Monsieur Ahmadaye Alhassan Mis sur pied le 27 janvier 2013, le gouvernement de Monsieur Dadnadji a suscité des réactions diverses. Pour ne pas être en retrait, nous avons, nous aussi, voulu apporter notre analyse et notre appréciation sur la composition de cette énième équipe du règne de Monsieur Deby Itno. Nous ne venons pas faire une analyse du gouvernement encore moins de la composition et du profil de ses membres. Il y a des spécialistes qui le feront mieux que nous.  

 

Nous constatons seulement qu’il y a une personne qui fait défaut au gouvernement de monsieur Dadnadji et nous souhaitons le faire savoir à l’opinion publique. Il n’est pas plus meilleur que les autres mais ce n’est pas le pire parmi notre classe politique actuelle. Nous apprécions que le Ministère de la Justice soit séparé de l’Assainissement public parce qu’on ne peut pas être juge et partie. Mais là où il y a le « mais » c’est qu’on n’a pas nommé la personne qu’il faut à la tête du Ministère de l’Assainissement public. Pour nous, il y a une personne qui manque à l’appel quand on regarde de près la tête des nouveaux venus. Cette personne c’est Monsieur Ahmadaye Alhassan. C’est le ministre qu’il faut pour assainir l’administration publique tchadienne. Pourquoi Ahmadaye Alhassan ? Qui est-il et pourquoi serait-il l’homme providentiel du ministère de l’assainissement public ? Avant de répondre, faisons connaissance avec la carrière administrative et la compétence l’homme en question.  

 

En effet, Ahmadaye Alhassan est né en 1960 à Oum Hadjar dans la région du Batha d’une famille modeste. S’agissant de son cursus académique et de sa carrière administrative, il faut dire que monsieur Ahmadaye Alhassan, élève très brillant, est sortie de l’Ecole Nationale de Travaux Publics (ENTP) en 1980. Il fut nommé successivement Chef de subdivision génie rural du Batha-Guéra et Chef de subdivision hydraulique pastoral et villageoise de la région du Ouaddaï à sa sortie de l’ENTP jusqu’en 1984. De 1984 à 1988 il obtint le diplôme d’Ingénieur de Travaux et Pont et Chaussé de l’ENI de Bamako au Mali. Il fut nommé par la suite Directeur Général des Travaux Publics chargé des Transports. En 2002, il fut nommé Président du Conseil d’Administration et DG des routes. En 2003, il fut nommé Directeur Général de l’Ecole Nationale des Travaux Public puis DG aux infrastructures hydrauliques et à l’Assainissement. Il fut successivement Ministre chargé du Contrôle Général d’Etat et de la Moralisation le 23 mars 2009, puis Ministre délégué à la Présidence de la République chargé du Contrôle Général de l’Etat et de la Moralisation en 2010 et enfin Ministre de l’Assainissement Public et de la Promotion de la Bonne gouvernance, jusqu’à son arrestation et à son inculpation injustifiée, sans jugement en février 2011. Voilà le parcours de cet homme que nous réclamons vivement sa nomination. Un élève brillant, cadre compétent et intègre et enfin ministre innovateur et homme d’action. Au cours de sa carrière administrative longue de plus 25 ans et en temps que ministre, il a beaucoup œuvré pour une gestion saine de la chose publique. C’est grâce à son action et à ses efforts que de 2010 à 2011, on n’a pu recouvrer pour le compte du Trésor Public, plus de 16.000.000.000 de F CFA.  

 

Fait inédit au Tchad. Monsieur Ahmadaye Alhassan, pour ces initiatives et ses actions, a reçu plusieurs récompenses dont entre autres : Une Lettre de remerciement de l’Ambassadeur des U.S.A au Tchad pour sa contribution à l’assainissement de l’administration publique tchadienne. C’est qui est un fait extrêmement rare pour un ministre. Il a reçu également reçu une Lettre de remerciement du Président de la République toujours pour ses efforts continus en matière de bonne gouvernance. Enfin, il a obtenu une Lettre personnelle de remerciement du Président de la République en 2011.

  

Contrairement à l’ancien locataire du ministère de l’assainissement public, monsieur Ahmadaye Alhassan ne faisait pas de distinction ou de favoritisme dans ses enquêtes. Il n’avait pas d’à priori. Les grandes et les petites institutions étaient enquêtées et sanctionnées de la même manière ce qui n’est pas le cas actuellement. En définitive, nous ne faisons pas cet éloge pour obtenir une place de plus pour une personnalité, non nous le faisons pour le Tchad car Ahmadaye Alhassan n’est ni notre oncle moins encore ressortissant de notre région ou de notre partie. C’est un tchadien comme les autres qui a le mérite d’être intéressé que par l’intérêt général, soucieux de la bonne gouvernance. Ce n’est pas un marchand d’illusions comme on n’en connaît beaucoup dans ce pays qui viennent nous « berner avec des Bla Bla idiots et qui nous vantent monts et merveilles ». Certes, il n’est pas sain, il a aussi commis des gaffes comme les autres et s’est même sali les mains. Mais nous préférons écouter « des promesses qui viennent d’un homme riche et compétent que celles d’un incompétent et pauvre, sorti de nulle part ».

Nous allons terminer notre propos par cette phrase que notre mère Kélou avait dîtes à ses voisins un soir de février 1962 à Fort Lamy quand elle rentrait du marché et qu’elle n’avait pas trouvé ce qu’elle cherchait: « Dans ce vaste étalage de tomates pourries où il n’y a pas de possibilités de trouver un fruit sain pour en savourer le gout, mon palais se contente des tomates moins pourries mais consommables. »

 

Nguily Choua djimi

chouadjiminguily@yahoo.fr

 

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