Le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, M. Ahmat Mahamat Bachir relativise les critiques sur sa décision d’interdire les activités autour du fleuve Chari. Il dément aussi la rumeur sur la tentative de coup d’Etat relayé par certains journaux, informe l’hebdomadaire La Voix dans une large interview exclusive du ministre. Le journal bimensuel satirique d’informations et de bandes dessinées, Le Miroir titre en gros caractère: Zone rouge de Bachir, avec des caricatures à la Une où des policiers pourchassent des jardiniers, des blanchisseurs, des pêcheurs, des enfants talibés, et à coté des pirogues brulées. Un autre confrère, trimestriel indépendant d’informations générales et d’analyses, Le Potentiel dans son numéro 72, titre Ahmat Mahamat Bachir incite au soulèvement. «La malheureuse sortie du ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, le 8 juin dernier n’est pas fortuite. Sachant que tous ses amis sont envoyés à Moussoro, Ahmat Mahamat Bachir, à l’obsession du complot. C’est cela qui justifie ces agitations depuis qu’il est revenu à la tête du département de la Sécurité Publique», relève Le PotentielUn coup d’Etat se prépare-t-il contre le président de la république du Tchad Monsieur Idriss Deby Itno? se demande le trimensuel. Bachir droit dans ses bottes, note N’Djamena Bi-Hebdo dans sa livraison du mercredi 27 juin 2012. D’ajouter que le chien aboie, Bachir passe, en relevant qu’une centaine de «malfrats», victimes de ses récentes mesures d’interdictions ainsi que des véhicules, des marchandises et matériels de pêche saisis.

 



Ces différentes mesures du ministère de la Sécurité Publique ont suscité les mécontentements des transporteurs urbains et interurbains du Tchad. Le quotidien 
Le Progrès dans sa parution du jeudi 28 juin 2012 informe, le collectif des syndicats et coopératives de transport urbain et interurbain, par un communiqué de presse que, l’arrêt de travail décidé d’un commun accord, pour le jeudi 28 juin, est repoussé au mardi 3 juillet 2012. Il prévient, cependant, que, cet arrêt deviendra automatique le mercredi 4 juillet prochain, si jusqu’à l’expiration de ce délai, les discussions sur les problèmes relatifs à la rafle, à la libération des véhicules saisis, au respect du nombre de places dans les taxis et les bus ainsi qu’aux surcharges des camions n’aboutissent à une solution satisfaisante.

L’on apprend des journaux de la place que le ministère de la Fonction Publique et du Travail recrutera des nouveaux enseignants. C’est au cours d’un point de presse que le ministre Mahamat Abali Salah a annoncé l’intégration dans la Fonction Publique de 1 262 instituteurs bacheliers, 188 maitres communautaires, 207 professeurs titulaires du Certificats d’Aptitudes Professionnelle Collège d’Enseignement General (CAP-CEG) et de 178 encadreurs de jeunesse et sports sortis de l’institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS). Ces recrutements se font conformément à la loi des Finances 2012. Les enseignants sont recrutés par promotion note l’Info. «Tous ceux d’entre eux qui n’auront pas regagné leur lieu de travail, verront leur intégration annulé pour être remplacée par d’autres», averti le ministre. 

Les résultats du baccalauréat seront connu au plus tard le 31 juillet prochain, informe l’hebdomadaire La Voix qui a interviewé le président de Jury du Bac M. Abakar Mahamat Tahir. «Je suis très satisfait du déroulement, car depuis le début, aucune difficulté majeure n’a été signalée. Il n’y a pas eu des fuites ici comme dans les années antérieures. Il faut souligner au passage qu’on a apporté des nouveautés. A ce titre, les enveloppes dans lesquelles les sujets sont envoyés dans les centres sont inviolables. Ces enveloppes ont été commandées de la France. Et elles disposent de toutes les garanties…», explique le président de Jury du Bac. Il ajoute que cette année, les choses sont organisées a tel point qu’il n’y aura pas assez de difficultés. Toutefois, La Voix relève comme chaque année, des fraudeurs ont été pris la main dans le sac. Certains ont été expulses. Mettant en cause, toute leur année scolaire. Le quotidien Le Progrès note pour sa part que les candidats fraudeurs seront traduits en justice.

 

L’affaire Habré rebondit au Sénégal. Macky Sall décide d’un groupe de travail pour le dossier Hissein Habré, titre un journal de la place. «Habré sera jugé ici», au Sénégal, informe le président sénégalais. Après le refus de son prédécesseur, maître Abdoulaye Wade, de faire extrader l’ex-président tchadien, Hissein Habré, vers la Belgique, pour être traduit et jugé devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye, le nouveau chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, décide de créer «un groupe de travail chargé d’étudier les modalités de son procès.» Dans un entretien qu’il a eu avec un confrère étranger (Jeune Afrique n° 2685 du 24 au 30 juin 2012), Macky Sall précise que, «ce comité sera chargé de faire toute la lumière sur cette affaire et d’étudier les contraintes qui se posent à son pays». Le nouveau chef de l’Etat sénégalais exclut, aussi, d’office l’extradition de HH vers la Belgique, qui le réclame. «Il n’y a aucune raison valable de ne pas juger Hissein Habré en Afrique. Je rappelle, d’ailleurs, que, c’est l’Union africaine (UA), qui a donné mandat au Sénégal d’organiser ce procès. Habré sera jugé ici», se positionne M. Macky Sall. Les victimes, quant à elles, craignent que, l’on perde encore un temps précieux jusqu’à ce que, finalement, Hissein Habré ne soit plus jugé. «Pourquoi Charles Taylor, ex-président libérien, Laurent Gbagbo, ex-président Ivoirien…, sont jugés à la Haye, mais, pour quoi pas Habré!» se demande une victime, l’air désemparée.

En sport et en culture, les journaux se sont intéressés d’abord à la lutte associée, et aux danses traditionnelles et folkloriques. Le Miroir informe que la Fédération Tchadienne de Lutte Associée a pris part à la grande messe africaine de cette discipline, qui a eu lieu du 14 au 17 juin 2012, sur la grande île africaine, Madagascar. Selon le confrère, 7 jeunes compétiteurs dont 3 filles ont défendu les couleurs tchadiennes dans le cercle restreint des médailles des lutteurs associés. La Voix indique que le premier festival des arts, du folklore et de la danse traditionnelle (Fest’Fad) s’est tenu à N’Djamena du 15 au 17 juin dernier. De ce festival, il est à se demander le rôle des danses traditionnelles et folkloriques dans la société tchadienne actuelle. Le journal s’interroge: ont-elles une valeur dans nos sociétés africaines?

 

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