Zakaria Fadoul Kitir déclarait à la barre des Chambres africaines extraordinaires : " Je n’ai pas de rancunes, Hissein m’a fait du bien et aussi du mal car il a décimé ma famille (entre les frères, les beaux-frères, les cousins et les oncles), j’ai perdu 46 personnes, éliminées par la DDS ". On peut pardonner, faire la réconciliation nationale en passant par la justice et que Hissein puisse dire et reconnaître ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pas fait en parlant.".

 

Ces paroles sont celles d’un traître à la solde de la Libye. Un homme qui a agi contre son pays et a contribué donc à la mort de plusieurs milliers de jeunes et braves patriotes qui, avec les moyens de bord, ont freiné la folie meurtrière du Colonel Kadhafi. C’est justement au nom de la réconciliation nationale que les génocidaires Codos et les traîtres du GUNT ont été pu retrouver la patrie, accueillis, sécurisés, réhabilités, responsabilisés et amnistiés. Si aujourd’hui certains sont toujours actifs politiquement, c’est grâce à la politique de réconciliation nationale, la vraie, celle des hommes dignes qui tiennent parole, à leur tête le président Hissein Habré.

 

Zakaria Fadoul Kitir fait partie de centaines de ceux-là qui ont bénéficié du pardon prôné par le Président Habré. Il a commencé d’abord par le reconnaître dans son monologue. Le type a rallié le régime Habré grâce à l’entremise de son parent Hassane Djamous, Comchef des FANT, qu’il va pousser à la mort. Si le président Hissein Habré avait un problème avec les Zaghawa, il n’allait pas leur confier autant de responsabilités politiques et militaires sans omettre les affaires florissantes qu’ils faisaient sur le dos de l’Etat. Les traîtres, c’est bien vous Monsieur Zakaria Fadoul Kitir et votre clan, car le temps vous a déjà départagé avec le Président Habré. Vos crimes politiques et économiques, votre haine envers les autres groupes ethniques du Tchad vous empêche d’entrevoir l’unité nationale, votre incapacité de gérer le pays, vos dérives perverses et mafieuses, sont des réalités qu’aucun tchadien n’ignore. Aujourd’hui, vous êtes arrivés à point tel que vous n’avez d’autre choix que le suicide pour ne pas répondre de vos actes criminels.

 

Sur Internet circule depuis plusieurs années ce condensé de vos crimes dressé par des tchadiens lambda. Notre ère est celle de la communication, tout est à la portée des tchadiens pour vous poursuivre afin que vous rendrez compte un jour.

 

Sur leur route vers N’Djamena, le MPS a exécuté beaucoup des hommes du régime Habré et notamment : 

§  Commandant de l’armée de Terre, Abderahman Bourdami

§  Commandant de la garde présidentielle, Ahmat Gourou

§  Préfet d’Iriba : Tahar Mourno

§  L’officier Hamid Habré.


Une fois à N’Djamena, le nouveau régime Deby va se mettre à l’oeuvre dans son entreprise meurtrière et réprimer dans le sang toute contradiction et tentative de rébellion contre son autorité. Ci-après un aperçu de quelques uns de vos crimes, la partie immergée de l’iceberg en quelque sorte.

 

1)  13 octobre 1991 : coup d’Etat prétendu du groupe de Maldom Bada Abbas alors Ministre de l’intérieur. Exécution du Colonel Ibrahim Elias, Comchef 2ème adjoint et 63 officiers Hadjaraï.

 

2)  12 janvier 1992 : assassinat de M. Mamadou Bissau à son domicile, Secrétaire général du RDP, ancien Ministre et Ambassadeur.

 

3) 16 février 1992 : assassinat de Me Joseph Behidi, vice-président de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme.

 

4) Avril 1992 : opération convoi de la mort menée à Maiduguri où plus de 400 tchadiens ont été raflés et livrés à N’Djamena. Parmi eux, de hauts responsables politiques et militaires dont : 

§  Goukouni Guet, ancien Comchef des FAP de Goukouni

§  Mahamat Boukhari : Secrétaire d’Etat au ministère des affaires étrangères

§  Mahamat Saker alias bidon : Commandant de la BSIR

§  Issa Gourane

5) 18 juin 1992 : Abakar Adjar, Commandant de la région du Lac, et plusieurs de ses hommes ont été arrêtés et exécutés à Moussoro suite à la dissidence du Colonel Abbas Koty Yacoub.

 

6) Mai 1993 : Colonel Kaffine Chadallah, ancien Comchef 1er adjoint, rentre au pays après un bref exil suite au coup d’Etat imaginaire de Maldom, il meurt dans la salle de la conférence nationale, empoissonné.

 

7) Juin 1993 : Colonel Moïse Kété, ancien Commissaire à la sécurité de l’UNIR et Attaché militaire à l’ambassade du Tchad à Paris et Capitaine Laokein Bardé Frison, tous deux avaient rejoint le MPS au Darfour et participé à la victoire, avant de se rebeller contre le nouveau régime. Ils étaient confiés à une négociation, arrêtés et exécutés.

 

8) 22 octobre 1993 : Colonel Abbas Koty Yacoub, 2ème homme du régime Deby, assassiné à son domicile avec ses gardes de corps.

 

9) Entre 1994 – 1996 : les frères du Dr. Bichara Idriss Haggar, ancien SG Exécutif de l’UNIR, membre de RDP et en dissidence avec le CNR d’Abbas Koty, ont été froidement assassinés. Il s’agit de :

§  Annour Idriss Haggar : Laborantin.

§  Abakar Idriss Haggar : DG de l’école normale supérieure.

§  Hamid Abderahman Haggar : Chef de projet "Programme Elargi de Vaccination" au ministère de la Santé.

10) 16 août 1996 : assassinat de Bichara Digui Arou après plusieurs mois d’emprisonnement. Homme d’affaires influent et proche du feu Colonel Abbas Koty Yacoub.

 

11) 1996 : Commandant Aldaris Ibrahim, Comchef du CNR, arrêté au Soudan et livré à Adré. Il a été exécuté entre Adré et Abéché.

 

12) 1996 : Colonel Mahamat Fadil et Capitaine Wileda Nouri, tous deux respectivement DG du Commissaire central et Aide de camp du Pr. Habré, ont été arrêtés à Zinder (Niger) par la police et livrés à N’Djamena par l’avion présidentiel où ils seront exécutés.

 

13) 1997 : Colonel Moussa Bachar Houno, assassiné à Paris, officiellement mort dans un accident de circulation.

 

14) 1998 : Djiddi Hissein mi : Directeur de la coopération internationale, assassiné par la brigade mixte Tchad-Niger.

 

15) 1998 : Yahya Bardi : responsable militaire du MDJT, présenté à la Télé-Tchad comme prisonnier de guerre, il a tenu des propos héroïques invitant les tchadiens à ne pas baisser la tête. Il a été exécuté.

 

16) 2002 : Dr. Mahamat Guetti : Directeur Général de l’Asecna Tchad de 1985 à 1999, Directeur du département Marketing et stratégie à la direction générale de l’Asecna à Dakar Yoff de 2000 à fin 2001, président du parti politique PDT. Assassiné à Faya en plein campagne législative. Il a refusé de rallier le MPS.

 

17) 22 septembre 2002 : Youssouf Togoimi, Magistrat, ancien Procureur de la République, successivement Ministre de la Justice, de la défense et de l’intérieur entre 1991 et 1998, président du MDJT. Sa voiture sauta sur mine télécommandée, blessé il sera soigné en Libye et extradé à N’Djamena où il sera torturé et assassiné.

 

18) 2007 : Mme Dochi Koreido, soeur nièce du président Hissein Habré, abattue par ses assassins qu’elle a accueilli et servi à boire dans son salon.

 

19)  24 janvier 2009 : Mme Gani Nassour Betchi, sœur cadette de M. Timan Erdimi, ancien Directeur de Cabinet civil du président Deby, assassinée au lendemain de la désignation de son frère à la tête de l’UFR (union des forces de la résistance), rébellion armée contre le régime Deby.

 

20) 3 février 2008 : Pr. Ibni Oumar Mahamat Saleh, chef du parti PLD et porte-parole de la CPDC, enlevé à son domicile par la garde rapprochée de Deby. Assassiné.

 

Aux titres de massacres et génocides :

 

Guéra en 1991 : repli des fidèles de Maldom (Colonels Kaffine et Garboubou) dans le Guéra après le prétendu coup d’Etat du 13 octobre 1991 contre Idriss Deby, la GP (Garde Présidentielle) investit la région, il s’en suit un véritable génocide dénoncé par toutes les Organisations internationales des droits de l’homme. Relire leurs rapports sur le Tchad de cette année.

 

Boudouloum et Goré en 1992 : répression des populations de ces localités sous prétexte de lutter contre la rébellion dirigée par le Colonel Moïse Kété et le Capitaine Laokein Bardé Frison. La France a vigoureusement condamné ces tueries des droits de l’homme.

 

Gniguilim et Chokoyane en 1993 : attaque de la rébellion armée du RDL dirigée par le Capitaine Mahamat Nour Abdelkérim (ancien ministre de la défense de Deby) dans ces deux agglomérations, la GP intervient depuis N’Djamena et réprime sauvagement les populations civiles accusées d’avoir jubilé avec les rebelles : 80 morts.

 

N’Djamena 1993, manifestation des ressortissants du Ouaddaï qui protestent contre la répression sauvage des populations civiles de Gniguilim et Chokoyane. La manifestation déraille, des commissariats ont été pris d’assaut, des policiers tués. La GP d’Idriss Deby intervient et mate dans le sang la manifestation, une centaine de morts. Certains achevés dans leur lit d’hôpital tandis que d’autres sont descendus des ambulances qui les transportaient.

 

Les 2 et 3 février 2008, plus de 2.000 morts parmi les population civiles dans les combats à N’Djamena entre les rebelles venus de l’Est et les forces d’Idriss Deby soutenues par la France et des mercenaires (Ukrainiens, Mexicains, Sud Africains, Algériens) qui pilotaient les hélicoptères de combat. Idriss Deby avait déclaré sur les ondes de RFI avoir donné l’ordre de tirer sur tout attroupement. Des armes chimiques ont été utilisées contre les rebelles. Le rapport du département américain sur ces évènements de février 2008 a fait état de 297 exécutions imputées aux forces gouvernementales.

 

2005 – 2010 : Exécution sommaire des prisonniers de guerre à l’Est du Tchad. Les groupes ethniques qui composent la rébellion sont particulièrement ciblés. La Croix-Rouge et toutes les ONG  humanitaires, les forces de la MINURCAT, de l’EUFOR, les ONG des droits de l’homme et les chancelleries présents au Tchad durant cette période charnière ont fermé les yeux sur ces dérives criminelles des forces d’Idriss Deby.

 

Ajoutons à cela les détournements massifs des deniers publics. Cet argent que vous volez en continu au peuple tchadien depuis 25 ans aurait pu servir pour construire des hôpitaux et soigner des populations, construire des écoles et former les jeunes, financer les campagnes de vaccinations et réduire le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, construire des maternité et minimiser les décès à la couche, installer un réseau d’adduction d’eau potable pour éviter certaines maladies banales, avoir un réseau d’électricité pour permettre le développement des PME et PMI, développer les infrastructures routières et hôtelières pour amorcer le désenclavement et le brassage des populations. Bref, la liste est très longue.

 

En un seul mot, vous voulez la paix ? Tous les tchadiens veulent la paix. Le Président HH a démontré sa volonté de faire la paix et d’unir tous les Tchadiens. Peut-on le dire pour votre régime ? Je ne pense pas. Et ce n’est pas la famille de Kété, de Koty ou de Togoimi qui dira le contraire. La paix passe par la justice ave-vous dit. Les Tchadiens attendront que vous répondiez de vos crimes abominables. Pour l’heure, vous et vos maîtres Occidentaux qui vous utilisent et avalisent, avez préféré une Justice au rabais, une justice achetée et cela le monde entier l’a finalement compris. C’est vous qui avez peur de rendre compte au peuple tchadien. Le temps est le seul juge incorruptible, il fera son effet.

 

Par Tahir Mahamat Toké

N’Djamena – Tchad 

 

 

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