Alors que Paris vient d’annoncer un désengagement progressif des troupes françaises mobilisées dans l’opération Barkhane au Sahel, l’Union européenne (UE) poursuit quant à elle son soutien aux forces de sécurité de la région.
Dans le cadre du programme GAR-SI Sahel (Groupes d’action rapides – Surveillance et intervention au Sahel), le fabricant de blindés espagnol Urovesa a été retenu début juin pour livrer aux forces maliennes six véhicules blindés légers de type Vamtac ST5, effectuer des missions de maintenance et de réparation et fournir des pièces détachées, qui seront aussi destinées aux forces nigériennes. Urovesa avait déjà livré au moins trois Vamtac à la gendarmerie sénégalaise en 2019.
Cet appui doit permettre aux Etats du G5 Sahel et au Sénégal de renforcer le contrôle de leur territoire et en particulier les zones frontalières où essaiment des groupes armés et prospère la criminalité organisée.
Chaque pays dispose ainsi d’une unité GAR-SI composée d’une centaine de gendarmes. Le projet, mis en œuvre par la FIIAPP, l’agence de coopération publique espagnole, est financé par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique (EUTF), à hauteur de 71 millions d’euros.
Si Madrid s’est imposé comme le chef de file du projet, avec notamment le général Francisco Espinosa, chargé de la coordination des GAR-SI, l’Italie, le Portugal et la France participent aussi à la montée en puissance de ces unités. Paris s’appuie sur la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) et Civipol, l’opérateur technique de coopération du ministère de l’intérieur.

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent

654 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire