Le communiqué du gouvernement de la transition instruite sûrement, intervient au lendemain de la présentation du projet du gouvernement pour un accord de paix avec les politico-militaires et après la sortie du colonel Adoum Yacoub du groupe de Rome, qui à juste titre relevé que le projet du gouvernement est une demande de reddition des forces politico-militaires.

Il est évident que nous sommes au début du commencement, et que c’est maintenant que nous rentrons dans le vif du sujet. Le document du gouvernement, quelle qu’en soit sa nature sera étudié avec minutie, et le groupe de Rome comme les autres groupes (Doha et Qatar) y relèveront les différents points.

La sortie de Adoum Yacoub ne doit pas être prise au 1er degré, tout comme le document du Gouvernement. Il faut travailler à l’élaboration des différents points qui puissent permettre de fédérer les propositions. Selon nos propositions, la partie gouvernementale travaille de son côté à prendre en compte certains points et proposer un autre draft. Tout le monde doit faire des efforts pour aller vers un accord de paix, et aller au dialogue national inclusif et souverain. Et les propositions et les recommandations de Doha doivent être inscrites indéniablement au dialogue inclusif, aussi souverain soit-il.

Les politico-militaires ont montré leur disponibilité à faire la paix, malheureusement en faisant traîner les choses à Doha, certains auraient pensé jouer avec les nerfs des uns et des autres. Peut-être, aller à l’usure et fatiguer tout le monde, pour accepter facilement toute proposition. Les politico-militaires ont vécu plusieurs années dans l’adversité, et cela n’a jamais été un choix facile. Si tout le monde est à Doha, ce que chaque mouvement veut tenir la perche de la paix prônée par le CMT, et aller au dialogue national inclusif et souverain.

Il ne faut pas faire l’erreur d’aller au dialogue national inclusif et souverain sans les politico-militaires. Déterminer la date du 10 mai 2022 comme inamovible peut être considéré comme un passage en force, alors que les négociations ne sont pas terminées. Ce sera en même temps un point d’honneur fait à l’endroit du pays hôte qui est le Qatar.

Il est vrai que le CMT a indiqué le 10 mai 2022 comme une date butoir indiquant le dialogue national inclusif, mais est-ce que toutes les forces vives, le CODNI, les partenaires, tous ceux qui préparent ce dialogue et sa réussite sont fin prêts ?

Tout le monde comprend que Le CMT et son président veulent tenir la promesse vis-à-vis des Tchadiens et des partenaires qu’ils veulent respecter les délais de transition, mais il faut mieux faire un glissement, même d’un mois pour se donner toutes les chances de réussite et avoir tout le monde ensemble. Les Tchadiens dans leur ensemble comprendront, tout comme l’opinion internationale, seul boulon de cale, les ennemis de la paix qui pensent que leurs places seront prescrites. Les ennemis de la paix travaillent à contre-courant du PCMT, guettant la moindre occasion pour faire une entorse au processus et aux travaux engendrés depuis plusieurs mois. Aller au dialogue national inclusif sans les politico-militaires, le conseil militaire de la transition aura permis une brèche pour ceux qui auront guetté la simple occasion pour faire la guerre.

Mais si c’est le prix à payer pour que la paix devienne une réalité définitive, les politico-militaires le paient, malheureusement c’est encore le Tchad qui est perdant.

De toute évidence les ennemis de la paix pousseront le CMT à aller au dialogue avec ou sans politico-militaires, si tel est le cas, et sans que les négociations ne s’achèvent, ce sera en quelque sorte un passage en force. Et ce n’est pas la bonne option.

Tchadanthropus-tribune

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