Lors d’un atelier d’évaluation de la maturité de la cybersécurité à Ndjamena ce 23 Septembre, l’Agence Nationale de Sécurité Numérique et de Certification Électronique (ANSICE) a annoncé son intention de renforcer la sécurité numérique au Tchad. Le pays fait face à des défis majeurs en matière de cybersécurité, avec une capacité limitée à identifier et gérer les risques dans ses secteurs critiques.

Selon l’édition 2024 de l’indice mondial de cybersécurité de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), le Tchad a obtenu un score d’environ 48 points sur 100, le plaçant bien en dessous de la moyenne mondiale. Le Directeur de l’ANSICE, Abdelkerim Issa Rozi Batil, a souligné que, bien que des progrès aient été réalisés en matière de coopération, des lacunes subsistent dans l’adoption de mesures techniques de cybersécurité et le renforcement des capacités.

Dans ce contexte, la Banque Mondiale a recruté un cabinet de conseil pour soutenir les efforts de l’ANSICE en matière de cyber-résilience. L’atelier de développement de la feuille de route pour la cyber-résilience des secteurs critiques constitue la première mission sur le terrain de ce cabinet. Son objectif est de mener une évaluation de la maturité de la cybersécurité au Tchad et d’élaborer une feuille de route pour un programme de protection des infrastructures critiques (CIP) dans quatre secteurs clés : les télécommunications, l’énergie, l’administration publique et les finances.

Abdelkerim Issa Rozi Batil a également mentionné que le contexte tchadien est marqué par des défis en matière de développement socioéconomique. La transformation numérique, de plus en plus reconnue comme essentielle pour une croissance économique durable et inclusive, a été identifiée dans la Vision 2030 : « Le Tchad que nous voulons » comme un « levier indéniable de développement ».

Cependant, selon les experts du Cabinet KEYSTONE, cette transformation numérique augmente également l’exposition aux risques liés à la cybersécurité. Bien que les investissements dans les technologies numériques offrent d’immenses avantages, ils rendent également les secteurs critiques vulnérables à la cybercriminalité. Les pays les moins avancés, en particulier, partagent des vulnérabilités communes qui limitent leur cyber-résilience, c’est-à-dire leur capacité à anticiper, résister, s’adapter et se remettre des cyber-incidents.

L’ANSICE, avec le soutien de la Banque Mondiale, s’engage à mettre en place des mesures concrètes pour renforcer la cybersécurité au Tchad et garantir un avenir numérique plus sûr pour tous.

Tchadanthropus-tribune

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