Le Syndicat des médecins du Tchad (SYMET) a tenu, ce 6 octobre à N’Djamena, un point de presse pour dénoncer la précarité et les difficultés auxquelles sont confrontés les médecins dans le pays. Le syndicat a annoncé, par ailleurs, la tenue d’une assemblée générale le 18 octobre.

 

Dans sa déclaration, le président du SYMET, le Dr Moussa Kalli, a réaffirmé l’engagement du syndicat à défendre la dignité des médecins et à œuvrer pour un système de santé performant et équitable.

 

Selon lui, les revendications des médecins restent d’une « brûlante actualité », malgré le pacte social triennal signé en 2021 avec le gouvernement, arrivé à échéance le 4 octobre 2024. Le SYMET insiste sur l’adoption urgente d’un statut particulier des médecins, qualifié de « nécessité absolue » pour garantir la qualité du système de santé.

 

Le Dr Kalli a également dénoncé le salaire « dérisoire » des médecins tchadiens, fixé à 172 500 F CFA, ainsi que la situation critique des jeunes médecins récemment intégrés, qui travaillent depuis plus de trois mois sans rémunération.

Face à cette situation, le SYMET formule plusieurs revendications, notamment l’application « immédiate et effective » du statut particulier des médecins ; le paiement des salaires impayés et des arriérés de primes ; le versement régulier des primes (garde, consultation, intéressements) par les structures sanitaires.

Pour renforcer la pression sur les autorités, le syndicat a annoncé la convocation d’une assemblée générale extraordinaire le 18 octobre 2025 à 10h au siège du SYMET, appelant à une mobilisation massive et unitaire de tous les médecins.

« Aujourd’hui, l’avenir de notre profession et la survie du système de santé public sont en jeu », a insisté le Dr Kalli. (TI)

TCHADANTHROPUS-TRIBUNE

137 Vues

---