Dire que la situation socio politique actuelle de notre pays est devenue intenable est un euphémisme : sur fond d’attentats suicides attribués à Boko Haram, les tchadiens en général et les travailleurs en particulier vivent les moments les plus difficiles de leur existence : sous le couverts de la lutte contre les terroristes, les violations les plus graves des Droits fondamentaux se sont amplifiées ; une psychose à l’attentat est en train de s’installer insidieusement dans les esprits avec en prime les différentes  restrictions imposées à une population qui croule déjà sous le poids d’une aggravation exponentielle de la cherté de vie ;  pour couronner ce sombre tableau, les travailleurs ont passé l’un des mois de Ramadan le plus sombre de leurs vies : les salaires du mois de juin 2015 n’ont pas été versés jusqu’aujourd’hui 20 juillet et c’est à peine si certains fonctionnaires avaient pu assurer la bouillie quotidienne de rupture de jeun pendant toute la durée de ce mois béni ; inutile de parler de la fête qui s’est passée pour 90% des tchadiens dans le dénuement le plus total.  


Cette situation sous d’autres cieux aurait incontestablement interpellé les responsables de ces pays et principalement le premier d’entre eux, c’est-à-dire le chef de l’Etat.
 

 

Pour ce qui concerne le Tchad, Les récents événements que nous avons connus ont balayé les derniers doutes dans les esprits  de ceux qui croyaient encore que notre Président se soucie du sort de son peuple : en effet, Idriss Deby a attendu plus de 48 heures après les premiers attentats du 15 juin qui avaient fait prés d’une quarantaine de morts avant de rentrer du sommet de l’U.A de Johannesburg en Afrique du Sud; de même, il n’avait pas jugé utile de rentrer de sa villégiature d’Amdjarass  quand la troisième attaque terroriste ayant causé prés d’une vingtaine de mort a eu lieu au marché Central.  Enfin, il a superbement ignoré le non paiement des salaires des travailleurs, ne se souciant nullement du sort de leurs familles, préférant claquer royalement des milliards en festoyant dans le cocon douillet de son terroir ; là où un dirigeant normal se serait précipité pour rassurer son peuple, Idriss Deby n’a opposé qu’indifférence et dédain. Pour un dirigeant qui prétend avoir apporté la démocratie, il semble avoir oublié qu’un peuple, ça se respecte. S’est il  un seul instant demandé comment ces agents de l’état ont ils vécu ce mois particulier de jeun ? Sait il seulement que le salaire correspond à une notion bien déterminée et qu’il est tout ce qui leur reste ? 

 

Ce manque d’intérêt pour le sort de ses compatriotes, manque d’intérêt qui frise le mépris (disons le) amène plus d’un citoyen à se poser la question suivante : quel péché le peuple tchadien a-t-il commis pour mériter un tel châtiment ? 

 

Pour qui a un tant soit peu suivi le parcours de notre Président, cette question peut aisément trouver sa réponse, tant les signes d’un penchant naturel autocrate étaient nettement perceptibles dès le début de son règne.    


Formé à l’école de la dictature et devenu démocrate pour la circonstance, le président Deby  au contact et à l’instar de ses pairs Africains rapidement apprit à se méfier des élections transparentes ; il s’est donc mis  patiemment à bâtir une stratégie susceptible d’abord de lui garantir à terme une présidence à vie, ensuite lui permettre d’instaurer une dictature sous une démocratie de façade, et enfin  de mettre le Tchad sous coupe réglée.

Il  avait disposé pour cela de deux armes redoutables :
 

–          D’abord l’argent de l’Etat et depuis 2003 les ressources pétrolières.

–          Ensuite les prérogatives de nomination à des postes de responsabilité. 

 

Idriss Deby avec l’avènement du pétrole a eu à bénéficier des  ressources financières dont aucun chef d’état tchadien avant lui n’avait pu disposer ; c’est ainsi qu’il n’a pas hésité à investir les formidables ressources de l’Etat dans la consolidation exclusive de son pouvoir ; on connait la suite : c’est la fabrication des institutions chargées d’organiser et de valider des fraudes électorales à savoir les CENI successives et le Conseil  constitutionnel ; les membres de ces institutions grassement arrosés se sont investis pour d’abord faire sauter le verrou constitutionnel limitant le nombre de mandats présidentiels par un simulacre de referendum et depuis lors, elles n’ont jamais cessé de valider les « réélections » successives d’Idriss Deby lui garantissant une présidence à vie ; ces officines corrompues continuent également à fabriquer régulièrement à Idriss Deby des majorités lui permettant de faire passer toutes ses décisions dans une Assemblée nationale qui porte bien son nom de chambre d’enregistrement. Inutile d’évoquer la nocivité des Institutions comme le Haut Conseil de la Communication (HCC) pour la liberté de la presse et la Folklorique Cours Suprême pour les libertés Publiques  etc. 

 

L’argent et les prérogatives de nomination aux hautes fonctions lui ont également assuré une soumission totale d’un pouvoir judiciaire devenu son bras armé. Désormais véritable détenteur des trois pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire, notre Président s’est attelé ensuite à déstabiliser les seules organisations susceptibles de le gêner : il a ainsi à coup de CFA et d’intimidations réussi à diviser et à affaiblir l’opposition démocratique  ainsi que la société civile. La trouvaille la plus ingénieuse est le Cadre National de Dialogue Politique (CNDP),  institution inédite sensée Constituer un environnement de dialogue franc entre les acteurs politiques du pays est en réalité l’officine qui a porté le coup le plus fatal aux libertés fondamentales : en effet, elle a permit au Président Deby de neutraliser et de réduire au silence l’opposition radicale et les leaders de la Société civile les plus critiques en les introduisant dans ce cénacle où les salaires et autres avantages avoisinent ceux des membres du gouvernement ; des représentants de la société civile jouissent des mêmes traitements à la CENI : ceci expliquant cela et les becs étant cloués, aucun leader syndical n’a par exemple daigné réagir alors que les travailleurs continuent à galérer sans salaire depuis plus d’une vingtaine de jours. 

 

Convaincu que l’argent est le « sésame » de tout, Idriss Deby est arrivé à amadouer tous les cadres qui l’on côtoyé en maniant habilement la carotte et le bâton, les arrosant abondamment de CFA tout en les amenant à accepter les humiliations les plus avilissantes. 

 

Les hauts responsables étant neutralisés, il s’agit maintenant de s’occuper du reste des cadres non issus de son clan afin de les faire entrer dans le rang ; 

 

Ainsi, Fort de cette prérogative discrétionnaire de nommer des personnalités aux hautes fonctions,  Idriss Deby  en prés de 25 ans de règne a méticuleusement conçu et mis en place  un mécanisme de gestion des hommes et de façonnage des mentalités que Machiavel en personne lui aurait envié : 

 

En effet, connaissant le gout immodéré des cadres tchadiens pour l’argent facile et les postes de responsabilités, la stratégie adoptée était d’une subtilité diabolique : il s’agit d’abord de banaliser toutes les fonctions et les postes techniques à l’exclusion de son fauteuil  : en effet, le Président Deby, au mépris total  des intérêts du pays s’est mis à nommer des analphabètes et des semis lettrés  à des postes hautement techniques dans lesquels ces personnes n’auraient même pas mérité d’occuper une place de planton . Cette façon de faire  a pour objectif évident de faire comprendre aux diplômés et autres compétences nationales qu’avec lui, les postes de responsabilité ne s’acquièrent jamais grâce aux diplômes ni au profil, moins encore au cursus. Outre le fait qu’elle permet d’envoyer un message fort à tous les cadres et diplômés, Cette manière de faire a un autre avantage, celui de  lui permettre au passage de placer ses parents dans des postes stratégiques générateurs d’argent sans considération de leur niveau intellectuel ni de leur profil. 

 

Les autres diplômés non issus du sérail n’ont désormais d’autres ressources que de « mettre de coté » leurs diplômes et se  « conformer », c’est-à-dire soit livrer des informations sur quelques uns de leurs propres parents un peu frondeurs : c’est-à-dire « moucharder » , soit adhérer à un bureau de soutien du MPS et surtout ne pas hésiter à faire du zèle en s’exhibant à la télé  ou simplement aller faire des courbettes et servir de garçon de course à un membre très proche du président ; bref, il faut  à tout prix donner des gages de soumission au point où certaines personnes n’hésitent pas à verser dans le proxénétisme des filles, pour espérer figurer sur un Décret Présidentiel ;   

 

En fait, les cadres et autres diplômés n’ont que deux choix : chercher à entrer dans le « système » par des méthodes souvent  très peu honorables comme décrit ci- haut et être prêt à avaler toutes les couleuvres ou finir leurs carrières sous les arbres des administrations de leur ministère et pour certains, sombrer dans l’alcool et en mourir après avoir longtemps cultivé le sentiment d’être inutile à la société ;c’est ainsi que le pays a, en prés de 25 ans perdu des hommes de qualité, formés à prix d’or  dans de prestigieuses écoles à l’étranger. 

 

S’il arrive que ces cadres soient nommés d’une façon ou d’une autre, on fait peser sur eux la menace perpétuelle d’un renvoi  de ce poste : concrètement, ces personnalités sont soumises aux harcèlements et aux chantages perpétuels des membres de la famille du Président qui n’’hesitent  pas à leur rappeler qu’à la moindre insoumission, ils seront vidés sans ménagement ;le Ministère de la moralisation est envoyé aux trousses de ceux qui arrivent à tenir quelques années afin d’éviter qu’ils n’acquièrent une certaine assise sociale et matérielle, et cela quels que soient leurs degrés d’avilissement ; tous les autres cadres occupant des postes de responsabilité importants vivent et  travaillent ainsi dans la précarité la plus totale ; ce qui les amène souvent à  ne penser qu’à  satisfaire les moindres désirs du prince et de ses parents pour préserver leurs postes, mettant souvent de coté les considérations de rendement, de qualité de travail et d’intérêt de l’Etat ; faisant souvent l’impasse sur leur fierté et dignité, n’hésitant parfois pas à violer certaines règles pour montrer leur servilité : tel  Ministre peut donner un marché de gré à gré de plusieurs dizaines de millions à la fille du président ou à l’un de ses enfants ou parent proche en violation flagrante du code des marchés publics ; tel autre haut responsable se met à détourner de l’argent pour satisfaire des exigences de quelques généraux  proches du clan, etc. il n’est par ailleurs pas rare de découvrir  que dans certains Ministères, les véritables décideurs sont les  petits Secrétaires Généraux  issus du sérail et qui n’ont aucun égard pour leurs  Ministres qui eux ,s’accommodent docilement de cette situation.

Tous les cadres du pays qui ne sont pas issus  du sérail sont donc maintenus au pas ; la peur au ventre,  ils vivent dans l’anxiété perpétuelle de perdre leurs postes à n’importe quel moment ; ils ont conscience qu’il suffit qu’un membre de la famille du Président exprime le désir d’occuper ce poste et c’est pour eux la galère garantie ; ils se sont faits depuis longtemps à l’idée que seuls les  membres de la famille du Président ont le droit de garder leurs postes aussi longtemps qu’ils le souhaitent. 

 

Cette pratique avait été très tôt appliquée dans l’armée où tous les techniciens militaires spécialisés non issus du sérail sont vidés rapidement et remplacés par certains analphabètes de ses proches : les militaires ayant étudié la chancellerie, les transmissions, les renseignements etc.  dans les hautes académies militaires à l’étranger sont, soit retraités d’office, soit « dégagés » ou tout simplement délaissés s’ils ne sont pas réduits à la mendicité. Entretemps, des grades sont attribués par décret de façon massive et anarchique à des parents proches souvent analphabètes et qui sont nommés à des postes importants dans la hiérarchie militaire, aggravant inexorablement, la déliquescence de ce corps volontairement transformé en milice ; il s’agit pour le chef de l’Etat d’éviter à tout prix l’existence d’une armée professionnelle disciplinée, hiérarchisée ; une manière efficace de rendre impossible la survenance d’un push militaire. 

 

En période de crise, comme lors du déferlement des rebelles sur la capitale en 2006 et 2008, des généraux appartenant à d’autres ethnies et qui étaient mis au chômage forcé et délaissés en période de paix sont rapidement rappelés ; ils reprennent du service  et le président les dote rapidement de plusieurs centaines de millions de frs CFA afin qu’ils puissent recruter des combattants issus de leurs tribus  respectives ; ces recrues, grassement payées sont rapidement initiées au maniement des armes et envoyées au champs de bataille ; ces jeunes ne cherchent qu’à faire plaisir à leurs généraux de parents et bienfaiteurs respectifs et dans leur ardeur à combattre les rebelles, ils ont à peine conscience que le résultat de leur sacrifice sert indirectement à sauver le pouvoir d’ Idriss Deby. 

 

Les autres corps à savoir la garde nationale, la gendarmerie et la police comme tous les autres organes de l’Etat du reste n’échappent pas à cette déliquescence ; les conséquences de cette manière de faire se sont fait sentir avec les pertes regrettables en vies humaines qu’a connu notre police lors de la récente traque des terroristes : les policiers formés aux pratiques anti terroristes étant écartés, ceux n’ayant aucune connaissance en la matière ont donc logiquement commis des erreurs qui se sont avérées fatales pour eux et leurs collègues. 

 

Par ailleurs, pour  espérer  bénéficier d’une certaine longévité dans un poste de responsabilité, il faut surtout que le cadre civil ou militaire démontre qu’il n’est  pas au service de l’Etat mais qu’il est au service exclusif d’Idriss Deby. Tout ce monde a compris depuis longtemps que les concepts de rendement, développement du pays, efficacité, intérêt national etc. n’existent pas dans l’univers mental du Maitre ; certains de nos cadres intellectuels l’ont tellement bien compris que dans leur quête effrénée d’une position sociale avantageuse, ils n’hésitent pas à aller au devant des désirs même les plus intimes du chef et tant pis si la satisfaction de ces caprices (et c’est souvent le cas), sont préjudiciables à l’intérêt national. 

 

Les plus dangereux sont Les courtisans et autres bouffons attitrés qui arpentent à longueur de journées les allées du palais rose ; ceux là vont plus loin et n’hésitent pas à coup d’éloges, de mystification de  flatteries et autres adulations à faire croire au Président qu’il est unique, indispensable et qu’il est difficile d’imaginer le pays sans lui ; en somme qu’il n’est pas une personne ordinaire ; cette déification est ressassée avec un matraquage si intense que lui même fini par y croire et cultiver ce sentiment latent chez tous les dictateurs de bénéficier d’un statut quasi divin. Ce narcissisme l’amène souvent à obliger les autres à accepter de tout mettre en œuvre pour la satisfaction  de sa seule personne ; le Tchad, ses citoyens son pétrole ses richesses doivent être ainsi au service de Deby et de Deby seul ; pas l’inverse ; c’est ainsi que tous les actes qu’il pose concourent à le servir lui,  et son pouvoir et donc incidemment sa famille ; pour lui, personne n’a le droit de se faire une notoriété ; tout haut fonctionnaire ou Ministre qui arrive à se distinguer par une qualité quelconque est aussitôt remplacé, ce qui explique cette multiplication de premiers Ministres et membres du gouvernement; de même, il lui arrive de provoquer des crises, d’envoyer des émissaires de les désavouer par la suite et intervenir pour débloquer la situation : une manière de faire savoir à tout le monde que lui seul est capable de régler tous les problèmes    cet égocentrisme est poussé à son paroxysme au point où l’honneur et la dignité des autres tchadiens doit s’écraser devant son seul honneur à lui : l’illustration la plus patente et la plus récente est cette série d’humiliations infligée à des cadres « chefs de file » régionaux du MPS » : en effet après les avoir obligé à l’accompagner en tournée, il n’avait pas hésité en dépit de toutes les garanties de soumission qu’ils offrent chaque jour, à les humilier devant leurs parents, allant jusqu’à les rendre responsables des maux que rencontrent leurs Régions respectives, les obligeants parfois à endosser faussement  l’échec des investissements imaginaires dans ces Régions, les doigtant en public «  j’ai donné tel nombre de milliards pour le développement de votre région à votre fils ici présent, votre chef de file MPS! Qu’est ce qu’il en à fait ? »  En souffre douleur attitrés, ils baissent la tête et acceptent d’endosser des saletés dont ils ne sont en rien responsables ; ils se sont faits depuis longtemps à l’idée qu’à coté de la personnalité du président, ils n’ont ni dignité ni honneur et qu’il peut disposer d’eux comme il l’entend ; par ce que Deby n’a jamais de collaborateurs, il n’a que des serviteurs ; de toute façon, dans son univers, à part lui, personne n’existe. Les scènes  montrant Idriss Deby en colère envoyant un cendrier ou une bouteille d’eau minérale à la figure d’un haut responsable et en public sont monnaie courante.

 

Si la quasi-totalité des cadres est donc domestiquée par le biais des postes de responsabilité et parfois de l’argent pour ceux qui peuvent constituer un obstacle potentiel , pour le bas peuple en revanche, c’est la terreur qui est de mise avec  cet appareil répressif constitué par ses parents à la tête de tous les commissariats, légions de gendarmerie et la direction générale de la police. Il n’a à présent rien à craindre de personne ni d’aucune institution : il peut se permettre ainsi de défier et même de dédaigner un peuple dont il n’attend aucun suffrage ; il n’en à pas besoin parce qu’il y’a la CENI et le Conseil Constitutionnel qui sont là pour s’occuper de sa « réélection » ; il fini par se croire invincible parce qu’il a mis tout le pays sous sa coupe ; 

 

Convaincu d’être tranquille jusqu’à la fin de ses jours, il se croit dépositaire d’un pouvoir divin au point où il devient inaccessible, inattaquable ; on lui passe toutes les bêtises : la mauvaise gouvernance, les violations éhontées des droits civils et politiques les violations répétées des dispositions constitutionnelles, des libertés publiques et surtout les graves violations des droits économiques des citoyens etc.  Tous ces actes sont toujours le fait des autres : le Premier Ministre, les autres membres du Gouvernement sont incompétents etc. jamais lui ; c’est ainsi que dans sa suffisance, il se permet de vivre en s’enfermant dans une bulle d’insouciance, regardant ses compatriotes de haut et cultivant ce sentiment dangereux qui l’amène en fin de compte à se comporter comme si tout le Tchad était sa  propriété privée. 

 

Etant assuré d’être pour longtemps le seul maitre à bords à l’intérieur du pays, le Président Deby se rend compte qu’avec la mondialisation, il est obligé de compter avec l’extérieur en l’occurrence ces occidentaux qui commencent par accepter de moins en moins sa  gouvernance calamiteuse ; les ressources pétrolières sont alors rapidement mises à contribution quand il faut coute que coute se faire désirer par ces puissances occidentales : d’abord au Mali puis au Cameroun et au Nigeria, les militaires  tchadiens sont massivement envoyés combattre les djihadistes et Boko Haram avec l’argent du pétrole pendant que les tchadiens croupissent dans la misère et cela alors que personne ne lui a rien demandé ; qu’à cela ne tienne, la survie de son pouvoir passe avant le peuple. L’argent du pays est également investi  pour lui façonner une image et une notoriété à grand frais ; c’est ainsi par exemple qu’il est devenu une mine d’or pour certains journaux mafieux comme Jeune Afrique et surtout des pseudo-  fondations dirigées par des escrocs notoires qui distillent des certificats d’honorabilité à des chefs d’Etat Africains en mal de notoriété ; des chefs d’Etat qui auraient du comprendre depuis longtemps que la notoriété ne s’achète jamais mais qu’elle se mérite. 

 

Pour finir, nous demandons  à nos cadres et intellectuels tchadiens de se ressaisir et de sortir de leur léthargie  actuelle, de se remettre en cause et surtout qu’ils se fassent à l’idée que ce pays appartient à tous les tchadiens ; pas à Idriss Deby et à sa famille seuls ; que tout le monde a les même droits sur les richesses nationales ; nos compatriotes doivent se décomplexer  et réagir en toute légalité pour combattre un système  usé par une  autocratie à outrance, devenue insupportable.

 

N’Djamena le 20/07/2015

 

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