Ils vont rejoindre leur leader Baba Laddé qui, lui, a déjà été extradé au Tchad le 05 septembre dernier après sa reddition aux autorités centrafricaines
 
Les opérations de rapatriement des quelques 3000 éléments de l’ex-rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) d’Abdel Kader Baba-Laddé au Tchad ont démarré mercredi 3 octobre en Centrafrique. Une première vague de 500 soldats accompagnés de leurs familles sont déjà regroupés à 3 kms de la ville de Ippy au Centre-est du pays en attente de départ. Ils vont rejoindre leur leader qui, lui, a déjà été extradé au Tchad le 05 septembre dernier après sa reddition aux autorités centrafricaines. Cette extradition fait suite à un accord de paix tripartite signé le 08 septembre à N’Djamena entre Baba Laddé, les autorités tchadiennes et centrafricaines. Ces ex-rebelles sont convoyés depuis le village Madounguéré près de la Sous-préfecture de Ippy dans la Ouaka au Centre-est du pays. Les 14 véhicules militaires et civils affrétés pour le rapatriement de ces éléments de l’ex-rébellion tchadienne du FPR, sont partis de Bangui lundi, en début d’après-midi.
 
 
© L’express d’Abidjan 
Ils doivent quitter la RCA à la fin du mois d’octobre 2012
Les opérations qui débutent ne doivent pas excéder le délai d’un mois, selon le document de Ndjamena. Pour le Conseil National de la Médiation de la République Centrafricaine qui pilote les opérations, «il y a plusieurs centaines d’entre ces ex-rebelles qui sont déjà basés au village de Madounguéré, à 45 kilomètres d’Ippy. D’autres sont en route, à pieds, à destination de la ville de Sido dans le nord. Ils vont être regroupés tous surplace à Sido avant d’être remis aux autorités tchadiennes». L’accord prévoit aussi que ces éléments soient désarmés avant d’embarquer dans les véhicules. Par ailleurs, l’alimentation des éléments sera assurée par le Programme alimentaire mondial (PAM). Le départ du Chef rebelle Baba Laddé et ses hommes sans être inquiétés par la Justice centrafricaine avait suscité de vives réactions au sein des ONG de défense des Droits de l’Homme. Certains ont même déposé plainte contre cette rébellion étrangère, qui, selon elles, a suffisamment commis des exactions sur des milliers de civils sur le territoire centrafricain.

A propos de cette revendication, le Médiateur de la République centrafricaine, Mgr Paulin Pomodimo fait savoir que, «ce n’est pas la priorité». Selon lui, «On ne peut lancer une poursuite judiciaire contre cet homme alors que ses éléments ont encore des armes en main et sur le territoire centrafricain». Depuis le retour du général Baba-Laddé au Tchad, le 5 septembre dernier, un comité a été mis en place pour conduire les opérations de rapatriement de ses quelques 3000 hommes. Il est présidé par le médiateur de la République, Mgr Paulin Pomodimo, appuyés par le Bureau des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la force multinationale de maintien de la paix en Afrique centrale (MICOPAX) et, le Ministère centrafricain de la défense nationale.

  

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