Le régime MPS est inquiet même s’il ne veut l’accepter et le faire savoir. Il est inquiet à cause du dispositif d’armement entre les différentes factions armées tchadiennes au sud de la Libye et au nord Darfour. Les hommes en armes revendiquant le changement de régime au Tchad sont certes divisés dans leurs organisations, mais selon nos informations, dans leurs organisations internes et singulières, ces factions sont bien établies, hyper armées, avec des hommes et chefs militaires aguerris. Certains connaissent les régions du nord comme leurs poches, et d’autres au nord Darfour aux couffins des frontières avec le Soudan menacent virtuellement certaines garnisons de l’est du pays. C’et pourquoi, un réaménagement du dispositif des zones militaires au nord et au nord-est est exécuté. L’état-major tchadien prédispose la garnison de Wour comme une entité centrale pour faire face à toute entrée quelconque de la Libye. Les forces qui ont quitté le Niger sont sur place. Ils sont aidés pour la circonstance du dispositif Barkhane. Un Breguet de renseignement survole sans cesse la zone, tout comme les hélicoptères des forces spéciales qui traquent les djihadistes. Au nord-Est, les bruits de bottes sont annoncés au crédit de l’UFR de Timan Erdimi. Les rumeurs d’une aide du Qatar enflent et laissent place à une mégalomanie chaque jour. À N’Djamena, la population fatiguée de 27 ans de dictature fait monter les enchères entre vérités et une montée de mayonnaise en défaveur du régime. Toutefois, même si le régime tente à jouer la passivité du jour, l’inquiétude règne en son sein, y compris au sein de la grande muette, où certains militaires sont en désuétude depuis un bon moment.

 

Tchadanthropus-tribune

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