Après des débuts poussifs, par manque de financements, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) de Jacqueville en Côte d’Ivoire passe à la vitesse supérieure, alors que la menace djihadistes glisse du Sahel vers le Sud. Une évolution marquée par l’augmentation des demandes depuis la mi-septembre, de la part des Etats sahéliens, de participer aux stages prodigués sur place. Ces derniers visent à former à « l’interopérabilité » les armées ouest-africaines via des modules spécialement dédiés aux personnels des unités d’élite. Le site offre des conditions inédites sur le continent, avec un stand de tir pouvant permettre le tir embarqué depuis des hélicoptères, un village reconstitué pour les infiltrations en zone urbaine, la reconstitution d’une zone refuge et d’un hôtel de plusieurs étages (une cible prisée des djihadistes sahéliens).

La France est déjà discrètement active dans les modules de formation via les deux unités de forces spéciales de la région, positionnées au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Ce dernier constitue une place historique des forces spéciales tricolores, qui y sont présentes depuis le début des années 1990. A partir de 2011, elles avaient notamment entraîné l’unité locale qui avait été mise à l’épreuve, lors de l’attaque de Grand Bassam de mars 2016. Une unité burkinabé est également actuellement en formation au sein de l’académie de Jacqueville. Ce choix résulte de la présence de la task force Sabre, à Ouagadougou. Le Mali ne prend en revanche pas part à ces modules.

Tchadanthropus-tribune avec Africa intelligence

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