Le président tchadien a décidé, par décret, de se séparer de plusieurs dirigeants de la police, de la gendarmerie, de l’armée et de la garde nationale. Le ministre de la Sécurité avait déjà été remplacé le 12 octobre.

Le directeur général de la police, le directeur général de la gendarmerie, des chefs d’état-major des armées et des commandants de la Garde nationale nomade du Tchad ont tous été « appelés à d’autres fonctions », ce 16 octobre, par un décret du président du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno. Ces évictions suivent le limogeage du ministre de la Sécurité, annoncé le 12 octobre dernier par la télévision d’État. Mahamat Charfadine Margui a été remplacé par le général Ali Ahmat Akhabache dans le cadre d’un remaniement ministériel limité.

Cette restructuration des forces sécuritaires intervient dans un contexte de détérioration du climat politique et sécuritaire au Tchad. Un ex-commandant des renseignements généraux et son fils ont été abattus par des hommes armés non identifiés et les autorités ont émis la semaine dernière un ordre opérationnel pour « sécuriser la ville de N’Djamena » et procéder à des « fouilles systématiques » pour retrouver des armes. Des militaires lourdement armés ont ensuite été déployés sur le terrain pour mener ces fouilles dans différents quartiers de la capitale.

Dénonçant un « climat délétère de dictature et de terreur » et les risques de « fraude électorale », les partis d’opposition ont pour leur part annoncé la semaine dernière leur refus de participer aux élections législatives et communales, toujours prévues le 29 décembre.

Jeune Afrique

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