Tout ce que les tchadiens entendent jusque-là des opposants déçoit beaucoup. L’opposition politique et la société civile sont incapables de faire une proposition concrète de défiance politique et de réponses tangibles aux questions sociales. Elles préfèrent ressasser leurs ennuyeuses formules de dénonciations répétitives, reprendre leurs manteaux d’hier qui n’a rien donner.


Gérant les petites nouvelles quotidiennes et les petits faits sociaux : arrestations, intimidations, harcèlements, procès de quelques acteurs comme si les problèmes du Tchad se résumaient aux faits particuliers de quelques individus.

            

C’est fatigant, c’est navrant et parfois ça inspire la nuit des longs couteaux. Ce n’est pas ça qui va renverser la situation. Ce n’est pas ça qui va résoudre concrètement les problèmes sociaux qui nous frappent.

            

Les acteurs de l’opposition et de la société civile doivent comprendre que les tchadiens attendent des solutions politiques qui doivent à leur tour apporter des solutions sociales aux défis sociaux quotidiens.

            

Que les opposants et les activistes partent en prison ou non, qu’ils soient harcelés ou pas, les problèmes sociaux globaux et quotidiens des tchadiens sont prioritaires. Que font les leaders pour résoudre ces problèmes ? Que proposent-ils concrètement ? Parce qu’il y a blocus politique, nous devons accepter le blocus sur les maux sociaux qui touchent les tchadiens ?

            

Jusque-là, nous ne voyons aucune solution aux problèmes actuels qui pèsent avant tout sur le citoyen lambda. C’est pourquoi, nous sommes déçus ! Déçus, mais on ne laissera pas faire continuellement. On ne patientera indéfiniment.  

            

Les pourriticiens  se plaisent dans les activités simples de dénonciations oubliant que ce ne sont que des étapes vers des objectifs, que les dénonciations ne constituent pas une finalité en soi.

            

Quoi qu’il arrive, les tchadiens attendent une réponse politique parce qu’ils ne veulent pas de la guerre; ils ne veulent pas avoir à souffrir des conséquences des conflits entre les politiciens. Nous ne trouvons pas nos intérêts sociaux dans les tergiversations des politiciens, dans l’impasse politique.

 

Après tout, pourquoi faire la différence entre ces politiciens si nous devons souffrir indéfiniment des conséquences de leurs querelles d’intérêts ? Ne sont-ils pas tous la nuit ensemble dans des ordres de fraternité où ils se sucrent et rient au dos des tchadiens qui souffrent sans une issue favorable à l’horizon ? Nous avons des problèmes sur les bras : chômage et conditions sociales difficiles. Quelles sont les solutions applicables immédiatement que les décideurs (opposants et gouvernants) proposent ? Qu’attendent-ils ?

 

Je suis un homme qui souffre. Je suis déçu et en colère parce que je regarde l’horizon et il est sombre, sans une lueur d’espoir ou une solution meilleure. Mais je suis aussi un battant coriace. Je  me battrais contre tous les pourriticiens s’il le faut.

 

Hamad Guera

hamad.guera@gmail.com

 

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