L’affaire qui avait occupé les Tchadiens l’année dernière va suivre un rebondissement retentissant. Beaucoup de nos compatriotes et des juristes africains avaient émis des doutes lors du procès Habré à Dakar. Ce jugement à charge apparaissait comme un règlement de compte envers un seul homme dont l’ensemble des protagonistes fut éludé. Depuis quelques semaines, une commission avait parcouru l’ensemble du déroulement du procès et les facteurs qui y étaient impliqués. Il en ressort clairement que certains juges identifiés ont reçu des pots-de-vin, certains organes de greffes qui avaient sciemment omis de reporter les enregistrements et les transmissions des recours à l’autorité judiciaire, considérés après coup comme un vice de partialité. “ Dans la prestation juridictionnelle, en tout état de cause du traitement judiciaire de l’Affaire Hissein Habré. Ainsi, dans l’exercice légal et légitime d’un droit à utiliser une voie de recours, les avocats du Président Hissein Habré se sont heurtés au refus catégorique de l’administrateur, en charge du greffe de la Cour suprême, qui a refusé d’enregistrer le pourvoi en cassation qu’ils ont formé et déposé en ses bureaux, au nom et pour le compte de leur mandant. L’administrateur des greffes est un rouage dans l’administration d’une bonne justice, un rouage que les constats permettent d’identifier, en l’espèce, comme un obstacle “. L’enquête a mis à jour plusieurs aspects de vice de procédure. “ Quelle

que soit la durée qu’elle détermine, une sentence prononcée par des politiciens, des agents de l’administration en mission commandée et qui, enserrés dans leur bulle politique, se complaisent dans le mimétisme en affirmant « tout s’est bien passé », « tous les droits du Président Habré

ont été respectés », « l’affaire est terminée » essayant de faire croire, de la sorte, qu’ils sont les décideurs, alors qu’en réalité ils ne sont que des exécutants à l’exercice des droits d’un justiciable “. Le gros scandale de la Cour suprême interroge aujourd’hui plusieurs députés sénégalais à l’Assemblée nationale du Sénégal. C’est pourquoi cette affaire qui sentait déjà nauséabonde risquerait de prendre une autre tournure… À suivre.

 

Tchadanthropus-tribune

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