Bonsoir Mr Mahamat Assileck Je vous remercie avant tout pour le combat que vous meniez contre l’injustice au Tchad. Je viens vers vous pour vous demander de publier dans Tchadanthropus le post suivant : Le conflit intercommunautaire à l’est du Tchad dans la région de Sila et la révocation du chef de canton de bahr Azoum

PREMIÈRE PARTIE : VUE GÉNÉRALE

Dans ce thème nous allons écrire quelques séries de post pour faire la lumière sur le conflit qui a opposé deux ethnies sœurs et dont les conséquences ont été très désastreuses (plus de 100 morts dans les deux camps). Notre but est d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur l’origine de ce conflit d’une part, et la manque de volonté de l’administration locale et centrale de résoudre le problème à temps voire même des intentions inavouées de certains « administrateurs » vis-à-vis de la population de Sila. Oui, des intentions inavouées de certains soi-disant administrateurs y en a et nous pensons que le lecteur, à travers, les quelques séries de ce thème, pourra les déceler. Ce n’est pas la première fois que cette partie du Tchad soit la proie des conflits intercommunautaires.

En effet, entre 2006-2007 la région de Darsila a fait l’objet des attaques de la milice Janjawid armée et équipée par le régime déchu d’El-Béchir. Elle avait, emporté des centaines de bétail, massacré la population qui résistait devant elle et incendié plusieurs cases. Étrange ! Étrange que ces exactions, ces actes ignobles aient lieu au su et au vu des « autorités » locales civiles et militaires (la région de Darsila est une zone d’opérations qui dispose d’un très important effectif de l’armée capable de faire face à toute agression étrangère) sans que ces dernières ne puissent lever un seul doigt ne serait-ce que de stopper ces violences et entendre la voix de la population qui n’a cessé de les appeler à la rescousse. Un véritable scénario à des fins que seuls les autorités sur place le savent ! Ces attaques ont provoqué un déplacement massif de certains citoyens (quelques milliers) vers Goz Beida (chef-lieu de la région) tandis que d’autres (quelques milliers aussi) ont cherché refuge au Soudan. Jusqu’à ce jour où j’écris ce post et 13 ans passés loin de leur pays et de leurs villages, ces réfugiés tchadiens n’ont reçu aucune visite de l’État tchadien, pire encore, aucun plan de retour chez eux n’a été entrepris à leur égard ! Ils sont oubliés et abandonnés à leur triste sort.

Depuis les attaques de 2006 qui avaient fortement endeuillées et appauvries la population de Sila, nous n’avons cessé de s’interroger sur les réelles intentions du régime de Ndjamena à l’égard de cette population censé la protéger ! Aujourd’hui encore, on assiste dans la même région un conflit intercommunautaire. Le même scénario se répète : aucune intervention, à temps, de l’administration locale et centrale avant que le sang ne coule ! Nous allons voir dans la suite de notre thème que le problème qui oppose les deux cantons (Bahr Azoum et Mouro) est purement administratif ; il a été tranché depuis quelques décennies mais des individus, sans foi ni loi, qui ne vivent qu’en cherchant des poissons dans l’eau trouble ont fait tout pour redresser les deux ethnies sœurs, l’une contre l’autre. Le fait le plus curieux est la révocation récente du chef de canton Bahr Azoum, Mahamat Brahim Bakhit, qui est par ailleurs haut conseiller et rapporteur du Haut conseil des collectivités et des chefferies traditionnelles. Quel est le mobile de sa révocation ? Mr Mahamat Brahim Bakhit est- il l’élément provocateur du conflit qui a opposé les Mouro aux Dadjo ?

En tant que chef de canton, a-t-il prévenu ses supérieurs hiérarchiques sur un probable conflit dans son cantonnât ? A-t-il œuvré pour la coexistence pacifique entre les tchadiens sur le plan local ou national ?…

Nous allons répondre, avec des preuves à l’appui, à toutes ces questions dans la suite de notre thème susmentionné. NB : la photo ci-dessous est celle de chef de canton de Bahr Azoum

 

Mahamat Brahim Bakhit.

La lutte révolutionnaire continue !

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