de ce dialogue afin de le réussir et lui donner ce caractère consensuel.

De 18 mois à 36 mois de période de transition.

Il ne sert à rien de courir, il faut juste savoir arriver à bon point.

Dans son allocution à la nation, le président de la transition l’a si bonnement exprimé qu’après une année de transition, plusieurs choses ont été bien faites, et il y a des erreurs à améliorer. Dans le contexte actuel, factuellement et pratiquement, nous serons obligés d’y aller vers une transition de 36 mois, parce que plusieurs choses ne sont pas finies, surtout les diverses consultations nous menant vers la paix. Et pour retenir les élans vers une transition de 36 mois, on devrait laisser les négociations au Qatar se dérouler sans pression sur les acteurs sur place, y compris le pays médiateur.

Partant de ce fait, il faut dès à présent que le CODNI prenne ses responsabilités en demandant au gouvernement qu’un glissement s’impose par rapport à la date du 10 mai 2022.

Ceux qui tournent autour du président de la transition pour dénaturer l’esprit républicain doivent arrêter leurs gesticulations, car rien n’arrête le cours de l’histoire. Un matin on s’attaque à Idriss Youssouf Boy, une autre fois à Kogri, d’autres à tous ceux qui peuvent aider le président de la transition à atteindre les objectifs de la paix tant souhaités.

Tant que l’espoir est permis, il ne faut pas baisser les bras, et Dieu fera le reste.

Tchadanthropus-tribune

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