Le ministre de la Sécurité Idriss Dokony Adiker a pris une décision il y’a peu  pour mettre fin au détachement des gendarmes en service au ministère de la Justice. Cette décision selon le ministre est mal comprise. Idriss Dokony Adiker apporte des précisions

« Aujourd’hui au Tchad, chacun veut la sécurité intérieure. C’est pourquoi, le Président de la République et le Premier ministre de transition, ont voulu mettre ensemble toutes les forces (la GNNT, la Police et la Gendarmerie) afin de lutter contre l’insécurité dans la ville », a indiqué le ministre de la Sécurité publique à nos confrères de Tchad info

Pour lui, les gendarmes et les gardes nationales et nomades du Tchad sont appelés force de seconde catégorie parce qu’ils ne sont pas constitués pour aller au front. Leur rôle est d’assurer la sécurité intérieure. “Chacun a sa mission bien définie“, dit le Général Idriss Dokony Adiker.

Il a aussi  souligné que la Police est la force de première catégorie, c’est-à-dire qu’elle s’occupe de la sécurité urbaine mais pas après 5 kilomètres de la ville. Pour le gendarme, sa mission est d’occuper la zone rurale après 5 kilomètres de la ville. La GNNT, créée dans les années 1960, a d’une part la mission d’assurer la sécurité des édifices publics, les bureaux de l’Etat, les corps diplomatiques et les maisons d’arrêt et d’autre part la protection de transhumance.

« Si vous remarquez bien, ce dernier temps, il y a eu assez des morts dans les conflits agriculteurs-éleveurs c’est parce que les missions confiées à la GNNT ne sont pas respectées, elle ne joue pas son rôle sur le terrain », précise-t-il.

Le ministre a aussi rappelé le rôle que l’Etat a attribué à chaque institution. « La police va être dans la sécurité urbaine, le gendarme s’occupe de la ville rurale et la GNNT, l’édifice public et le couloir de transhumance ».

Désormais, selon la loi, il faut que les forces de sécurité et de défense (Police, Gendarme et la GNNT) jouent convenablement leurs rôles régaliens. « On n’a pas demandé aux gendarmes et aux GNNT de quitter leurs postes mais d’appliquer correctement les tâches selon la loi ».

Pour ceux qui pensent qu’en déployant chaque unité pour faire le travail qui lui est attribué  va faire surgir  l’insécurité, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration indique   que cette décision renforcera plutôt  la sécurité de la population. « Il faut que chacun fasse son travail. Les responsables de chaque unité doivent réorganiser progressivement leurs éléments », conclut-il.

 

Le Tchadanthropus-tribune                                                                                                            

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