26 février 2020 #TCHAD #Services de renseignements #Drogue : La cargaison de drogue saisie dernièrement implique plusieurs agents et cadres de l’armée et de renseignements.
De source concordante et bien informée, la cargaison de drogues saisie il y a quelque temps implique la responsabilité et la complicité de plusieurs officiers de l’armée et des membres de la police et des renseignements.
Selon nos informations, le directeur de l’exploitation de renseignement de l’ANS serait mis aux arrêts. Il a été pris en flagrant délit dans son bureau avec le chargé des Finances de l’ANS Souleyman Mahamat Delio, le fils de l’ex-gouverneur de Wadi-Fira. Les deux seraient encore aux arrêts.
Notre informateur affirme que la hiérarchie de l’ANS avait poussé l’enquête jusqu’à découvrir le pot au rose avec le concours du DG des douanes Beguera.
Hormis plusieurs officiers dans l’armée, dont certains commandants de zones militaires, un certain général TOUGOUT Berbiro tout dernièrement nommé COM DER (ancien délégué de l’ANS à Abéché) y serait aussi impliqué. Depuis plusieurs années il s’adonne à ce trafic.
Ledit conteneur de drogue serait actuellement au sein des locaux de la GNNT. Avant-hier, le directeur d’investigation financière de l’ANS (Djiddo Tahir Abderaman Haggar) en mission à l’intérieur du pays serait convoqué à N’Djamena pour s’expliquer dans cette affaire puisque son nom apparaît dans l’enquête.
D’après la même source, l’enquête a été confiée au directeur général de l’ANS Kogri Ahmed par Idriss Déby qui voudrait absolument débusquer ce réseau de trafiquants de drogues. Mais depuis ce jour, plusieurs tirs croisés font du DG de l’ANS la personne à abattre.
Cette histoire de drogue est très sensible et risque d’emporter plusieurs personnalités du monde militaire connues et reconnues dans le système du régime.
Dès lors que cette histoire de drogue implique plusieurs personnes influentes, il y aura toujours un barrage de certains pour protéger leurs complices. Ainsi il n’y aura que l’hypothèse de tuer dans l’œuf cette histoire afin que tout le monde ne soit éclaboussé.
Le pouvoir actuel au Tchad est de tout temps cité parmi les régimes les plus corrompus en Afrique. Tout le monde est initié à avoir le gain facile et la corruption partout. De l’administration publique à l’armée, aucun tchadien ne peut solliciter une chose sans dessus de table.
L’enrichissement à tout va nous ramène aujourd’hui aux trafiquants au sein même du système. Et depuis la divulgation de cette information, aucun tchadien ne s’en émeut. Pauvre Tchad devenu pays de toutes les calamités professionnelles et structurelles.