L’onde de choc d’une émission : Fin du néocolonialisme, crimes de la Françafrique, éveil de conscience de la jeunesse africaine, libération de son mari… jeune Afrique attaque Mme Habré.

Dakartimes analyse et commente les médisances de jeune Afrique 

«Hissène Habré, Idriss Déby et la France…Les combats de Fatimé Raymonne Habré ». Voici le titre d’un article commandité sous facture, contre l’épouse de l’ancien président du Tchad Mme Fatimé Raymonne Habré. Un texte truffé de contre-vérités dans le fond et d’attaques personnelles. Parcourons cet article de «Jeune Afrique » avec des commentaires pour aider les abonnés à cet outil de propagande et de promotion de la Francafrique à mieux comprendre les raisons qui fondent la haine du groupe de Béchir Ben Yahmed contre la famille de Habré. Rappelons que «Mediapart » a été presque le premier journal français à dénoncer les invectives de ce journal contre l’ancien président du Tchad.

«Fatimé Raymonde Habré est le premier soutien de son mari», démarre l’auteur de l’article de «Jeune Afrique » (JA)Est-ce nécessaire de le dire ? Elle est le premier soutien de son mari mais elle n’est pas le seul soutien. Car tous les africains hostiles à l’injustice que subit le président Habré ont rejoint le combat que mène son épouse.  Rien de plus normal alors, qu’une épouse défende son mari, ses enfants et sa famille ? Disons tout simplement que Mme Fatimé Raymonne Habré est dans son rôle de bonne épouse. Et cette camisole lui va bien. Ses positions publiques sur le dossier de son mari lui valent un courant de sympathie au Sénégal, en Afrique et un peu partout dans le monde. Il faut voir cette foule de jeunes et de femmes qui suit Mme Habré lorsqu’elle va au marché ou ailleurs à Dakar. Tous se bousculent pour faire des selfies  avec cette femme, symbole du courage et de la fidélité.

« Aujourd’hui, c’est elle qui porte, devant les médias et auprès de ses avocats, la parole de son mari », pour le journal de Béchir Ben Yahmed (BBY)Mme Habré ne porte pas à elle seule, ce combat. Elle est soutenue par toute cette jeunesse africaine soif de liberté, d’indépendance et épuisée de patauger dans la pauvreté à cause de la spoliation des richesses pétrolières, minières etc., de leurs pays par des dirigeants adeptes de la Francafrique et de ses acolytes dont «Jeune Afrique» lui-même.

«JA » écrit : «Ce 25 avril, devant les caméras du média sénégalais Dakar matin, elle revient longuement sur les conséquences, pour le Tchad et la sous-région, du décès d’Idriss Déby Itno, sans cacher sa joie de voir enfin mort celui qui provoqua la chute de son mari et qui fut sans doute, avec le Libyen Mouammar Kadhafi, son pire ennemi ».  

Vous parlez de joie ! Bien au contraire, Mme Habré, n’a manifesté aucun signe d’enthousiasme face à la mort de Déby. Au contraire, en bonne musulmane, croyante de surcroit, elle s’est limitée à rappeler des faits historiques dans les relations entre le défunt président Déby et son mari.

Mais, face au rôle central et déterminant, joué par Idriss Déby pour la condamnation à mort aujourd’hui, de son mari, êtes-vous déçus de ne pas la voir, arracher ses cheveux et écraser une goutte de larme, pour l’ennemi principal de son mari ? Rappelons juste que Déby a mis sur la table plus de 4 milliards de francs CFA pour que Habré soit mis en prison à vie. La commande a été exécutée par Macky Sall et son gouvernement. Des avocats, des juges, des cabinets de communications etc., ont chacun reçu sa part du butin.

A quoi attendez-vous alors ? Que l’épouse de Habré rejoigne Déby, le bourreau de son mari dans sa tombe à Amdjarass? Tout le mal qu’Habré subit en ce moment dans sa cellule au Cap Manuel, c’est d’abord, de la responsabilité de Déby et des Français ensuite. Le marabout Abdoul Aziz Dabakh et Sérigne Mansour Sy Borom Daradji avaient mis en garde, toute personne qui tenterait de faire du mal à Hissein Habré au Sénégal. Qu’est ce qui s’est passé aujourd’hui ? Comme par hasard,  il y a moins d’un an, le juge burkinabé qui a condamné Habré, Gustave Gberdao et d’autres personnes impliquées dans le dossier, sont rappelés à Dieu. Le juge est emporté par la Covid-19. Et pourtant, jamais Mme Habré ne s’est prononcée sur leur cas par pur humanisme et pour respect à leur mémoire.

Mouammar Khadaffi qui avait mis sur la table 06 milliards pour qu’Abdou Diouf remette Habré à la Libye, a perdu sa vie presque dans les mêmes conditions que Déby qui avait débloqué 04 milliards.

Que le Paradis soit la dernière demeure de Marcel Mendy qui était en procès avec Habré depuis la sortie de son livre contre lui. On se rappelle qu’il avait publié un ouvrage avec des passages virulents contre l’ex président du Tchad en utilisant sa photo. Mme Aminata Touré qui a porté le combat contre Habré, rase les murs depuis son éviction des affaires. Ce sont là, des faits irréfutables.

«Très en verve, Fatime Raymonne Habré poursuit en accusant le défunt – et une bonne partie de la classe politique sénégalaise – d’être des « pions » et des « valets » de la France, qui auraient ensemble comploté contre son époux », poursuit l’auteur de l’article.  

Là également, l’auteur du texte cherche à manipuler ses lecteurs. Et pourtant, Mme Habré a été assez précise dans sa déclaration, sur le rôle joué par la France. Le rôle de Paris pour neutraliser tous les dirigeants africains qui se sont opposés ou qui s’opposent toujours aux intérêts de la France en Afrique, n’est pas un secret. On n’a pas besoin de maitriser l’histoire africaine pour en savoir davantage.

Beaucoup de dirigeants africains sont morts  ou renversés du pouvoir suite à leur décision de couper le robinet à la France. Habré avait pris des décisions historiques concernant la gestion du pétrole tchadien, ce qu’aucun dirigeant africain de l’époque n’avait osé faire. Son ouverture vers les Etats-Unis n’avait pas plu aux Français qui avaient fait  du Tchad leur réserve de matières premières. Une rébellion est créée au Soudan pour renverser Habré, qui sera remplacé par un «ami de la France» Déby, comme l’a dit toute l’élite française dans son témoignage.

Me Abdoulaye Wade qui avait dénoncé les accords de défense en 2010, a été combattu avant de perdre le pouvoir deux ans après. Thomas Sankara, Patrice Lumbumba et d’autres sont des exemples. En plus, insistons à dire que Mme Habré n’a jamais accusé la classe politique sénégalaise. C’est une pure affabulation. Elle a parle d’Idriss Deby comme un pion de la françafrique et n’a  jamais utilisé le terme « valets » ; La vidéo est toujours disponible, pour démentir ces allégations de «Jeune Afrique » qui s’est octroyée la mission de décrédibiliser le président Habré. C’est une commande qui date de très longtemps. Le fondateur de «JA» soutenait Khadaffi et Déby, tous adversaires de Habré. «L’ennemi de mon ennemi est mon ami », dit l’adage.

Une «brave femme, symbole de fidélité» qui dérange la galaxie Françafrique

«Comme d’habitude, elle a la bouche qui crache du feu», résume El Hadj Diouf, lui-même réputé pour avoir le verbe haut, l’avocat sénégalais connaît bien Fatimé Raymonne Habré pour l’avoir côtoyée pendant plusieurs années, alors qu’il défendait son époux. « Elle se dit sans doute que la meilleure des défenses, c’est l’attaque, poursuit l’avocat qui a aujourd’hui pris ses distances avec le couple. C’est sa stratégie : diaboliser les autorités et dire qu’elles sont inféodées à la France. Cette théorie du complot, selon laquelle le monde entier conspire contre son mari, c’est elle tout craché. Elle vit dans une sorte de psychose permanente» dit l’article.

La mauvaise volonté de «Jeune Afrique » est prouvée par le choix fait sur Me El Hadji Diouf pour témoigner sur Mme Habré. Qui connait mieux cette dame que Mes Ibrahima Diawara et François Serres qui travaillent jusqu’à nos jours avec elle ? «JA » ne fera jamais l’effort d’aller interroger les étudiants tchadiens ou les membres de la communauté tchadienne à Dakar qui n’a cessé de dévoiler sa fierté à l’égard de cette brave dame.

Si «JA» était animé par une envie de dire du bien sur elle, voilà les personnes, les mieux placées pour faire un témoignage objectif. Car, depuis le départ de Me El Hadji Diouf du pool d’avocats du président Habré, les relations ne sont plus comme avant. L’avocat ne rate jamais une occasion pour critiquer l’épouse de Habré. Et, ceux qui veulent s’en prendre à cette dame lui déroulent souvent le tapis rouge. D’ailleurs, Me El Hadji Diouf devrait le comprendre et refuser d’assumer cette posture.

« Mme Habré est un humaniste, une maman, une croyante, une femme africaine au vrai sens du terme, très respectueuse », a confié le journaliste Mouthe Bane qui a longtemps travaillé avec la famille Habré. « Les Sénégalais portent une grande estime à l’endroit de cette brave femme qui est aussi un symbole de fidélité à l’égard de son mari malgré les épreuves » a ajouté Mouth Bane qui n’a pas manqué d’inviter toutes les femmes à suivre l’exemple de Mme Habré. «Il faut la côtoyer pour la connaître », dira le journaliste.

«À l’aise devant les médias, prompte à lancer des piques à ses ennemis dès qu’elle en a l’occasion, cette juriste de formation est décrite comme intelligente et cultivée, et pas uniquement par ses proches. « Elle est aussi très informée et bien introduite, notamment auprès des rebelles tchadiens », assure le défenseur des droits humains, Reed Brody » écrit-il.

« JA » est allé sortir Reed Brody de son trou pour lui faire témoigner sur Mme Habré. Ce dernier se dit « chasseur des dictateurs » (ou de primes ?), alors qu’il a lui-même ses mains tachetées de sang de par les crimes commis par les dirigeants de son pays en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Amérique du Sud, en Irak, en Somalie, etc.

Brody, est ce frêle et pauvre américain, dans les années 2000, qui a réussi à avoir un emploi en Afrique, et vivant subitement dans l’opulence après ses nombreuses audiences avec Idriss Deby. D’ailleurs, les supposées victimes qu’il a recrutées, formées, encadrées puis acheminées à Dakar pour témoigner contre Habré, lui en veulent toujours. Car ils ont compris aujourd’hui, qu’elles ont été toutes embarquées dans une fausse affaire. Et, de manière insidieuse, « JA » et Reed essayent de présenter Mme Habré comme une personne « introduite » auprès « des rebelles tchadiens». Ah oui rebelles !

Malheureusement pour eux, cette manipulation est trop grosse pour passer. Apparemment, Reed Brody pleure toujours la mort de son bienfaiteur, son parrain, « son oncle africain », son maître : Idriss Déby.

« Le « chasseur de dictateurs » américain est l’un de ceux qui ont porté le combat pour que Hissène Habré soit jugé et Fatimé Raymonne Habré, qui l’a d’ailleurs surnommé « Reed Bloody » (Reed le Sanglant), lui voue une haine tenace » poursuit « JA ».

Voilà encore, une nouvelle fausse accusation. Jamais, Mme Habré n’a surnommé Reed Broody « Reed Bloody » durant son émission. Car, elle ne lui colle aucune forme d’importance. Que du mépris à la limite. Et, son témoignage sur l’épouse de Habré, prouve que cet américain « neveu » de Déby, n’est pas neutre dans la commande de cet article contre cette femme qui dérange toute la galaxie de la Françafrique.

Fatimé Raymonne Habré est « une bonne épouse qui défend bien son mari »

« Fatimé Raymonne Habré et son époux n’ont jamais reconnu la légitimité du tribunal qui jugea et condamna l’ancien président. Tout au long de son procès, Hissène Habré s’est d’ailleurs muré dans le silence. Et si sa première épouse se rendait fréquemment aux audiences, Fatimé Raymonne Habré n’y allait pour ainsi dire jamais. Du procès de son mari, qu’elle qualifia « d’inique », elle ne reconnut pas non plus le verdict. Et lorsqu’elle critiqua la justice sénégalaise, le garde des Sceaux d’alors, Sidiki Kaba, rétorqua qu’elle était tout simplement « une bonne épouse qui défend bien son mari » lit-on.

En bon journaliste, il fallait faire un effort pour comprendre pourquoi Mme Fatimé Raymonne Habré n’allais pas au tribunal pour assister au procès de son mari. Son souhait, c’était d’y aller chaque matin, mais vu son combat acharné pour la défense de son mari et pour dénoncer le complot, elle était devenue une personnalité exposée face à la presse qui cherchait à l’interviewer. Et, ses conseillers ainsi que ses proches, lui avaient demandé de ne pas se rendre au tribunal. Elle avait accepté, malgré elle.

Mme Habré s’est octroyée la plus difficile des missions dans cette bataille. Ainsi, tous les membres de la famille Habré, moins connus par les médias, se rendaient librement au tribunal. En pourtant, 90% du travail se reposait sur ses épaules et en plus des charges familiales entre autres. C’est grâce à tout cela, qu’elle reçoit, tous les jours, des messages de remerciements et de reconnaissance des Tchadiens, de la diaspora, des jeunes sénégalais et africains, mais aussi des parents de son mari. « Si on avait 10 femmes africaines comme Mme Habré, l’Afrique serait totalement libre », nous a confié Bachir SECK un jeune étudiant sénégalais à l’Ucad. Assistante du Directeur général d’une entreprise sénégalaise, Mme Marie Louise Faye confie : « Cette femme, je l’adore et je la respecte ». Dans les réseaux sociaux, les jeunes africains saluent l’engagement et le combat de Mme Habré contre la Françafrique et pour la libération du continent. Et, c’est cette bataille pour le réveil des consciences de la jeunesse africaine qui fait d’elle, une personne dangereuse aux yeux des néo colonisateurs et leurs sbires. La dernière interview de Mme Habré a été vue plus de 2Millions de fois dans toutes les plateformes : Facebook, Youtube, Twetters, Intagram confondus avec plusieurs millions de commentaires de soutien. Voilà l’élan de sympathie que draine cette dame devenue une véritable influenceuse en Afrique.

Le journal (JA) écrit : « En avril 2020, au début de la pandémie de Covid-19, elle lui avait ainsi obtenu, via ses avocats, une permission temporaire de deux mois pour raisons sanitaires. Surveillé 24 heures sur 24 par deux gardes, Hissène Habré avait pu quitter sa cellule et se rendre à des rendez-vous médicaux. Une demande de permission réitérée en avril 2021, cette fois-ci sans succès. « Le président est âgé, malade, il évolue dans un environnement humide, près de la mer. Nous espérons qu’il pourra sortir pour se soigner », avait argumenté l’un de ses avocats, Ibrahima Diawara, avant que le juge d’application des peines ne décide que les risques médicaux qu’encourrait le prisonnier ne justifiaient pas une nouvelle permission. En réaction à ce refus, les conseils de l’ancien président ont évoqué une « gestion médiatique de la demande de permission », dénoncé une « règle de droit à géométrie variable » et critiqué la justice sénégalaise, au motif qu’elle « étouffe un homme et ses droits les plus élémentaires, à savoir le droit à la santé ».

La nouvelle figure de la résistance africaine

L’auteur de l’article devrait juste rappeler qu’en Mars 2020, les chefs de quatre agences onusiennes avaient prié instamment les dirigeants politiques à prendre toutes les mesures de santé publique appropriées à l’égard de la population carcérale et celle des autres lieux fermés. « Nous, dirigeants d’institutions mondiales de santé, de droits de l’homme et de développement, nous nous unissons pour attirer d’urgence l’attention des dirigeants politiques sur la vulnérabilité accrue des prisonniers et autres personnes privées de liberté face à la pandémie de Covid-19 », ont déclaré les quatre responsables onusiens.

« (Nous) les prions instamment de prendre toutes les mesures de santé publique appropriées à l’égard de cette population vulnérable qui fait partie de nos communautés », ont-ils ajouté.

La déclaration conjointe est signée par la Directrice exécutive de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Fathi Waly, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, la Directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida, Winnie Byanyima, et la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.

La permission accordée à Hissein Habré entre dans cette logique. Seulement, il a été remarqué qu’il existe dans ce monde, des droits de l’homme sélectifs. L’autre conviction est que le dossier Habré est purement politique. Les droits de l’homme n’ont un sens qu’à l’égard d’une certaine catégorie de prisonniers. Habré est en captivité au Sénégal et c’est depuis l’Élysée que les décisions sont données. C’est le lieu de relever les manipulations de Reed Brody, qui usurpe le nom des Nations Unies pour tromper la presse sénégalaise. Armé de son ordinateur, il balance des communiqués de presse citant les Nations Unies qui n’a rien à voir avec ses agissements malsains. Reed Brody est un manipulateur de la pire des espèces qui, faute de pouvoir trouver un emploi chez lui, cherche à gagner à sa vie en terre par des pratiques de trafic d’influence. Voilà le quotidien de l’homme. Non content d’avoir perdu leur combat face à Hissein Habré, ces serviteurs de la Françafrique cherchent à atteindre sa femme qui est leur nouvelle cible. Mais c’est mal connaître Mme Fatimé Raymonne Habré devenue la nouvelle figure de la résistance africaine.

« Si certains se sont élevés contre la possibilité d’une permission, y compris les Nations unies et des associations de victimes, d’autres ont fait entendre un point de vue différent. Parmi eux, Alioune Tine, incontournable militant des droits humains, qui s’est lui-même longtemps battu pour que Hissène Habré soit jugé. « Ce que je regarde, c’est le détenu et ses droits, pas le dictateur, explique-t-il à Jeune Afrique. C’est une personne vulnérable, il n’a pas encore été vacciné. Il a fait huit ans en prison, il est compréhensible qu’en période de Ramadan, on puisse lui permettre de rentrer chez lui. C’est presque une raison humanitaire ! » soutient l’auteur du texte.

L’emprisonnement de Habré a provoqué un sentiment d’indignation profonde au Sénégal et…

La sortie du président de « Afrikajom Center » Alioune Tine ne fait que renforcer le sentiment que cet homme n’a jamais fait de l’affaire Habré, un combat de personnel. Contrairement, à Reed et sa bande qui s’en servent comme leurs fonds de commerce à vie, leur gagne-pain. Après avoir quitté Amnesty international, Tine a créé Afrikajom qui a enregistré, en quelques temps, des résultats très satisfaisants.

Toujours selon le journal : « Alioune Tine a pris position après avoir été saisi par Thierno Madani Tall, khalife de la famille Omarienne. La précision n’a rien d’anecdotique parce que Hissène Habré, qui réside au Sénégal depuis plus de trente ans, compte au sein de la population sénégalaise des soutiens de poids, notamment religieux, mais aussi politiques ou médiatiques – qui lui ont permis de jouir de deux décennies de quiétude en tant que « réfugié politique » au Sénégal.

Une flagrante contradiction est remarquée dans l’article de « JA ». Car comment Mme Habré dont le mari bénéficie d’un soutien politique des autorités comme l’a écrit l’auteur de l’article, peut-elle retourner pour accuser «la classe politique sénégalais » ? En tentant de mettre à mal, l’épouse de Mme Habré avec la classe politique sénégalaise, « JA » s’est contredit aveuglément. Juste pour démontrer la mauvaise foi de l’auteur du texte. Par ailleurs, il faut rappeler les relations excellentes entre le Khalif de la famille Omarienne et Alioune Tine. Thierno Madani Tall porte une grande estime à l’égard de M. Tine.

Dès son arrivée au Sénégal, Hissein Habré a été adopté par l’ensemble des foyers religieux du pays. Ses relations avec Feus Serigne Saliou Mbacké à Touba, Abdoul Aziz Sy et Serigne Mansour Sy « Borom Daradji » à Tivaouane étaient connues de tous. Donc Alioune Tine n’a fait qu’œuvrer pour la concrétisation des vœux de ces érudits qui sont des piliers importants de la société sénégalaise. Ce que Reed Brody et ses alliés occidentaux ignorent ou font sembler d’ignorer. C’est même leur manquer de respect que de les citer dans un article sous cet angle comme l’a fait « JA ».

« Apprécié de la communauté lébou, généreux envers les confréries, l’ancien président est d’ailleurs longtemps parvenu à se faire oublier. À JA, Youssou Ndoye, chef coutumier de Ouakam et conseiller supérieur de la communauté lébou, avait même confié : « C’est le Bon Dieu qui nous a donné Hissène comme parent » souligne-t-il encore.

Selon la tradition lébou, une personne qui n’a aucune attache sanguine dans cette communauté, peut devenir un lébou d’adoption. Plusieurs familles sénégalaises sont devenues des lébous d’adoption alors qu’elles sont originaires d’ailleurs. C’est ainsi que les lébous de Dakar ont adopté Hissein Habré qui est leur fils. De Ouakam à Yoff en passant par Ngor et Cambérène, la communauté lébou n’a cessé de manifester son soutien à l’ancien président du Tchad. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le soutien du Jaraf Youssou Ndoye à l’égard du président Habré.

Par ailleurs, l’emprisonnement de l’ancien président du Tchad n’a jamais été une demande sociale au Sénégal. Au contraire ! Il a provoqué un sentiment d’indignation profonde. Et aujourd’hui, la libération de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo suffit comme exemple pour prouver que la justice internationale n’est rien d’autre que de la farce, une justice des vainqueurs sur fonds d’un règlement de compte. La libération Habré est une exigence sociale comme n’a cessé de la demander, le député de l’opposition Mamadou Lamine Diallo ancien candidat à la présidentielle.

« Elle est curieuse et rusée, et essaie toujours d’avoir des contacts avec les gens qui pourraient lui être utiles pour défendre son mari » martèle le journaliste.

Voilà un jugement de valeur purement subjectif qui vise directement la personne de Mme Habré. Une femme qui se bat pour son mari c’est, ce que chaque homme attend de son épouse. Combien d’épouses sont-elles abandonné leur mari emprisonné même pour 5 ans, ou juste engouffré dans d’autres pétrins de moindre degré ? Mme Fatimé Habré, en dépit de l’emprisonnement de son époux à vie, demeure attachée à ce dernier, à sa famille et à ses enfants. La fidélité est une valeur cardinale d’une bonne épouse et une grande vertu chez chaque femme. C’est la belle leçon qu’elle renvoie à toutes les femmes qui vivent une injustice comme elle.

L’emprisonnement provoque un isolement au sein de la famille et des ménages. Mais Mme Habré, avec le courage qu’on lui connait, est restée, 07 ans après, plus que jamais déterminée dans le soutien à son mari comme au premier. Dans cette mission, elle n’est jamais seule, car le peuple sénégalais lui dévoile toute sa sympathie.  Il ne se passe pas une semaine sans que Mme Habré ne reçoive des messages de solidarité et de soutien venant des femmes, des étudiants, des acteurs politiques ou du Sénégalais lamda.

Selon « JA », « en 2012, le vent tourne avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. Et depuis ? Fatimé Raymonne Habré et son mari bénéficient-ils toujours de relais au Sénégal ? Si certains, à l’instar d’El Hadj Diouf, ont rompu toute relation avec le couple, d’autres continuent de les soutenir. L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye est de ceux-là. En 1990, celui qui dirigeait alors la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (CBAO) avait encaissé 250 millions de FCFA d’Hissène Habré. Une somme prélevée sur les quelque dix milliards de FCFA qu’il avait emportés avec lui dans sa fuite, dont une bonne partie avait été directement extraite des caisses de l’État tchadien ».

L’ARTICLE DE « JA » est un bon de commande pour salir le président Habré

L’article de « JA » avait l’unique objectif de salir le président Hissein Habré, son épouse en s’appuyant sur de fausses allégations. Pour agrémenter sa soupe, l’auteur du texte a glissé le nom de l’ancien Premier ministre, le banquier Abdoul Mbaye, dans la marmite. Et pourtant, logiquement, un article sur Mme Habré ne devrait pas concerner Abdoul Mbaye car ce dernier n’a jamais travaillé pour l’épouse de Habré. Mais, le bon de commande exige un large ratissage pour avoir un cocktail explosif, voilà pourquoi Alioune Tine, Thierno Madani Tall, Jaraf Youssou Ndoye, Abdoul Mbaye sont cités par « JA ». Comment un journaliste sérieux et rigoureux peut-il écrire un article sur Mme Habré, sans parler de son rôle d’épouse, de maman, de combattante africaine aux côtés de son mari ? Mais c’est dommage, l’image de Mme Habré ne les intéresse pas. Pour eux, la ligne d’attaque choisie consistait à la salir pour briser l’élan de sa dernière sortie beaucoup appréciée.

« Accusé d’avoir blanchi l’argent du dictateur, Abdoul Mbaye a pris ses distances avec la famille Habré. Il continue néanmoins de soutenir le mari (« un homme très sympathique », « un chef militaire qui a libéré son pays ») et son épouse (« une femme remarquable », à « l’intelligence vive »). « Certains parlent avec le cœur, avec l’émotion, explique le banquier. Elle parle avec sa tête. Il est très difficile de remettre en cause un argumentaire qu’elle vous présente. » Abdoul Mbaye s’avoue « séduit » par sa « loyauté, son combat pour son mari et pour le Tchad » et il l’assure : « C’est une combattante qui ne lâchera jamais son époux ». « Elle est curieuse et rusée, et elle essaie toujours d’avoir des contacts avec les gens qui pourraient lui être utiles pour défendre son mari », ajoute un juriste sénégalais qui a suivi de près le procès » souligne-t-il.

L’auteur de l’article a-t-il pris la peine d’interroger Abdoul Mbaye sur ses relations avec la famille Habré, avant d’écrire qu’il «a pris ses distances » ? La réponse est non. Au contraire, l’auteur du texte a rappelé le témoignage élogieux que l’ancien Premier ministre a fait à l’endroit de Mme Habré. Cela suffit pour démentir tout le reste dans ce texte bourré de contradictions, d’amalgames et de contrevérités.

Il ajoute : « Des deux femmes d’Hissène Habré, c’est toujours elle qui a porté le combat publiquement. La première épouse est plus âgée, mais aussi plus discrète et plus réservée. Le débat, la joute verbale, c’est pour Fatimé Raymonne Habré. Au détriment, assure aujourd’hui El Hadj Diouf, des intérêts de son propre époux. L’avocat, qui considérait l’ancien homme fort tchadien « comme son frère », a été son conseil pendant de longues années. C’est lui qui l’avait défendu lorsque le Sénégal avait menacé de l’expulser, d’abord vers la Belgique, puis vers le Nigeria, et qui lui avait permis de rester libre au Sénégal ».

Ces gens souffrent-ils des prises de position de Mme Habré pour défendre son époux ? Comme si l’emprisonnement à vie de Habré, ne les satisfait pas, ils veulent maintenant empêcher son épouse de dénoncer cette injustice. Qu’ils soient certains qu’ensemble, tous les africains opposés à la Françafrique, continueront à crier à l’injustice avec Mme Habré. Dans la mesure où son combat est partagé par l’ensemble des africains épris de justice. La famille Habré est restée digne et unie face aux colonnes d’ennemis. Les manœuvres malsaines n’ont pas heureusement pris le dessus sur la cohésion familiale.

Mme Habré : un obstacle majeur à « JA » dans sa « haine féroce, à démolir l’image d’Hissein Habré »

 « El Hadj Diouf est formel, c’est Fatimé Raymonne qui a causé la rupture entre lui et Hissène Habré. Tout remonte à une rencontre avec Idriss Déby Itno lui-même, un ou deux ans avant le début du procès à Dakar. « À l’époque, raconte l’avocat, Idriss Déby avait demandé à me voir. Je m’étais rendu à son hôtel, au King Fahd Palace, et il m’avait proposé de venir à N’Djamena. » Le président tchadien, assure El Hadj Diouf, aurait pu être mis en cause pour les faits commis sous la présidence d’Habré – il avait été le chef des forces armées tchadiennes – et il voulait « faire la paix ». « Vous n’auriez jamais dû rencontrer Déby, s’était alors exclamé Fatimé Raymonde Habré. Tout le monde va dire que le président s’est agenouillé devant son successeur ! » « Lorsque je suis allé voir Hissène Habré à la prison du Cap manuel, il a refusé de me recevoir. Je suis sûr que c’est sa femme qui l’a monté contre moi. » Les deux hommes ne se sont plus revus » poursuit « JA ».

Là, il faut tout simplement rappeler à l’avocat qu’il n’avait nullement le droit d’entrer en contact avec la partie adverse sans l’autorisation de son client. Du moment que Habré ne lui avait pas donné un mandat, il n’avait aucun droit d’aller à la rencontre de Déby. Là aussi, Mme Habré a totalement raison.

Pour « JA », « l’avocat décrit une femme au caractère très fort, avec une emprise indéniable sur son époux. Souvent présente lors des réunions avec les avocats, n’hésitant pas à donner son avis sur la stratégie de la défense. À l’en croire, c’est aussi elle qui s’occupait des finances. « Elle prend toutes les décisions, elle gère toute sa vie, ajoute l’avocat. Le bourreau de Habré, c’est elle !»

S’il y a des gens qui sont fiers du combat de Mme Habré, ce sont bien les membres de la famille de Hissein Habré. Au Tchad, Mme Fatimé Raymonne Habré est citée en référence jusqu’aux villages les plus reculés. Elle force le respect et l’estime même au-delà des frontières sénégalaises.

Rappelons que Mme Habré, était la marraine de la promotion 2018 de l’Institut de Management et de Communication (IMC). Face à des étudiants séduits par son charisme et son engagement pour l’émergence d’une « Afrique nouvelle », Mme Habré avait durement fustigé les actions des pions de la Françafrique dans les secteurs économiques, judiciaires, politiques et financiers du continent.

Pour en finir avec « JA », rappelons juste cet extrait d’un article publié par « Mediapart : « Le cas du Tchad peut se résumer à la personne du Président Habré, à son combat contre Kadhafi et à la position de Bachir Ben Yahmed (BBY). La façon dont BBY, un vieillard de 83 ans s’occupe personnellement, avec une haine féroce, à démolir l’image d’Hissein Habré (HH), a poussé ses propres collaborateurs noirs africains à s’interroger sur cette attitude raciste ».

Mor MBAYE. DAKARTIMES

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